En se hissant en finale de la Ligue des champions après un match héroïque à Lubumbashi, le coach de l'ESS, Kheireddine Madoui a déclaré: «Cette qualification n'a pas de prix. Elle a été obtenue dans la douleur...». En effet, selon des informations en provenance du stade de Lubumbashi, les supporters de l'équipe du TP Mazembe se sont déchaînés en fin de partie après l'élimination de leur équipe en demi-finale de la Ligue des champions face aux joueurs de l'Entente de Sétif en s'en prenant, entre autres, aux Sétifiens jusque dans les vestiaires! D'ailleurs, ça avait commencé avant le match où les supporters congolais ont assiégé l'hôtel où réside l'équipe sétifienne en procédant par des menaces, des intimidations, voire des tentatives d'agression. Pis encore, le président du club, Hassan Hamar, avait révélé à son arrivée au Congo que «nous avons été placés dans un hôtel miteux, dans lequel les coupures de courant sont très fréquentes, sans parler de l'absence de sécurité, car les supporters du TP Mazembe ont fait tout un tapage devant notre lieu d'hébergement sans que personne ne les en empêche». Par la suite et le jour du match, sur le terrain, les joueurs du TP Mazembe ont été bien agressifs contre les Sétifiens. C'est d'ailleurs ce qu'a connu, entre autres, Ziaya, l'auteur du premier but de Sétif de la part de Coulibaly qui a été chargé de le surveiller. En effet, le joueur malien s'est bien acharné sur le Sétifien au point où il méritait vraiment une expulsion que l'arbitre égyptien n'a pas concrétisé. A l'issue de la partie et en tentant de rejoindre les vestiaires, le président Hamar a été victime d'une agression qui lui a causé une blessure à la jambe. Dans les vestiaires même du stade, les joueurs et staffs présents ont été bien malmenés, voire même volés puisque les Sétifiens ont été dépouillés de quelques effets personnels. Les gars de Sétif étaient sous une telle pression que le directeur sportif de l'équipe, Dhaia Eddine Boulahdjilet s'est indigné en déclarant entre autres que «nous avons failli être lynchés» avant de préciser que «nous avons saisi nos instances et la CAF avec rapports détaillés». Et à Boulahdjilet de conclure qu'«heureusement que nous n'avons aucun dommage corporel sérieux à déplorer». C'est dire que les membres de la délégation sétifienne ont vécu de grandes situations de tension et de peur à Lubumbashi pour un simple match de football et une simple qualification à une finale de Ligue des champions... Espérons donc que la CAF prenne ses responsabilités contre l'équipe du TP Mazembe comme elle l'avait si bien fait contre la JS Kabylie...
