Le siège du FLN Abada ne semble pas être découragé par l'attitude et l'immobilisme de Saâdani. Il appelle à la poursuite des efforts aux fins de garantir toutes les conditions de réussite du Xe congrès Saâdani tourne le dos au compromis proposé par Abdelkrim Abada. Il fait la sourde oreille aux critiques acerbes, mises en garde sur sa stratégie de fuite en avant dangereuse et menant le parti vers l'impasse. Ecartant d'un revers de la main le tapage inconséquent produit autour de lui par ses opposants, tels le mouvement des redresseurs et le groupe de Belayat, Saâdani poursuit son offensive. Les coordinateurs du mouvement de redressement et d'authenticité du FLN, qui se sont réunis, samedi dernier à Alger, ont exprimé leur profond dépit à propos de l'absence de la moindre réaction au sujet de la lettre ouverte portant la feuille de route de sortie de crise pour entamer les préparatifs du Xe congrès du FLN. Pour susciter un débat autour de la crise multidirectionnelle à laquelle est parvenu le parti, depuis 2003, et notamment depuis l'intronisation de Saâdani à ses commandes en août 2013, une copie de la contribution de Abada a été distribuée à tous les membres du comité central, les parlementaires et les médias. La direction du mouvement de redressement tire la sonnette d'alarme quant aux retombées graves qui découleront du déni de la réalité du parti et l'impasse faite autour des préoccupations des militants, qui est le propre du clan de Saâdani. Le coordinateur du mouvement de redressement, qui défend son initiative, considère qu'elle est caractérisée par une grande maturité et une conscience profonde car elle met, à travers ses propositions, l'intérêt suprême du parti et du pays au-dessus de toutes considérations. Par conséquent, Abada ne semble pas être découragé par l'attitude et l'immobilisme de Saâdani. Il appelle à la poursuite des efforts aux fins de garantir toutes les conditions de réussite du Xe congrès et le sortir du bourbier dans lequel il s'enfonce chaque jour davantage. Le mouvement appelle à l'ouverture des portes à l'ensemble des militants en vue de mener un débat démocratique et un dialogue inclusif et transparent pour trouver la solution à la crise multidimensionnelle qui mine l'ex-parti unique. Abada souligne que la responsabilité historique du dérapage auquel se dirige le parti incombe, bien entendu, à tous les membres de la direction actuelle du FLN. Il les exhorte à daigner bouger le petit doigt pour sauver le parti, notamment dans la conjoncture actuelle caractérisée par de multiples défis à relever. Toutefois, inébranlable et égal à lui-même, Saâdani poursuit sa besogne pour s'assurer un congrès sur mesure. Contrairement à Abada, Belayat ne reconnaît pas la légitimité de l'actuel secrétaire général. Tout ce que demande Abada est de saisir l'importante occasion qu'offre le 10e congrès pour mettre un terme à la crise à travers l'installation d'une commission nationale chargée de la préparation. Or, Saâdani est sur le point de terminer ses préparatifs du congrès à travers ses découpages tous azimuts et une commission qui lui est acquise totalement. Dès lors, devant l'entêtement de Saädani, Abada n'aura d'autre choix que d'annoncer sa rupture avec la direction actuelle en faisant bloc avec le groupe de Belayat. Pour rappel, dans sa lettre ouverte, restée sans suite, le chef de file des redresseurs du FLN demande à Saâdani de mettre en place une commission nationale composée de militants sincères, compétents et dont l'intégrité est reconnue par tous pour la préparation du Xe congrès.
