Une fête s'est transformée en atmosphère de deuil et de désolation suite à une exaction terroriste. Des groupes terroristes ont, une fois de plus, simultanément frappé dans la nuit de mercredi à jeudi, à la périphérie immédiate de Boumerdès et au sud-est du même chef-lieu de wilaya. 3 morts, dont un petit enfant et un autre citoyen grièvement blessés, tel est le bilan terrifiant des deux descentes meurtrières du Gspc, la veille de ce week-end. Aux alentours de Chabet El Ameur, à 40 km à l'est de Boumerdès, une fête s'est transformée en atmosphère de deuil et de désolation suite à une exaction terroriste. Surgissant d'un maquis voisin, un groupe islamiste armé dont le nombre reste indéterminé, a fait irruption cette nuit-là, aux environs de 23h, dans l'agglomération d'Ath Ali. Armé d'un pistolet automatique (PA), un élément du groupe sanguinaire se dirigea tout droit vers la cour d'une maison où l'on célébrait une fête de mariage. Des coups de feu se firent entendre, provocant une panique indescriptible. Des membres de la famille Bourenane sont particulièrement ciblés. Hamid, garde communal, âgé d'une cinquantaine d'années, est grièvement blessé aux membres inférieurs, mais son fils Imad, à peine âgé de 4 ans et son frère Ali (30 ans), ont été mortellement atteints au front et à la nuque. Son forfait accompli, le tueur a pris la fuite en compagnie de ses acolytes qui l'attendaient un peu plus loin. Le garde communal blessé et les corps des deux autres victimes ont été aussitôt évacués vers un hôpital de la périphérie. Cet acte terroriste est attribué, selon des informations recoupées, à une branche sanguinaire de katibat El farouk, sévissant particulièrement à la limite départementale de Boumerdès et Bouira sous les ordres de Bouchenak H'cène alias Abou El Hassane, originaire de Lakhdaria. Moins de deux heures auparavant, un autre attentat terroriste s'est produit au lieu-dit Fouaisse, à 2 km du centre-ville de Boumerdès. Deux jeunes cousins germains appartenant à la famille Chebab se dirigeaient, aux environs de 20h selon nos sources, vers un champ voisin pour récupérer un moteur hydraulique. Mohamed et Moussa ignoraient ce qui les attendait aux abords d'un sentier jouxtant une ferme agricole. L'endroit est devenu, en quelques minutes, des plus dangereux. Interceptées par trois terroristes, déguisés en gendarmes et armés de kalachnikov, les deux victimes sont aussitôt entraînées derrière les arbres où elles seront soumises à un interrogatoire minutieux. Moussa (25 ans), a trouvé miraculeusement cette nuit-là, rapporte-t-on, l'issue de secours en s'engouffrant dans la broussaille. Les terroristes qui ont tiré sur lui sans l'atteindre s'acharnent alors sur l'autre jeune intercepté. Mohamed, 27 ans, est froidement exécuté par balles. Alertées, des patrouilles locales de la Gendarmerie nationale ont aussitôt déclenché une opération de recherche. En présence d'une foule nombreuse, l'enterrement de ce jeune a eu lieu, ce jeudi en début d'après-midi, au cimetière Lalla Mira, du chef-lieu de la wilaya. Au cimetière d'Ath Ali, 40 km plus loin en Kabylie, les villageois s'effondraient aussi face à la détresse de la famille Bourenane, une énième (famille) victime de l'islamisme armé.
