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"On sait se battre au FLN"
ABDERRAHMANE BELAYAT À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 21 - 05 - 2015


L'opposition à Saâdani se radicalise
Dans cette interview, Abderrahmane Belayat, l'un des animateurs de la contestation contre l'actuelle direction du FLN, fait le procès de Amar Saâdani. Sans concession, il le qualifie d'usurpateur du poste de secrétaire général, d'indu occupant du siège national et de menteur. Avec ses demandes répétitives du droit du parti à former et diriger le gouvernement, M.Belayat estime que son ennemi juré conteste les décisions du président de la République, également président du FLN, Abdelaziz Bouteflika.
L'Expression: A quelques jours du Xe congrès, le FLN va très mal et la situation ne cesse de s'aggraver. Qui est responsable de cette situation?
Abderrahmane Belayat: Votre qualification est très juste. Et je pourrai ajouter qu'elle est clémente. Vous n'avez pas voulu forcer le trait. A ce sujet, j'espère que les frères membres du comité central (CC) dans leur ensemble, et en particulier parmi eux ceux qui ont été nos compagnons dans la libération du pays et qui ont continué à l'être à l'époque du parti unique jusqu'à aujourd'hui, j'espère que tous accordent leur comportement avec ce constat douloureux, en particulier en refusant de participer à un congrès fantoche, farci d'irrégularités et de falsifications. Oui, vous avez raison de dire que le FLN ne va pas bien et dans cette situation, il a besoin de la lucidité, de la fermeté et du courage pour faire échouer ce qui se trame contre lui.
Oui, mais qui est responsable de la situation?
En ce moment, la responsabilité première et immédiate incombe à l'usurpateur du 29 août 2013 et à ses acolytes.
Si la situation perdure, il y aura la cassure définitive du parti, a estimé Salah Goudjil. Partagez-vous cet avis?
La réponse de M.Goudjil vise à mettre le doigt sur la gravité de la plaie sanglante dont souffre le parti. Mais personnellement, je rejette toute éventualité de cassure du parti pour des raisons simples. Premièrement, nous avons affaire à une engeance aventureuse et malfaisante. Notre devoir est de l'éliminer, de l'écarter, de l'empêcher de nuire et non pas de lui permettre de se sauver avec le flambeau de notre parti.
Deuxièmement, la crise que nous vivons n'est pas d'essence idéologique. Elle ne peut entraîner un schisme idéologique ou politique dans nos rangs. Troisièmement, notre combat c'est d'arrêter la descente aux enfers et non de concurrencer qui que ce soit dans l'authenticité de l'opposition.
Quatrièmement, mis à part les opportunistes et quelques arrivistes, et d'autres intrus, émargeant à d'autres identités politiques, tout le corps de la militance FLN déplore et combat la dérive personnelle de l'usurpateur du 29 août 2013 à El Aurassi.
Amar Saâdani est arrivé à la tête du parti le 29 août 2013. Ce n'est donc qu'après plusieurs mois de crise que tous les opposants à la direction nationale ont décidé de conjuguer leurs efforts. Pourquoi a-t-on attendu tout ce temps pour s'unifier à la veille du congrès?
En réalité nous sommes unis. Ce qui nous différencie, ce sont la forme et le style. Dans le fond, nous agissons dans le même but: faire cesser l'occupation illégale et scandaleuse des locaux du parti, et des attributions du secrétariat général et du bureau politique. M.Salah Goudjil, ancien moudjahid et responsable, toujours militant sans discontinuer, rejette, au nom d'un principe cardinal pour la révolution de Novembre, la tendance et les pratiques du zaïmisme. Aujourd'hui, il ne peut supporter et accepter un «zaïm» entrant par effraction et préméditation au poste de secrétaire général sans être ni le meilleur, ni celui qui respecte le parti et son histoire, ses réalisations et ses promesses. M.Adelkrim Abada confirme le fait accompli scandaleux et catastrophique du hold-up institutionnel de l'indu occupant de Hydra contre les institutions du parti FLN. Donc il oeuvre, comme tous ceux qui aiment le FLN, à assainir les pratiques et les situations qui détruisent le parti à la base et au sommet.
En ce qui me concerne personnellement, ainsi que l'ensemble de ceux qui oeuvrent dans le sens de la décision du CC lors de la 6e session des 31 janvier, 1er et 2 février 2013, c'est-à-dire mettre fin à la vacance du poste de secrétaire général après le retrait de confiance à l'ancien secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, et ce dans le strict respect des textes qui régissent le FLN et de la loi organique sur les partis politiques, c'est notre devoir, c'est notre obligation, c'est notre credo et c'est ce que nous partageons avec la grande majorité des membres du CC et de nos militants.
Et je peux dire sans risque d'être démenti qu'il n'y a, entre nous tous, aucune compétition de primauté, de leadership ou de domination.
Vous avez fait le constat que M.Amar Saâdani dirige les affaires du parti de manière unilatérale et autoritaire. Quels sont vos arguments?
D'abord, il est illégitime. Il n'a pas été élu. Et pire que cela, il a fomenté et ourdi avec préméditation et détermination, un simulacre de réunion du CC. La convocation de ce CC a été faite contre la légalité. L'autorisation indûment obtenue pour la réunion du 29 août 2013 a été annulée par la décision de justice, du Conseil d'Etat en dernière instance. Ensuite, le contenu de la réunion est totalement faussé. Il n'y avait pas de quorum. La salle de réunion, ouverte et occupée illégalement, a été bourrée de personnes étrangères au CC et même au parti. Cette réunion s'est faite aussi en l'absence d'un huissier de justice qui peut attester, authentifier le déroulement et le résultat de la réunion au sommet du parti lorsqu'elle est légale et autorisée. Ce n'est pas le cas. Donc, dès le départ, les auteurs de ce hold-up nagent et pataugent dans l'illégalité. Pire encore, ces contrevenants à la loi et aux textes du parti se sont permis le luxe d'induire en erreur l'administration, en obtenant une attestation de conformité des résultats de ladite réunion, en déclarant qu'il s'agit de la 6e session du CC, alors qu'en réalité, nous disposons d'un document officiel et irréfragable, il s'agit du PV de l'huissier qui assure et certifie que la 6e session du CC a été clôturée par un PV mettant en application l'article 9 du règlement intérieur du CC.
En plus de l'illégalité de cette réunion, qu'est-ce que vous reprochez encore à M.Saâdani?
Je suis dans l'obligation de citer une série de violations que tous ceux qui suivent les péripéties et la souffrance de notre parti connaissent amplement et quelquefois dans le détail. L'indu occupant de la fonction de secrétaire général a traduit devant la commission de discipline huit membres du CC pour avoir fait la campagne électorale présidentielle. Il ne s'est pas arrêté à ça. Il a foulé aux pieds les attributions et les compétences de cette commission en décidant unilatéralement d'empêcher ces huit responsables de participer à la réunion du 24 juin 2014 ordonnée par le président du parti. La même pratique éhontée et nuisible a été infligée au groupe parlementaire du parti à l'APN. Il a révoqué pratiquement tous les mouhafedhs en place au moment du retrait de confiance à Belkhadem.
Plus grave encore, il entreprend avec brutalité et mépris la démolition, et la dislocation des mouhafadhas en violation flagrante de l'article 38 de la loi organique sur les partis politiques qui exige de tous les partis une gestion démocratique et transparente dans les instances locales et nationales. Le CC qui est tenu de se réunir deux fois par an ne s'est pas réuni depuis la session avortée du 24 juin 2014, par la décision délibérée et hostile de l'usurpateur. Sans être exhaustif, citons enfin que le prétendu et hypothétique Xe congrès prévu pour fin mai en cours est du ressort spécifique et exclusif du CC et non du secrétaire général, même lorsque celui-ci est arrivé à ce poste légalement et légitimement. Ce qui n'est pas le cas dans la situation que nous vivons.
Vous avez appelé à plusieurs reprises le président du parti à intervenir pour sauver le parti. Pensez-vous qu'il répondra à votre dernier appel?
Si nous faisons appel au président du parti, ce n'est pas facultatif mais pratiquement une obligation statutaire et morale. Il faut rappeler que la position actuelle de Abdelaziz Bouteflika au sein du parti n'est pas uniquement une présidence d'honneur mais une présidence effective parce qu'il a des attributions effectives qui sont la faculté de convoquer le congrès ordinaire ou extraordinaire et de présider les réunions du CC. Les promoteurs de cette idée d'instaurer le poste de président du parti voulaient protéger le parti d'une dérive probable du SG. Or, aujourd'hui, nous n'avons même pas un SG légal et légitime. Donc le besoin de protection s'impose de lui-même et nous ne pouvons pas ignorer cette possibilité.
Amar Saâdani dit que le congrès sera organisé par et pour la base. Son slogan est «renouveau et rajeunissement». Contestez-vous cela?
C'est une autre expression peut-être plus éloquente sur sa ruse, son stratagème et ses falsifications. Les statuts du parti définissent les compétences et les attributions dans la préparation du congrès. Donc, c'est un mensonge et une ruse de vouloir faire accroire à l'opinion publique qu'une révolution est en train de se dérouler au sein du parti en inversant les rôles et en mettant la tête de la pyramide en bas. C'est une fuite en avant dérisoire et ridicule qui ne peut tromper ni la base ni le CC et encore moins la scène politique et médiatique.
Qu'attendez-vous de la justice après le dépôt de la plainte pour faire annuler le congrès?
Nous avons été mis dans une situation détestable qui nous fait endurer la tristesse et la douleur de voir notre parti se débattre dans une histoire invraisemblable et sans fin. Nous résistons par l'action militante qui anime notre volonté de protéger le parti par le recours à la justice. Nous mènerons cette action avec fermeté, conviction et sérénité. Nous sommes en droit d'espérer une suite favorable à notre démarche mais quelle que soit l'issue administrative et judiciaire de la procédure entamée, je veux affirmer et répéter que l'usurpateur et ses acolytes ne prendront jamais le parti et que nous continuerons notre combat.
Mais M.Saâdani vous invite à aller vers la base au lieu de vous adresser à la justice?
Nous n'avons aucune crainte d'aller à la base. D'ailleurs, nous sommes en contact permanent avec cette base. Nous sommes en symbiose avec ce qu'elle ressent comme douleur et ce qu'elle exprime comme ferme volonté d'en finir avec l'usurpation. Quant à la justice, ce n'est pas un choix. C'est une obligation pour protéger les droits des institutions légales contre les usurpations répétées de l'auteur de ce conseil et aussi pour corriger les actes de l'administration comme, par exemple, la délivrance illégale d'une autorisation de tenue d'un congrès illégal, fantoche et aventureux pour le parti.
Vous êtes également accusés d'être actionnés par des parties extérieures au FLN...
Il n'a qu'à préciser qui sont ces parties qui nous actionnent. Je lui conseille mieux que cela: de le dire avec toute la liberté et la clarté nécessaire dans une réunion officielle du CC qu'il est en train de fuir, de bafouer et
d'éliminer de façon délibérée, et aventureuse. En réponse, je peux lui dire maintenant et même au CC que je suis responsable devant les membres de cette instance du respect strict de la mission qu'ils m'ont confiée, conformément à l'article 9 de son règlement intérieur.
Depuis son arrivée à la tête du parti, M.Saâdani ne cesse de réclamer le droit du parti à former et diriger le gouvernement. Mais peut-on confier la gestion d'un gouvernement à un parti aussi déchiré et instable que le FLN?
Cette prétention expose le FLN à l'appréciation que vous venez d'exprimer dans votre question. Mais au-delà de cette considération à ne pas négliger, nous ne pouvons échapper à notre responsabilité quelle que soit la composition du gouvernement. Nous assumons la responsabilité en tant que détenteurs de la majorité au sein de l'APN. Mais en enfourchant ce mauvais cheval, l'usurpateur ne se rend-il pas compte qu'il est en train de contester les décisions de celui qui nomme le gouvernement et l'approbation de la majorité qui le confirme? C'est-à-dire, il est à la fois contre le président et contre la majorité FLN qui ne peut appeler à contredire la décision du président.


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