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Le regard de l'Autre
Publié dans L'Expression le 08 - 04 - 2015

«Homme libre, toujours tu chériras la mer! La mer est ton miroir; tu contemples ton âme Dans le déroulement infini de sa lame, Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer.» Baudelaire
Assia Djebar, avec la perspicacité qui lui était coutumière, s'était montrée très soucieuse de ce qu'elle appelait «le regard de l'Autre». L'Autre, c'est l'étranger, celui qui regarde avec un oeil neuf les images des hommes et des paysages auxquels les indigènes et les autochtones sont devenus insensibles par la force de l'accoutumance. L'Autre, c'est surtout l'ancienne métropole qui regarde toujours avec nostalgie le paradis perdu et qui revient faire, de temps en temps, le bilan des occasions ratées et l'évolution de la gestion d'un bien qui a été, autrefois le sien. Ce n'est pas la première fois que la télévision française braque ses caméras vers ce pays qui n'a été, il n'y a pas longtemps que le théâtre de scènes tragiques. Dans les années 1970, F3 avait consacré un portrait émouvant de Kateb Yacine dans sa région natale, avec pour titre, Racines. Cousteau avait consacré une émission sur la protection de l'environnement marin.. C'est l'émission Thalassa qui, par deux fois consacre au littoral algérien deux émissions qui ont mis en relief, non seulement la beauté des sites mais les erreurs de gestion imputées à une aveugle politique d'accaparement. Depuis l'Antiquité, le littoral en Algérie a été particulièrement convoité. L'ouverture sur la Méditerranée en a fait un lieu d'échanges commerciaux et culturels, son climat et sa position géographique ont favorisé l'implantation des établissements humains et des activités. Cette tendance a été renforcée pendant l'occupation française par le caractère extraverti de l'économie coloniale. Après l'indépendance, cette pratique s'est perpétuée à travers d'importants investissements industriels, rendant cette partie du territoire encore plus attractive. Du point de vue écologique, le littoral algérien est riche et diversifié. Sa façade maritime longue de 1200 km alterne rivages rocheux, plages sablonneuses et zones humides. Toutefois, il est caractérisé par une concentration de la population et des activités. Les problèmes principaux de l'environnement sont la pollution de l'eau, de l'air et de l'eau souterraine dans et autour des centres urbains et industriels, l'expansion incontrôlée des zones urbaines au détriment des terres agricoles (à elles seules, les régions littorales autour des trois principales villes côtières, à savoir Alger, Oran et Annaba ont perdu environ 17% du total de leurs terres agricoles) et l'extraction du sable des dunes et des plages pour les besoins de la construction. Malgré toutes les lois promulguées pour la protection du littoral celui-ci subit, comme les terres agricoles, l'implacable loi du béton. L'installation les pieds dans l'eau, d'institutions qui prêchent par ailleurs une valorisation des Hauts-Plateaux, le pillage effréné du sable des plages (c'est l'arbre qui donne le manche à la cognée), la pollution due à la concentration d'industries, l'explosion démographique et l'abandon d'une ambitieuse politique touristique sont les dangers que révèlent Thalassa.

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