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Les hommes de Belmokhtar signent leur retour
SANGLANTE EMBUSCADE AUX PORTES DU DESERT
Publié dans L'Expression le 19 - 09 - 2004

Le groupe de Boukhil s'affirme comme un des plus importants bras armés du GSPC.
Un détachement militaire avait été l'objet d'une embuscade terroriste, avant-hier, vendredi, en début de journée, au lieu-dit Oued J'di, une vaste région désertique qui délimite trois wilayas, Djelfa, Biskra et Laghouat. Selon le responsable militaire de Messaâd, cinq militaires ont été tués au moment de l'explosion, «qui avait été déclenchée à distance, au moment de notre passage», alors qu'une autre source militaire affirme que «seulement un militaire avait été tué sur le coup, alors que plusieurs autres, six ou sept, avaient été grièvement blessés». Finalement, on apprend que le plus touché était un chef d'un groupe local de défense, dit «patriotes», dont la gravité de la blessure a nécessité son transfert à l'hôpital militaire de Aïn Naâdja, à Alger. L'information sécuritaire dans cette région rocailleuse et désertique, située à près de 400 km d'Alger, se distille au compte-gouttes, et il faut faire preuve de patience. «Il s'agit d'un sous-officier et de quatre HDT (hommes de troupes, soldats) dans le jargon militaire». La région de Messaâd, située à 50 km au sud de Djelfa, annonce le début du désert, le règne du sable, mais aussi le commencement de la fameuse Zone 9 du Gspc, le groupe de Djebel Boukhil, un des plus réputés du Groupe salafite pour la prédication et le combat.
C'est vraisemblablement ce groupe qui a tendu l'embuscade meurtrière au détachement militaire, en ratissage dans la région. Le lieu de l'embuscade se situe entre Oued J'di et Oued Namous, un no man's land aride et désertique constitué de sable fin et de monticules rocailleux coupé par une longue route qui s'insinue dans cette immensité. La première explosion touche le véhicule du GLD local, dont le chef est un ancien maire de la commune de Sidi Rahal, alors que la seconde, plus importante, éventre un camion militaire, d'où le nombre élevé de morts et de blessés parmi les soldats. «Il est possible que la mise à feu des engins explosifs ait été actionnée à distance, permettant au groupe terroriste de surveiller les choses de loin», estime un militaire encore près du lieu de l'attentat, et qui prenait part au ratissage qui commençait à quadriller la vaste zone de Oued J'di. Long de plusieurs centaines de kilomètres, Oued J'di prend naissance à Tissemsilt, où il est appelé Oued M'zi, et s'étend jusqu'aux limites de Laghouat, où il longe le contrebas et finit sa course aux portes de Biskra. Aujourd'hui l'oued est asséché, il peut retenir pendant quelques semaines les pluies hivernales, et offrir de ce fait une zone de transhumance au bétail dont regorge la contrée, et qui vient de Ouled Djelal et de toute la vaste région des Ouled Naïl.
Le ratissage militaire a été déclenché hier, mais il est peu probable qu'il aboutisse à un résultat notable. L'étendue de la zone et la quasi-totalité de ce groupe réduit, représentant la Zone 9 du Djebel Boukhil, rendent utopique tout optimisme. Peu de terroristes y ont été localisés et interceptés depuis l'année 2000. Il y a quatre mois, un jeune s'était rendu aux autorités militaires de Djelfa. Prétendant faire partie du groupe de Boukhil, il avait annoncé que celui-ci veut négocier sa reddition, mais depuis, on s'était rendu compte de l'inutilité de son témoignage et que le groupe de Boukhil continuait d'activer et de recruter. Les indices mêmes qu'il avait donnés sur les itinéraires du groupe, ses caches et ses contacts se révélèrent d'une inanité désarmante. Le groupe de Boukhil emprunte son nom à la chaîne de montagne rocailleuse de Boukhil, sorte de canyon du Colorado en miniature, traversé d'oueds asséchés et offrant comme du gruyère des caches inexpugnables trouées à même le roc. Au froid insoutenable de l'hiver (le plus glacial du pays) répond un été suffocant avoisinant les 50° à l'ombre, et où les vents de sable soufflent en boucle. Le groupe de Boukhil est théoriquement sous le commandement de Mokhtar Belmokhtar, le Khaled Abou El-Abbès du Gspc, dont la zone d'influence comprend pratiquement tout le Sud, jusqu'aux frontières d'avec le Mali et le Niger. Cependant, depuis l'aventure d'Abderrezak El Para et des 32 touristes enlevés dans le Sahara, MBM aurait rejoint les tribus rebelles du nord du Mali et du Niger, où il compte de solides appuis.
Le groupe du Djebel Boukhil est l'auteur du très médiatique attentat perpétré contre une caravane de touristes saoudiens, et qui a coûté la vie au poète et hommes d'affaires Talal, tué sur le coup lors de l'attaque.
La zone 9 faisait partie du premier découpage du GIA et était attachée au chef de zone Hadj Mohamed Hallis, dit Abou Talha El-Djanoubi. En 1996, celui-ci fait scission avec le GIA et rejoint le Gspc embryonnaire.
Lors de la création officielle du Gspc, en septembre 1998, Hallis est affecté à l'est, à Annaba, où il trouve la mort, et la zone sud est rattachée à MBM qui venait de rejoindre le Gspc. Depuis c'est bien le «groupe de Boukhil» qui a prit le dessus sur tout le Sud, au point où aucune décision importante n'est prise sans le consentement de ce groupe d'une vingtaine d'hommes armés et connaisseurs du désert, comme le prouve la littérature djihadiste du Gspc éditée sur ses deux sites Internet.


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