La rencontre aura lieu au siège du parti si l'autorisation pour sa tenue dans un lieu public n'est pas accordée. Le secrétaire général du parti FLN, Ali Benflis, multiplie les contacts tous azimuts avec les cadres et les militants de son parti à l'effet de lui permettre d'assurer la cohésion et l'unité des rangs à l'approche de la session extraordinaire du comité central. Hier encore, une réunion de travail qui a regroupé les collaborateurs directs d'Ali Benflis, a été organisée au siège du parti pour faire le point sur les derniers préparatifs tant du point de vue matériel qu'humain. L'ordre du jour de la session extraordinaire du comité central n'étant pas encore arrêté, on laisse entendre que le secrétaire général de l'ex-parti unique donnera toute latitude aux membres du comité central pour proposer et discuter du seul point organique qui sera inscrit à l'ordre du jour de cette réunion cruciale pour l'avenir du parti. Ironie du sort ou hasard du calendrier, c'est dans la même journée du lundi que le président élu, Abdelaziz Bouteflika, prêtera serment au Palais des nations. Les présidents de commissions parlementaires ainsi que le président Karim Younès assisteront à la prestation de serment. La rencontre des cadres du parti se déroulera dans l'après-midi au siège du parti si les autorités publiques refusent de délivrer la fameuse autorisation nécessaire à la tenue de cette rencontre dans un lieu public. Selon une source interne du parti, le quorum serait largement atteint puisque 118 membres sur 235 que compte le CC ont donné leur accord, consigné dans un document notarié pour la tenue de cette session. Dans le même temps, la majorité des 150 députés du FLN se rencontreront, soit mardi, soit au lendemain de la session extraordinaire du comité central pour discuter de la stratégie à adopter par rapport aux intenses pressions exercées sur certains députés alléchés par le chant des sirènes. Cette initiative parlementaire est destinée, selon cette source, à conforter la position du président du parlement, Karim Younès et à le soutenir dans sa quête de maintenir la stabilité des institutions du pays et aussi de faire barrage à «quelques aventuriers» qui lorgnent son fauteuil. A ce sujet, on indique que le président Bouteflika, sur la base d'indices sérieux, n'est nullement disposé à dissoudre dans l'immédiat l'Assemblée nationale. Celle-ci aura lieu, probablement et selon la source qui s'appuie également sur un faisceau d'indices précis, au mois de juin de l'année prochaine soit une année après cette élection présidentielle et deux ans avant la tenue des élections législatives. Ce laps de temps sera mis à profit par le président, ajoute-t-on, pour lancer le nouveau parti de la majorité qui est en gestation dans les coulisses de la présidence. Ce qui explique la sérénité des responsables du FLN qui insistent beaucoup sur la discipline du groupe au sein du parti.
