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A quoi ressemble la nuit d'un jeûneur villageois?
SOIREES RAMADHANESQUES EN KABYLIE
Publié dans L'Expression le 07 - 07 - 2014

Alors que le quotidien de la ville est largement connu, nous avons préféré aller à la découverte du quotidien des citoyens dans les villages en ce mois de Ramadhan.
La première semaine du mois de Ramadhan s'écoule dans une ambiance festive dans la ville de Tizi Ouzou. Un riche programme nocturne est concocté par les différents organismes culturels de la wilaya, à leur tête la Maison de la culture ainsi que le Théâtre régional Kateb-Yacine. Contrairement à la ville des Genêts qui s'anime une heure après la rupture du jeûne, les 1400 villages, eux, se meurent et hibernent jusqu'à après l'Aïd. Alors que la vie s'emballe en ville, les gens languissent d'ennui dans les villages. Pourtant, dans toutes les APC, des élus couvent sur d'inutiles commissions culturelles. Des structures qui devraient faire songer à animer les soirées culturelles des villages au lieu d'attendre que les autorités culturelles de la wilaya y pensent. En effet, les soirées ramadhanèsques des habitants de la ville contrastent dramatiquement avec celles des habitants des villages. Les plus chanceux se trouvent perchés aux alentours des chefs-lieux de quelques rares communes comme Draâ Ben Khedda, Azazga et Tigzirt où un semblant de balbutiement culturel s'anime timidement chaque nuit. Mais ce n'est même pas comparable avec le grand déballage de stars qui se succèdent sur la scène de Tizi. Alors que le quotidien de la ville est largement connu, nous avons préféré aller à la découverte du quotidien des citoyens dans les villages en ce mois de Ramadhan. Des gens rencontrés sur place décrivent des nuits moroses, une ambiance de mort durant la journée. «On se sent comme des prisonniers. Avec une seule différence: nous sommes sous un arbre,» nous répond un jeune que nous avons rencontré dans un village à Boudjima. Ses amis assis à ses côtés, étaient unanimes à considérer que c'est une grande injustice que les pouvoirs publics dépensent des milliards pour payer des artistes que seuls les habitants de la ville et ceux de ses environs peuvent voir. D'ailleurs, Samir, jeune étudiant à l'université de Tizi Ouzou, n'hésite pas pointer du doigt une faille considérable dans la gestion de la culture en ce mois de jeûne où les cachets des artistes sont plus gros que les rentrées des salles. Pas loin de Boudjima, d'autres jeunes dans la commune de Sidi Naâmane se considéraient comme des oubliés de la culture. «Après vingt années passées sous le diktat des terroristes, c'est nous qui méritons les plus gros budgets pour faire renaître la culture. L'Etat doit tout faire pour récupérer les jeunes de la région qui ont longtemps été contraints d'adopter des modes de vie qu'ils ne voulaient pas» fulmine un jeune rencontré d'ailleurs à côté de l'oued Sébaou, au niveau du village Litama. A Iflissen, dans la région de Tigzirt, les jeunes ne trouvent pas d'occupation en ce mois de Ramadhan durant la journée. Les nuits sont plus mornes. «On n'acceptera pas pour longtemps ce régime qu'on veut nous imposer. Alors que la ville s'anime durant toutes les nuits du mois de Ramadhan, les jeunes des villages sont obligés de jouer au loto et aux dominos. «C'est une grande injustice» juge un jeune rencontré à Agouni Moussi. En effet, une tournée pendant la journée dans les villages renseigne suffisamment sur l'angoisse qui étreint les jeunes essentiellement. «Il n'y a rien du tout. Tout est mort. Tout est fermé. Nous n'avons que la route pour marcher alors nous ne faisons que marcher toute la journée» décrit Sofiane, jeune sans emploi et qui affirmait d'ailleurs faire le jeûne depuis l'âge de 7 ans. «Ici, même la culture qui prévaut n'est pas la culture dont vous parlez. Ici, la culture qui s'installe et que s'il n'y a pas quelques dinars à détourner vers sa poche, alors il ne sert à rien de bouger», parlant des élus qui passent complètement à côté de la culture. Car, en effet, si les autorités s'intéressent plus à la ville de Tizi Ouzou, beaucoup estiment que les villages sont l'affaire des élus locaux. Le mois de Ramadhan met justement à nu l'inutilité des commissions culturelles installées au lendemain des élections locales. Les responsables de ces structures devraient s'atteler à animer le quotidien des villages en ce mois sacré. Les commissions culturelles des assemblées élues à l'APW, mais surtout aux APC sont responsables de la monotonie qui règne dans les villages. D'ailleurs, des jeunes n'ont pas hésité à nous montrer des responsables de ces commissions en train de jouer au loto dans des cafés.

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