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"L'islamisme est le produit contradictoire de la modernité"
LAHOUARI ADDI, INVITE DU CAFE LITTERAIRE DE BEJAIA
Publié dans L'Expression le 19 - 01 - 2015

L'islam et l'islamisme, la violence sociale et la violence étatique, la modernité, la régression sociale et politique, les libertés et la démocratie, la sécularisation comme substitut à la laïcité, face à l'instrumentalisation politique de la religion sont autant de problématiques et de points débattus dans l'après-midi du samedi dernier lors du premier Café littéraire de 2015.
L'espace, la grande salle du TRB, s'est avéré exiguë et le temps jugé très court par les présents dont une partie est restée sur sa faim sur certaines questions d'actualité plus que jamais.
Djamel Zenati, qui a préfacé la réédition du livre de Addi, présenté par un lapsus, somme toute révélateur comme «député de l'ex-FFS», a été invité à la tribune pour prendre part au débat. Dans sa courte prise de parole, Djamel Zenati a déclaré que «la réédition de ce livre qui s'avère une oeuvre sociale de très haute définition...est tombée à point nommé, car nous avons oublié de discuter, de débattre, de lire... mieux, je dirai même que faute de n'avoir pas su écouter des personnalités comme Lahouari Addi que l'Algérie reste encore en crise...»
De son côté, l'invité du Café littéraire, Lahouari Addi, a d'emblée tenu à clarifier et à expliquer que «les sciences sociales ne sont pas universelles, elles sont faites et destinées pour un public ciblé, bien précis et géographiquement déterminé» avait-il martelé avant d'expliquer que «les sciences humaines participent à l'élévation du niveau scientifique de la culture générale...car si cette dernière s'élève, la violence régresse automatiquement...» avait-il conclu sur cette question avant de citer l'exemple des études faites par Bourdieu sur la société kabyle.
Sur l'autre question relative à la modernité et l'islamisme, l'auteur de L'impasse du populisme n'a pas été avec le dos de la cuillère pour asséner des vérités qui sont plus que jamais d'actualité. Ainsi, en optant pour la sécularisation comme substitut au terme «laïcité», qui pour lui est modèle historico-politico-idéologique français l'auteur est fort convaincu que «la modernité politique ne se construit que sur la dépolitisation de la religion car à travers le temps et l'espace le constat est réel: l'islamise a un regard utopique et idéalisé sur la société.... l'islamisme est le produit contradictoire de la modernité» de l'islamisme» avait-il asséné avant d'expliquer que «la société musulmane d'aujourd'hui est plus médiévale que le christianisme de l'époque...l'Algérie fait face à un changement culturel de la pratique religieuse par le fait du basculement de l'islam public vers l'islam privé».
Interpellé sur plusieurs aspects liés à la vie sociale dans l'environnement islamique et islamisé, Lahouari Addi, tout en qualifiant les questions posées de «lourdes», a essayé tant bien que mal d'apporter quelques éclairages à l'instar de la distinction de la «culture islamique» qui correspond à la connaissance approfondie du Coran et de la Tradition islamique de la «culture islamiste» qui est une attitude politique de mobilisation partisane, portée sur l'explication des évolutions politiques par les manquements à la morale.
A une question claire qu'il s'est posée à savoir «est-ce qu'avec l'islam on peut espérer à une société moderne? sa réponse était sans équivoque: évidemment, à condition de donner naissance à une philosophie moderne qui se base sur le respect de la vie humaine en mettant les valeurs transcendantales, au-dessus de tout.
Sur l'autre volet relatif à la pratique du pouvoir, le conférencier a révélé que «l'étatisation à outrance de la pratique politique, a confisqué le pouvoir des corps intermédiaires (partis, syndicats, média, politique, religieux et économique...). Il a, à cet effet, appelé à sortir du discours apologétique pour laisser place au discours autocritique.
Pour élucider sa thèse, il a rappelé le rôle inverse de nos députés qui sont plutôt désignés par le sérail pour le représenter auprès de la population alors que c'est le contraire qui devait se faire.


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