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"Je ne ferai pas une carte postale de l'Algérie"
YANN-ARTHUS BERTRAND, REALISATEUR, À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 19 - 05 - 2015

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Près de dix ans après la publication de l'ouvrage L'Algérie vue du ciel, compulsant les plus belles images de notre pays, Yann Arthur Bertrand récidive cette fois en signant une oeuvre qui se veut cinématographique à travers un documentaire en cours d'achèvement, si ce n'est les autorisations officielles pour pouvoir tourner, qui font défaut et tardent à lui être délivrées... Car «magnifique mais compliquée est l'Algérie» dit-il. Il nous en parle..
L'Expression: Pourquoi s'être intéressé à l'Algérie vue du ciel?
Yann-Arthus Bertrand: Eh bien c'est l'Algérie qui s'est intéressée à moi. Je n'ai pas décidé: Un jour, on m'a commandé un livre sur l'Algérie. J'ai été tellement étonné par la diversité du pays, la beauté du pays, par l'accueil incroyable que j'ai reçu et surtout peut-être par l'impression d'avoir à photographier les choses pour la première fois. Quand le livre est sorti, beaucoup d'Algériens m'ont beaucoup parlé. Le livre est sorti il y a dix ans. Donc cela fait dix ans que j'essaye de faire ce film.
Pourquoi tout ce temps?
En Algérie les choses c'est compliqué et puis il n'y a pas d'hélicoptère privé où tu peux voler comme tu veux. Il faut passer par des organismes officiels.. En plus, je faisais d'autres films. On a trouvé avec l'Aarc un partenaire formidable. L'Algérie est un projet que je porte dans mon coeur depuis très longtemps et je suis ravi d'en venir à bout. Mais on n'a pas encore fini...
Vous êtes à quel stade d'avancement?
On a pratiquement fini. On est à
80%.on attend encore une autorisation de l'armée pour finir un vol. On a filmé surtout le Grand Sud, autour de Ghardaïa et un peu le Nord...très peu le Nord. Là, ça fait cinq semaines qu'on attend ces autorisations. On a été par exemple à Oran mais on n'a pas pu survoler la ville n'ayant pas eu les autorisations nécessaires pour...
Pourquoi on vous a refusé cette autorisation?
Quand on fait des prises de vues aériennes on est un peu comme un espion. On est très surveillé par les autorités militaires. Ce qui est normal. Dans tous les pays du monde c'est comme ça. C'est quelque chose de compliqué. Mais l'Algérie c'est un peu plus compliqué qu'ailleurs.
Pourquoi ce film?
C'est quoi un doc? C'est faire un film passionnant. Intéressant avec des images nouvelles. J'aimerais surtout faire un film qui montre aux Algériens comme le pays est beau et magnifique. Je pense que les Algériens ne savent même pas que leur pays est beau.
Ça va leur rappeler sans doute un peu l'émission Thalassa et toute la polémique que ça a provoqué...Après l'Algérie de Thalassa, maintenant c'est la vôtre...
De toute façon en Algérie tout est polémique. Il faut l'accepter. Moi je fais un film avec mon coeur. Je suis amoureux de l'Algérie. Je fais le meilleur film possible. Je travaille avec Yazid Tizi qui est franco-algérien, aussi avec Mehdi Benaïssa qui est algérien. On forme une équipe. C'est intéressant de faire des films polémiques. Au moins ça fait bouger les choses. Je ne vais pas faire une carte postale de l'Algérie. Il y a un point de vue. C'est un point de vue amoureux de l'Algérie. On oublie les querelles. Au départ je voulais faire un film sur la réconciliation à travers les images et puis je trouve qu'en Algérie il y a toujours un petit peu de France quelque part. Comme en France il y a de l'Algérie partout. C'est un peu la même chose. C'est un peu une histoire ratée entre nous je trouve. Moi je fais partie de cette génération qui a connu la guerre. L'Algérie est un pays indépendant que j'adore. Je n'ai pas l'âme d'un colon. Je découvre un pays magnifique mais un peu compliqué à travailler. Ce qui m'a épaté quand on était en hélicoptère c'est la taille du pays. C'est plus grand que la France. C'est gigantesque.
Quand sortira le film?
J'espère qu'il sortira le 16 juin à la Télévision algérienne. Car c'est une coproduction entre l'Aarc et France 2. C'est aussi un film où j'ai une liberté totale de dire ce que je veux. C'est d'ailleurs une responsabilité énorme. C'est un film qui va beaucoup toucher les gens parce qu'on aborde des choses très profondes. Entre les Algériens qui vivent en France et reviennent très peu, qui ne sont pas bien considérés et ne connaîssent pas bien leur pays et les pieds-noirs, entre les gens qui ont fait la guerre etc. C'est un mélange. J'ai essayé de passer au-dessus de tout ça par une vision amoureuse. Sans polémique.
Justement, vous parlez de l'Algérie serait- ce aussi une manière de raconter son histoire, à travers son passé et son présent?
Je ferai attention à ça. Vous savez, quand j'ai fait le livre avec Benjamin Stora, j'ai bien vu ce qu'on nous a enlevé, ce qu'on a gardé. Là, je voudrais que tout le monde soit content de ce film. Les images de l'Algérie personne ne les conteste. Que chacun pense ce qu'il veut. J'ai dit tout à l'heure que c'est un film de réconciliation en ce sens où c'est un film de respect...


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