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L'oreille en coin
Publié dans L'Expression le 23 - 09 - 2014

«Où faut-il qu'on aille Pour changer de paille Si l'on est le feu...» Aragon
Quand on déménage, on ne change pas de culture, on change seulement de quartier. En plein jour, la nouvelle cité où je croyais trouver un peu de répit semblait calme. Les enfants étaient invisibles et pour cause:quand j'avais visité les lieux, les petits diables étaient à l'école. L'année scolaire achevée, c'est une nouvelle ambiance. Il est question ici, des petites nuisances sonores du petit matin, celles qui brisent les rêves, interrompent le sommeil et nous font des yeux plus bouffis que d'habitude. Cela commence doucement avec le doux gazouillis des oiseaux, suivi des piaillements d'hirondelles affairées et de roucoulements de pigeons amoureux. Suivent les pétarades des moteurs usés, les ronronnements prolongés des camions de livraison, puis, c'est au tour des enfants à la voix cristalline de meubler le décor sonore du matin. Il est inutile de parler de ceux qui commencent à faire la course dans les escaliers et à opérer des bonds qui font trembler les murs et vibrer les rampes. Une fois l'école ouverte, c'est la paix, le calme retrouvé... Il ne faut pas se leurrer, la trêve sera de courte durée pour les pauvres retraités qui aspirent à une fin de vie paisible. Après l'heure du manger, voici venir l'heure de la sieste, c'est le moment choisi par certains parents attentionnés pour envoyer leurs enfants jouer sur le seuil toujours ombragé de l'immeuble. Au bout d'un moment, ce sont tous les enfants du quartier qui s'y donnent rendez-vous. Certains jouent à la marelle, d'autres au ballon. C'est alors un concert de cris aigus ponctués par des bruits de ballon qui rebondit contre le mur en béton ou contre le portail. Cela devient vite insupportable. Un vieux se penche à sa fenêtre et lance quelques malédictions contre les parents inconscients qui abandonnent leurs enfants à la rue, à l'heure où même le diable se repose. Une ménagère en profite pour évacuer des eaux usées par le balcon: cela ne décourage pas les diablotins qui se mettent à huer de plus belle le vieil irascible qui a osé protester. Mais le pire de tous les bruits ce n'est pas celui de la moto qui passe en pétaradant, enfourchée par un adolescent qui veut en mettre plein la vue à sa voisine d'en face, ce ne sont pas les coups de burin donnés contre le mur d'une villa en construction depuis quinze ans et dont les dernières retouches ne sont pas les dernières: le propriétaire doit être un de ces maniaques perfectionnistes...Le pire des bruits, celui qui vrille les oreilles et qui peut transformer le plus calme des pères de famille en misanthrope patenté, c'est cette voix perçante qui, à longueur d'après-midi, entretient un dialogue suivi avec sa génitrice qui habite à je ne sais quel étage et qui demande qu'on lui ouvre le portail fermé nuit et jour pour des raisons de sécurité évidente. Seulement, dans ce quartier qui semble jouir d'une relative quiétude, ce ne sont pas seulement les habitants de la cité qui créent l'ambiance: les habitants des villas cossues d'en face essaient d'être à la hauteur de leurs malheureux voisins, leurs enfants profitent du moment de la sieste pour jouer au ballon, les coups répétés contre les portails métalliques apportent leurs harmoniques au jet d'eau puissant du garage mitoyen où l'on lave les voitures. De temps en temps, mais c'est rare, il y a aussi un accrochage entre des clientes mécontentes et des employées du salon de coiffure qui fait l'angle. Mais l'originalité du quartier réside dans l'animation prolongée qu'entretiennent les gardiens de parkings qui règlent la circulation et le stationnement, de sept heures du soir jusqu'à sept heures du matin:claquements de portières de voitures, coups de klaxon, cris de guerre poussés par des jeunes en état d'ébriété, meublent les courts silences des nuits d'été. Vivement qu'il commence à pleuvoir.

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