Le fln risque de ne pas jouer pleinement son rôle lors de la prochaine élection présidentielle La dernière vague des contestataires ne compte pas se taire. Irrités par la composante du BP, ces derniers sont en train de monter un front contre le secrétaire général. Ça reprend de plus belle au FLN. Le clan anti-Saâdani se renforce davantage. Le secrétaire général du parti est de plus en plus contesté par ses proches. Ces derniers sont nombreux à rejoindre le mouvement de redressement pour mener le coup d'Etat contre lui. Dès l'annonce de la composante du bureau politique annoncée samedi dernier, les mécontents ont changé de camp. «Beaucoup de militants qui ont soutenu Saâdani ont rejoint nos rangs», a affirmé hier Abderahmane Belayat, ancien coordinateur du bureau politique. Pour lui, Saâdani récolte les fruits amers et vénéneux. La dernière vague des contestataires ne compte pas se taire. Irrités par la composante du BP, ces derniers sont en train de monter un front contre le secrétaire général. «Ils se sont constitués en un groupe, ils sont en train de préparer une pétition pour exiger le départ de Saâdani et la tenue d'une session du comité central pour élire un secrétaire général», affirme Mohammed Bourzam, membre du mouvement de redressement qui a pris contact avec eux. Selon lui, ils sont environ 80 militants qui ont soutenu la succession de Saâdani à la tête du FLN à rejoindre l'opposition. Dans le communiqué qui sera publié ces jours-ci, les contestataires comptent dénoncer les agissements de Saâdani et réitérer leur soutien au 4e mandat pour le Président Bouteflika. Les contestataires vont également souligner l'urgence de tenir une session du comité central pour élire le secrétaire général du FLN. En s'alliant avec les redresseurs, le front contre Saâdani se renforce davantage. Pour M.Belayat et M.Abada, c'est l'occasion ou jamais de se débarrasser de Saâdani. L'adhésion de Khaoua et de Si Affif et d'autres membres du comité central ne peut que consolider leur cause. Des réunions et des rencontres se sont multipliées au siège du mouvement de redressement à Draria pour convoquer une session du comité central. En tout cas, une chose est sûre: secrétaire général se retrouve dans l'embarras. Contesté fortement par les redresseurs et le clan Belayat, Saâdani perd même le soutien de ses proches. Vu la composante du bureau politique, celle-ci est loin de faire le poids pour protéger la peau du secrétaire général. «Avec une telle équipe, le président du parti ne peut pas compter sur Saâdani pour mener la campagne», estime un membre du comité central. En piochant dans tous les clans, le secrétaire général pensait avoir la tête reposée mais c'est loin, d'être le cas. Ce n'est qu'un début des ennuis pour lui. La dernière réunion du comité central a encore empiré la situation du vieux parti. M.Saâdani qui voulait couper l'herbe sous les pieds de l'ancien secrétaire général du parti, Alis Benflis pour son projet de candidature à la présidentielle n'a fait que tirer des ennuis pour sa propre personne. Son entourage lui reproche d'ailleurs la désignation des fidèles de Benflis dans le bureau politique. Pour les observateurs de la scène politique cette crise n'arrange pas le FLN. Le parti majoritaire risque de ne pas jouer pleinement son rôle lors de la prochaine élection présidentielle.
