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Tamazight au coeur !
Publié dans L'Expression le 21 - 04 - 2004

Le temps d'une journée, celle symbolique entre toutes, la Kabylie a remisé ses différences pour respecter la halte du souvenir.
Belle et rebelle, elle sait cependant, rester fidèle aux moments forts de son histoire. Et le 20 avril en est un ; le spectacle grandiose de son immense beauté noyée de soleil, laissait, en ce 24e anniversaire du Printemps amazigh, présager d'un futur pouvant faire refleurir les printemps, tous les printemps et aussi repousser dans la case de l'histoire le Printemps noir.
Répondant plus à un cri du coeur qu'à un quelconque appel, les villes et les villages de la région, chacun à sa façon, ont commémoré le 20 avril, cet acte fondateur d'un grand mouvement le MCB, ce mouvement qui a été l'une des façons, sinon la principale, d'aimer son pays. Le coeur palpitant de la Kabylie, du Djurdjura, Tizi Ouzou a baissé rideau, alors que la ville voisine, Draâ Ben-Khedda a opté pour la commémoration dans les coeurs. La Kabylie s'était octroyé une pause, celle du souvenir. Dans le recueillement, elle réfléchit au «nanisme des hommes». Elle revoit en images ceux-là, qui, à l'époque tels des vents contraires, avaient pour mission de faire plier la volonté d'un peuple. Un peuple en marche pour rectifier l'histoire. Une histoire belle et saine et que des «hobereaux» de pacotille, pensant détenir à eux seuls LA VERITE, ont essayé de détourner. Ce faisant, ils ont eu tort car qui peut aller contre l'immense raison du peuple? Les «donneurs de leçons» ont prouvé qu'ils avaient raison!
Trois mille ans après Massinissa, la patrie de Jugurtha, qui ne renie en rien les apports enrichissants d'autres cultures désormais, assimilées et siennes, est encore à réclamer à cor et à cri une place pour la langue des ancêtres. L'unicisme triomphant, avait, il y a peu, cette fausse sensation d'avoir eu raison de tamazight. La crasse ignorance avait été jusqu'à attribuer aux missionnaires chrétiens, la paternité de cette langue ! Ces Séïdes d'un autre âge avaient tout simplement oublié que les langues étaient en fait, l'âme des peuples.
Réfugiée des siècles durant, dans les grottes du Djurdjura, dans les gorges des Aurès, dans les sables chauds du Gourara ou attachée aux pas des dromadaires du Targui, tamazight a résisté.
Aujourd'hui, elle a vaincu! Reconnue langue nationale, elle a enfin recouvré une partie de ses attributs ! Comme autant de preuves d'amour, tracés à la hâte et en cachette, ses signes ont désormais arraché un droit de cité. Ce droit qui a nécessité tout un combat et qui ne sera entier que quand tamazight sera pleinement reconnue en tant que véhicule officiel par les institutions du pays. L'étape à venir sera aussi exaltante que difficile. Cette étape exigeant une autre démarche : celle de l'effort intellectuel et de la recherche scientifique.
Le 20 avril est aussi une pause. Une pause pour convoquer les mânes des cohortes de soldats de l'ombre. Ceux-là qui contre la négation et la démarche parricide, ont su garder et vivifier la richesse et la beauté contre la prédation.
Mânes de Bélaïd Aït-Ali, de Youcef Oukaci, de ces colonnes d'instituteurs kabyles et de tant d'aèdes ou encore de cette étoile plus scintillante entre toutes les étoiles : Mouloud Mammeri, reposez en paix, votre combat continue !
Au-delà des clivages, faisant abstraction des appartenances partisanes, la Kabylie a commémoré, hier le 20 avril, dans une diversité bon enfant. Ainsi, la grève est quasi inexistante à Draâ Ben-Khedda, Draâ El-Mizan, un peu dans tout le sud de la wilaya. A Tizi Ouzou-ville, les magasins de la Nouvelle-Ville ont pratiquement tous ouvert leurs portes. La grève semble peu suivie. Sinon que ceux qui ont baissé rideau, l'ont fait pour la majorité d'entre eux, non pas pour suivre un quelconque appel mais, comme le dit ce commerçant de Boghni : «Avril 1980 est dans les coeurs!»
Il reste que, contrairement aux autres années, l'atmosphère générale était hier, bon enfant, dans les principales artères de Tizi Ouzou. Les services publics, dont certains sont situés sur la rue principale avaient certes, baissé rideau, mais pour la plupart, les employés étaient à leurs postes. La Kabylie était réellement plurielle.


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