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Le dernier quart d'heure des maquis islamistes
LEUR REDDITION S'ACCELÈRE DEPUIS 10 JOURS
Publié dans L'Expression le 28 - 04 - 2004

Bouira et Tizi Ouzou : 17 autres terroristes se rendent.
Le débat autour des redditions d'éléments du Gspc fait la une ces derniers jours. Une source très sûre parle de la reddition de 13 terroristes du côté de Hammam Ksana. Ces repentis s'ajoutent au 12 autres qui ont rejoint le camp d'Ouled Aïssa à Lakhdaria. A Tizi Ouzou, quatre terroristes qui activaient sous la bannière du Gspc se sont rendus, avant-hier, aux services de sécurité. Ces terroristes, connus des services de sécurité, notamment l'un d'eux qui est recherché depuis 1991, activaient notamment dans les maquis de Sidi Ali Bounab et Betrouna. Les quatre nouveaux repentis sont «descendus» avec armes et bagages. Cette reddition est le fruit de négociations et de tractations menées discrètement depuis quelques jours déjà entre les services de sécurité par voie d'intermédiaires et les éléments du Gspc. D'autres redditions sont attendues dans les tout prochains jours, particulièrement dans les maquis de Sidi Ali Bounab, Mizrana et Boghni. Ces dernières redditions viennent allonger une liste conséquente de terroristes qui déposent les armes. Nous sommes donc devant un phénomène d'une importance capitale, dont l'un des effets est la disparition, à terme, des hordes barbares. En d'autres termes, les maquis terroristes en Algérie vivent leur dernier quart d'heure. Cependant, ces redditions ne peuvent occulter le fait que de nombreux groupes activent encore dans la région de Bouira, notamment. Ainsi et selon une information confirmée, la phalange El Farouk, qui reste la plus en vue sur
le territoire de la wilaya, est constituée de 93 éléments. Commandée par Bouchenak Hacène alias Abou El Hacène, originaire de Lakhdaria, cette phalange fidèle à Hassan Hattab active sur les limites nord de la wilaya. Pour la circonscription de Kadiria, El Farouk dispose de 21 éléments dirigés par un certain Kesraoui Mohamed. Pour Lakhdaria, Bouchenak a formé deux sections de 12 et 15 éléments commandés par Rahib Boualem et Tadjer Omar. A Z'barbar, l'activisme est confié à 15 membres sous la houlette de Kerkoud Omar. Pour mieux asseoir son diktat, l'émir d'El Houda dispose de deux sections dans les régions de Draâ El Mizan et de Boghni (wilaya de Tizi Ouzou). 30 terroristes sont commandés par Rabhi Ahmed et un certain Bouazoune. La phalange El Farouk qui reste la seule force de frappe du Gspc de la wilaya de Bouira a, à son actif, plusieurs crimes et rackets. La dissolution et la disparition de l'autre phalange El Ghoraba, après la destitution de son émir Ahmed Djabri, a laissé le champ libre aux acolytes de Bouchenak. Cela dit, on croit savoir de bonnes sources que tous ces groupes risquent de connaître dans les tout prochains jours une véritable saignée dans leur rang, puisqu'on évoque des contacts sérieux qui peuvent aboutir à de nombreuses redditions.
L'énigme reste la phalange commandée par Limam Abdelmalek qui avait pris position à l'est de la wilaya.
La reddition de 13 membres à Ath Laksar est peut-être un dénouement quant à l'existence de ce qui reste de cette phalange qui s'est disloquée après la mort de ses deux chefs, Hacène Tewfik et Tayeb.
Enfin, dans les maquis de Bouira, comme partout ailleurs sur le territoire national, malgré la persistance de certains groupes d'irréductibles, la tendance est à la fin proche du phénomène terroriste en Algérie.


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