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Branle-bas de combat en Kabylie
48 HEURES APRÈS L'ENLÈVEMENT DU RESSORTISSANT FRANÇAIS
Publié dans L'Expression le 24 - 09 - 2014


L'otage français Hervé Gourdel
C'est la première fois qu'un groupe armé se revendiquant du Daesh effectue une action terroriste spectaculaire dans le Maghreb.
Quarante-huit heures après l'enlèvement du ressortissant français par un groupe se revendiquant de l'Etat Islamique, c'est le branle-bas de combat en Kabylie.
Plus de 1500 hommes sont mobilisés sur le terrain, des hélicoptères, des moyens technologiques sophistiqués pour localiser le groupe et éventuellement tracer le téléphone portable du Français ou encore l'adresse IP du laptop d'où a été envoyé la vidéo revendiquant la prise d'otage. Il était d'ailleurs très difficile de sortir ou d'entrer dans les wilayas avoisinantes, lieu du rapt à cause de la multiplication des barrages des forces de sécurité. C'est hier vers 19h30, que l'information confirmant l'identité et le kidnapping du ressortissant français a été confirmée par le Quai d'Orsay et ce n'est que vers 20h14 que le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a confirmé l'enlèvement dans un communiqué, soulignant que les recherches sont «toujours en cours». Le département de l'intérieur a confirmé que «des individus ont intercepté dimanche 21 septembre 2014 à 21h00 à hauteur du village d'Aït Ouabane, commune d'Akbil, (wilaya de Tizi Ouzou), un véhicule ayant à son bord un groupe d'Algériens accompagnés du ressortissant français Gourdel Hervé Pierre. Le ressortissant français, âgé de 55 ans et guide alpiniste, était invité et hébergé depuis son arrivée à l'aéroport international d'Alger, le 20 septembre 2014, dans un chalet proche du complexe de Tikjda (wilaya de Bouira) ́ ́, ajoute le communiqué du ministère. Les assaillants, après avoir libéré ses compagnons algériens et abandonné le véhicule sur les lieux, ont gardé le ressortissant français et pris la fuite vers une direction inconnue. Entre-temps, à 20h déjà un groupe terroriste se faisant appelé Jund Al Khilafa, ancien groupe appartenant à Aqmi et ayant prêté allégeance à l'Etat Islamique il y a quelques jours, a publié une vidéo montrant l'otage français Hervé Gourdel. Dans cette vidéo postée par le groupe terroriste, on peut apercevoir l'otage français au milieu de deux de ses ravisseurs. L'un des membres de l'organisation prend d'abord la parole. Il déclare qu'il donne 24 heures au président, François Hollande, pour mettre un terme aux attaques aériennes contre Daesh en Irak. Sous peine d'égorger l'otage français. Ensuite, c'est au tour d'Hervé Gourdel de prendre la parole et de transmettre le message du groupe armé en français au président Hollande.
La vidéo fait l'effet d'une bombe dans les médias algériens et français. Très vite, l'information est relayée par plusieurs canaux de télévisions nationales et étrangères. L'enlèvement du citoyen français s'était produit quelques heures seulement après l'appel de Daesh (EI) lancé par son porte-parole, Abou Mohammed al-Adnani, demandant de tuer des citoyens - notamment Américains, Canadiens et Français - des pays appartenant à la coalition internationale mise en place pour combattre ce groupe djihadiste en Irak et en Syrie. Visiblement, le groupe se revendiquant de Daesh est entré en Algérie par une spectaculaire action. C'est d'ailleurs la première fois qu'un groupe armé se revendiquant du Daesh effectue une action terroriste dans le Maghreb. L'Etat Islamique n'est présent ni au Maroc, ni en Tunisie, ni en Libye et encore moins en Egypte. Le 15 septembre dernier, une filiale de Daesh a été annoncée sur les sites djihadistes. C'est un certain Gouri Abdelmalek, alias, Khaled Abou Souleimane, qui a prêté allégeance au groupe appelé l'Etat Islamique en Irak et dans le Levant (EIIL), qui a annoncé la naissance de son groupe en Algérie sous la dénomination «Jund Al Khilafa fi Ardh Al Djazaïr». (Les soldats du califat sur la terre d'Algérie).
Le présumé fondateur de ce groupe terroriste s'est montré très critique envers Aqmi l'accusant d'avoir dévié du droit chemin et affirme qu'il se soumettra à Al Baghdadi, le commandant suprême de Daesh. Khaled Abou Souleimane qui était le commandant d'Aqmi pour la région centrale est désormais à la tête des «Soldats du califat» accusant les pays du Maghreb d'avoir «dévié de la juste voie». «Vous avez au Maghreb islamique des hommes qui obéiront à vos ordres», ajoute-t-il dans un communiqué à l'adresse d'Abou Bakr Al-Baghdadi, le «calife» de l'EI. Avec le kidnapping d'un ressortissant français, ce groupe, visiblement pas nombreux, souhaitait réaliser un coup spectaculaire pour attirer plus d'adeptes et les rallier à la cause de l'Etat Islamique. Pour le spécialiste averti, cette opération est individuelle et n'a rien à voir avec ce qui se passe en Irak ou en Syrie, où la percée de l'EI dans une zone proche de la Turquie a poussé plus de 130.000 Syriens, principalement Kurdes, à trouver refuge de l'autre côté de la frontière.
Face à cette menace, Paris a appelé «à la plus grande prudence» ses ressortissants résidant ou étant amenés à se déplacer dans une trentaine de pays, notamment au Maghreb, au Moyen-Orient et en Afrique. Mais la France sait pertinemment qu'elle ne pourra pas intervenir en Algérie pour sauver son ressortissant comme elle a tenté de le faire au Mali et au Niger. L'Algérie reste maître des opérations de recherches et même du contact avec les ravisseurs. Dans son message, le groupe terroriste n'a exprimé aucune revendication envers l'Algérie, car il sait pertinemment que l'Algérie est hostile au paiement de rançons ou à l'échange contre des terroristes emprisonnés. Cela, contrairement aux Français qui auraient, selon certains médias américains payé avec d'autres pays européens, plus de 100 millions d'euros à Aqmi pour la libération de leurs otages dans le monde.
La même somme a été d'ailleurs exigée par l'Etat Islamique pour la libération du journaliste américain, James Foley, avant d'être exécuté.
A l'heure où nous mettons sous presse, l'otage français serait toujours vivant, sa survie dépendra de la détermination du groupe armé de le maintenir en vie comme monnaie d'échange au cas où il serait cerné par les forces de sécurité dans toute la région des wilayas du Centre.


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