Dans le domaine législatif, les amendements et enrichissement à la loi 90-11 relative aux relations de travail sont en préparation. Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale M.Tayeb Louh a plaidé hier, pour la consolidation du dialogue social. A quelques jours de la bipartite entre le gouvernement et l'Ugta, et au coeur de l'effervescence qui menace des secteurs comme la santé, l'éducation et les finances, ce dernier a dévoilé les bonnes intentions du gouvernement à faire du dialogue «un facteur de cohésion sociale en raison des perspectives qu'il ouvre aux partenaires sociaux pour la préservation de l'emploi, la création de nouveaux postes de travail, ainsi que l'amélioration des conditions de travail». Dans son intervention, à l'occasion de l'ouverture du séminaire sur «les politiques de l'emploi et le dialogue social au Maghreb», Louh a précisé que l'Algérie s'est engagée à la fin des années 80 dans un processus de démocratisation qui a permis l'ouverture de nouvelles perspectives dans plusieurs domaines. Celui du travail en fait partie. Citant par là même la loi N° 90-11 du 21 avril 1990 laquelle «a consacré la liberté syndicale, le droit de grève, et le droit du travail». Ce nouveau système de relations professionnelles s'est traduit par «un développement significatif» dans les relations de travail. Pour étayer ce constat, le ministre relate dans un bilan chiffré les «acquis» réalisés dans ce domaine. 22 conventions collectives de branche, 27 accords collectifs de branche, 2200 conventions collectives, 10.556 accords collectifs et 1558 comités de participation. Une avancée qui traduit «le progrès que l'Algérie a réalisé dans ce domaine avec l'ensemble des partenaires sociaux». «Des dossiers stratégiques économiques et sociaux ont abouti à des consensus grâce au dialogue», ajoute-t-il. Louh promet une meilleure prise en charge des doléances du monde du travail. A ce sujet, dans le domaine législatif, les amendements et enrichissement à la loi 90-11 relative aux relations de travail sont en préparation, précise-t-il. Ils concernent selon lui notamment, l'interdiction du marchandage de main-d'oeuvre et sa pénalisation et du travail non déclaré, le renforcement de la protection des enfants, l'introduction des mesures pour une meilleure flexibilité dans le domaine de l'emploi pour encourager l'investissement. Par ailleurs, dans le domaine réglementaire, une batterie de textes relatifs à la prévention des risques professionnels en milieu de travail est en voie de publication. Le ministre, évoquant toujours et avec insistance «les préoccupations constantes du chef de l'Etat» met en exergue les 50 milliards de dollars de la relance économique dont une partie importante sera destinée aux wilayas les plus pauvres. «Ce programme constituera le point cardinal dans notre stratégie de lutte contre le chômage» précise t-il. Les interventions dans ce séminaire ont insisté sur l'absence d'un système d'information crédible sur le marché du travail.