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Le halal et le haram au Festival de Cannes
Publié dans L'Expression le 20 - 05 - 2014

Taha Hussein avait déclaré «Paris est la ville du diable et des anges», qu'est-ce qu'il aurait dit sur Cannes? Ce qui est sûr est que cette ville de la côte d'Azur est plus proche des Mille et Une Nuits de Shahrazade que de la ville des Frères Lumières. A Cannes, il y a des films, des films et des films, il y a également des femmes, des femmes et des femmes. A Cannes, il y a la montée des marches de la Croisette et la déscente des marches des soirées arrosées du Festival. Bien sûr, ces soirées ne sont pas réservées aux musulmans, même si 80% des videurs de la Croisette sont originaires du Maghreb et donc, par extension, des musulmans. Si Qaradhawi avait écrit le Halal et le haram dans l'Islam, qu'est-ce qu'il autoriserait à Cannes pour les musulmans. En tout cas, aux soirées organisées par les Egyptiens, les Emiratis, les Qataris, l'alcool coule à flots. Que reste-t-il de l'Islam au Festival du film de Cannes? Eh bien rien, tout est caché et tout est artificiel. Sauf du côté iranien, car certains gestes anodins continuent de choquer à Téhéran. L'actrice iranienne Leila Hatami, membre du jury du Festival de Cannes, s'est attiré les foudres des pasdarans pour avoir fait la bise au président du festival, Gilles Jacob. Ce n'est pas une autorité religieuse qui dénonça ce geste irrévocable, mais bien le vice-ministre iranien de la Culture, qui a réagi en la dénonçant comme une attitude «inappropriée». Leila Hatami, rendue célèbre par son rôle dans Une séparation, d'Asghar Farhadi, a pourtant embrassé Gilles Jacob sur la joue, lors de la soirée d'ouverture de la 67e édition du Festival. L'image a été reprise par certains médias iraniens, qui ont même flouté l'acte. L'«ascétisme des Iraniens» a encore fait des siennes, même si chaque année des femmes iraniennes sont invitées à la Croisette, elles n'ont jamais retiré le voile noir. Pour le vice-ministre de la Culture, Hossein Noushabadi, «celles qui participent à des événements internationaux devraient prendre en compte la crédibilité et la chasteté des Iraniens afin de ne pas montrer une mauvaise image des Iraniennes», cité par la radio-télévision Irib. «Qu'elle soit artiste ou non, la femme iranienne est le symbole de la chasteté et de l'innocence, donc une telle attitude inappropriée [...] n'est pas conforme à nos principes religieux», a-t-il expliqué. Selon la loi islamique, une femme ne peut pas avoir de contact physique avec un homme étranger à sa famille. Selon le site du Guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, il est cependant permis à un musulman de serrer la main d'un non-musulman, en portant des gants et sans opérer de pression lors de la poignée de mains. Devant cette affaire, Gilles Jacob a tenu à prendre la défense de Leila Hatami sur Twitter, en prenant l'entière responsabilité du geste en déclarant: «C'est moi qui ai fait la bise à Mme Hatami. A ce moment, elle représentait pour moi tout le cinéma iranien. Ensuite, elle est redevenue elle-même.» Si cette polémique basée sur une coutume habituelle en Occident n'a donc pas lieu d'être, pour le patron du Festival, qu'en est -t-il pour tous ces films qui ont comme seul fonds de commerce le sexe et le désir. Pauvres Iraniens, ils n'ont vu que ce baiser anodin offert à un vieux de 83 ans, ils n'ont pas vu La vie d'Adèle ou La grande bouffe.
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