C'est aujourd'hui à l'Ecole polytechnique d'architecture et d'urbanisme (Epau) que prendra fin la 3e édition du Festival culturel international de promotion des architectures de terre -Archi'Terre. ce festival, organisé sous le haut patronage du ministère de la Culture, a été une réussite compte tenu de la qualité de l'événement de cette année et la diversité de ses activités ouvertes sur les enfants. Deux chapiteaux ont été dressés dans les jardins de l'Epau. L'un est l'espace «Lecture», dans lequel est disposée une sélection d'ouvrages dédiés aux architectures de terre acquis, notamment dans le cadre de deux expositions: la première Terres d'Afrique est d'ailleurs, inscrite dans le cadre du Festival culturel panafricain en 2009 et la seconde De terre et d'argile, inscrite au programme de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2013». Aussi, Gisèle Taxil est l'artiste résidente de la 3e édition du Festival culturel international de promotion des architectures de terre. Elle s'est installée dans les jardins de l'Epau pour réaliser une oeuvre en enduits de terre devant le public. Elle explore les caractéristiques du matériau de terre local en révélant les grains et en exploitant comme une écriture artistique le phénomène de fissuration. Par ailleurs, les journées d'hier et d'aujourd'hui seront consacrées à des séminaires auxquels prendront part de nombreux conférenciers algériens et étrangers. Deux thèmes seront débattus et développés lors de ces deux journées de séminaire: «Bâtir en terre: initiation aux techniques de construction», «Architectures de terre: présent et avenir d'une tradition millénaire». De plus, quatre ateliers (arcs, voûtes, dômes; adobe et bloc de terre comprimés; pisé; enduits) seront proposés, ainsi qu'un autre pour enfants. Dans cette course effrénée vers la modernisation, la commissaire du Festival, Yasmine Terki, mettra l'accent sur «l'importance de la sauvegarde du patrimoine algérien bâti en terre et au bien-fondé de la volonté de relancer la production d'un cadre bâti en terre, totalement ancré dans la modernité». Ce Festival rajoute-t-elle permettra aussi de faire découvrir «plusieurs techniques de construction en terre dans des ateliers pratiques. Les acteurs présents et futurs de la préservation du patrimoine suivront une série de cours et conférences qui leur seront présentés par un certain nombre des plus grands spécialistes mondiaux du domaine».
