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Retour sur une année presque normale
L'ACTIVITE PARTISANE EN 2013
Publié dans L'Expression le 21 - 12 - 2013

Vers quoi s'achemine le FLN avec ces luttes de pouvoir qui le minent?
L'année qui va baisser ses rideaux ces jours-ci est une année pas comme les autres.
Il est connu que les nations, comme les hommes, aiment faire leur bilan. Généralement, ces bilans sont tirés lors de grands repères ou à l'occasion de certains jalons dans la vie. Une fin d'année est en ce sens un bon jalon, une halte suffisamment intéressante pour tirer les bilans. En cette fin d'année, il est intéressant de jeter un regard sur ce qui a été fait et vécu dans notre pays. Histoire de savoir d'abord avec un peu de recul et puis de permettre au lecteur de revenir sur une année qui le concerne à tous les chefs.
Nous partagerons cette revue en trois parties. La première sera dédiée à l'activité des partis, la seconde sera consacrée aux hauts lieux et la troisième se penchera sur le reste de notre actualité de l'année qui s'en va.
2013 diffère, sur plusieurs plans, de toutes celles qui l'ont précédée. Elle n'est pas une année comme les autres. Sur le plan sportif, cette année a consacré la qualification de l'Equipe nationale à la Coupe du monde qui aura lieu au Brésil. Sur le plan politique, elle a vu Bouteflika subir un AVC pour lequel il a été admis en hospitalisation, puis en convalescence pour une longue durée. Dans le domaine de l'activité partisane, elle a vu le retrait du dernier historique de la tête de son parti et elle a connu une étonnante recrudescence de ce phénomène bizarre et repoussant qui prend racine chez nous et qu'on appelle à tort «redressement» à la tête des partis. Mais, plus que tout cela, clôturant le troisième mandat de Bouteflika, l'année 2013 pose surtout, à sa fin, la question de savoir si un 4e mandat comme le souhaitent certains est envisageable ou pas. Est-ce la continuité qui attend l'Algérie en 2014 ou le changement? C'est 2013 qui tranche.
L'année qui va baisser ses rideaux ces jours-ci, est une année pas comme les autres. Ni pour ce qui est de la précipitation des évènements ni en ce qui concerne leur importance ou leur intensité. Nous tenterons, en ce qui suit, de rappeler les plus importants moments qu'aurait connus notre pays durant l'année 2013. Nous raconterons l'année 2013 sur tous les tons. Parfois avec ironie, parfois avec sourire, parfois avec colère mais à travers tout cela ce sera la peine qui tissera notre voyage car, pour tout dire, 2013 est une autre année qui est venue s'ajouter au drame que nous vivons depuis toujours!
Au 1er janvier 2013, nous avons été, selon un rapport de l'ONS, 37,9 millions d'habitants à enjamber l'entrée de la nouvelle année. Ce chiffre, nous dit-on, constitue une hausse de 2,16% par rapport à ce que nous étions en 2011.
Et nous avons donc été près de 38 millions à être témoins, en ce début d'année, d'une descente en règle des responsables des deux plus grands partis du pays. Ouyahia, qui comprit rapidement le sens d'une rébellion, un peu trop douteuse, préféra remettre sa démission le 03 janvier c'est-à-dire au moment où la nouvelle année s'essuyait encore les yeux, alors que Belkhadem, qui ne comprit rien à la chose et ne vit rien venir, a dû être descendu, après avoir entraîné son parti dans une série de spectacles désolants et presqu'un mois plus tard, de force par ses propres amis et co-redresseurs d'hier. Ce fut un 31 janvier. Mais personne ne savait à l'époque ce qui allait advenir de ce fauteuil laissé vide pour la circonstance et encore moins qui allait l'occuper. Certains avançaient le nom de Bouhara, d'autres celui de Abada, d'autres celui de Goudjil, mais beaucoup rêvaient en silence et caressaient le désir secret de grimper sur cette chaise enfin qui était toute proche et vide de surcroît. Ensuite, on cessa de parler de Bouhara (décédé le 10 février) et de Goudjil (appelé au Sénat). Et puis, vers la fin février, circula un jour, un seul jour, le nom d'Amar Saâdani qui fut aussitôt fustigé par les redresseurs qui lui reprochèrent beaucoup de choses dont, notamment, sa non-habilitation à occuper le poste. Dossier clos, donc de ce côté-ci! Au FLN, on continuait alors à s'éventrer entre frères, à se tirer dans les pattes, à se jeter des peaux de banane tout en faisant attention à garder bien haute la tête pour savoir vers qui aller le moment venu. Les bagarres succédaient aux querelles, et les allées et venues annonçaient les réunions secrètes.
La vague du changement, qui avait secoué certains pays arabes, s'était échouée, chez nous, aux pieds des partis. Après Ouyahia qui quitta le RND et Belkhadem qui fut débarqué du FLN, arriva le tour de Bouguerra Soltani de sauter du navire MSP. Un semblant de suspense fut entretenu à propos de celui qui allait remplacer l'ancien ministre d'Etat membre de l'Alliance présidentielle et la nuit du samedi 04 au dimanche 05 mai 2013, la nouvelle tomba, c'est désormais Abderrezak Makri (que la presse chez nous appelle Makri), qui est chargé de la destinée du parti de feu Mahfoudh Nahnah. Beaucoup d'encre coula à propos de ce nouveau leader d'un parti qui semblait trop lourd pour ses épaules inexpérimentées. Certes, il a un côté jeunesse qui lui confère un précieux avantage par rapport à ses adversaires mais rapidement, sur le terrain, il fit montre de beaucoup de précipitations et d'un discours plus fait de populisme et de démagogie, que de maturité et de diplomatie. Sur ce plan-là, il différait donc totalement de ses prédécesseurs. Nahnah était connu pour sa maturité et sa diplomatie, Soltani n'était certes pas diplomate mais il était suffisamment mature pour faire profiter son parti des occasions qui s'offrirent à lui. Il fallait attendre Makri pour n'avoir ni l'une, ni l'autre à la tête du MSP.
Cependant, le manège au sein du FLN continuait poussant nombre d'observateurs à demander à ce que le sigle du parti soit restitué au peuple et envoyé au musée pour être préservé de certains appétits trop douteux. Cela dura entretenant les illusions des uns, et les rêves des autres, jusqu'au mois d'août où Saâdani réapparaît, avec force cette fois, bien assuré apparemment de la réussite. Lorsque son nom fut balancé pour la deuxième fois, le froid glaça nombre de responsables du FLN qui comprirent que cette fois c'était sérieux. Cela coïncidait avec le retour de Bouteflika de France qui rentrait après sa maladie. Le dossier Saâdani était donc loin d'être clos. Il ne faisait que s'ouvrir!
Belayat et les siens ne purent arrêter la main presque visible qui faisait avancer les choses et, malgré toutes les démarches et toute la hargne de ses adversaires, Saâdani fut plébiscité le 30 août, à l'hôtel El Aurassi, nouveau secrétaire général du FLN. Ceux qui suivaient la scène politique nationale, se sont certainement interrogés si quelqu'un n'avait pas dû oublier de préciser à Saâdani sa mission et son rôle car, du jour au lendemain, celui-ci se mit à annoncer les réunions du Conseil des ministres et à théoriser sur les intentions du Président Bouteflika. Il essayait d'expliquer, à qui veut l'écouter, le pourquoi du comment des décisions prises par le chef d'Etat, allant jusqu'à piétiner à plusieurs reprises le terrain du Premier ministre, provoquant un «petit» malaise au sein des hauts lieux. Ensuite, emporté par son propre élan, Saâdani adressa en septembre une missive à Hocine Aït Ahmed pour en louer les mérites et lui demander de manière à peine cachée de cautionner la démarche qu'il allait entreprendre et que n'ignorait pratiquement aucun Algérien.
Le 16 novembre 2013, à partir de Blida, le nouveau SG du FLN annonça le choix de son parti. «Bouteflika sera notre candidat pour les prochaines élections présidentielles.»
De son côté le RND piétine. Une année après le départ de son secrétaire général, et malgré la désignation de Bensalah pour prendre l'intérim, le deuxième plus grand parti du pays reste sans tête et c'est à peine si, du bout de ses doigts, il fit signe qu'il existe encore. Dans un sursaut d'honneur, le RND arriva tout de même, quelques jours après, à exprimer lui aussi son soutien à un quatrième mandat, faisant écho à un FLN dont certains membres engagèrent une nouvelle épreuve de force contre Saâdani dès qu'ils apprirent qu'ils ne figuraient pas dans le nouveau bureau politique. Vers quoi s'achemine le FLN avec ces luttes de pouvoir qui le minent? Cest difficile à dire et il y a lieu de s'attendre à tout.


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