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La détresse des musulmans
L'ISLAM OTAGE DES GOUVERNANTS
Publié dans L'Expression le 18 - 06 - 2015

Seules la science et l'éducation sauveront les musulmans
«Allah ne modifie pas ce qui est en un peuple avant que celui-ci ait modifié ce qui est en lui-même» Le Coran, sourate xiii, verset 11
Ce verset nous indique plus que jamais que nous sommes avant tout responsables de nos actes et que ce qui nous arrive est une conséquence directe de notre action ou inaction. Cette année 2015 est assurément l'année de toutes les peurs, les larmes, la violence, la mort par milliers pour des causes qui apparemment n'ont aucune relation entre elles et pourtant, si on devait essayer de trouver un fil conducteur souvenons-nous seulement d'une phrase chaos ab ordo doctrine américaine de Condolezza Rice qui veut que du chaos naîtrait l'ordre. Le Chaos, parlons-en, on dit que le reshaping du Moyen-Orient obéirait au fameux slogan du Middle East Partenareship Initiative (Mepi) qui veut que le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord soient redécoupés dans le sens de nouvelles frontières dessinées par les Etats-Unis et ceci pour remplacer les accords Sykes - Picot d'il y a un siècle. Si on y ajoute les effets ou méfaits de la mondialisation qui veut qu'il n'y ait plus d'Etats-Nations, mais des peuplades sans cap, des consommateurs potentiels, nous avons les ingrédients d'un nouveau chaos que même le pape dans son immense sagesse a dénoncé en parlant de «troisième guerre mondiale par morceaux». Dans le même ordre il dénonce d'ailleurs sans le citer les groupes terroristes islamistes,: «La barbarie qui voudrait faire de toute différence l'occasion et le prétexte de violences toujours plus féroces» et les «hurlements fanatiques de haines et ceux qui spéculent sur les guerres pour vendre des armes».
L'islam est-il belligène?
Apparemment, le logiciel occidental concernant la «certitude» que l'islam véhicule une idéologie mortifère est en passe d'être adopté par tous les pays occidentaux. Que s'agit-il en fait? Voilà une religion qui a donné à l'humanité ses heures de gloire et qui, attaquée de toutes part, voit les musulmans tomber comme des mouches mais aussi une mésentente totale entre les différents courants de l'islam. Les Occidentaux pour qui ces luttes intestines sont du pain bénit, font tout pour attiser les tensions en alimentant en armes les deux camps. On dit même que le conflit actuel en Syrie, au Liban, au Yémen, à Bahrein, c'est l'opposition de deux pouvoirs temporels, l'Arabie saoudite et l'Iran, pour asseoir deux pouvoirs spirituels: le sunnisme et le chiisme. Pour les Occidentaux, les musulmans islamo-fascistes? Il n'est pas fait crédit aux musulmans de France d'être aussi des Français eux qui sont sommés à chaque fois de se disculper pour des actes terroristes fruits d'une boîte de Pandore ouverte, que l'on ne veut pas refermer par l'apaisement, au contraire, on diabolise à tout-va «ces pelés, ces galeux d'où viennent tous nos maux».
Le sort des musulmans dans le monde
Pourtant, les musulmans sont persécutés dans toute l'Asie du Sud-Est. En Thaïlande où il ne fait pas bon être musulman. Au Cambodge, Pol Pot avait, dit-on, quasiment éradiqué l'islam. Une bonne partie des 2 millions de tués étaient musulmans. Cette haine est liée au fait que l'islam s'est imposé en Asie du Sud-Est sans aucune violence, uniquement par la propagation par les commerçants musulmans indiens gujratis. Paradoxalement, aujourd'hui, la plus grande communauté musulmane est asiatique. Les musulmans birmans sont damnés. Peuple abandonné par tous, il finira par disparaître ou à se convertir au bouddhisme. (1)
Il n'est pas étonnant de ce fait qu'il y ait des transhumances de l'horreur. Des personnes qui quittent tout pour échapper à la mort. Washington indique que les conflits de 2013 ont provoqué les plus grands déplacements de populations pour des raisons religieuses de l'histoire récente. «Quasiment aux quatre coins du monde, des millions de chrétiens, musulmans, hindous et fidèles d'autres religions ont été forcés de quitter leurs lieux de résidence en raison de leurs croyances religieuses», a déclaré le département d'Etat dans son rapport annuel sur les libertés religieuses dans le monde. (2)
Dans ce panorama international, Washington s'en prend particulièrement aux conflits en Syrie, en République centrafricaine (RCA) et aux troubles religieux en Birmanie. En Syrie, après plus de trois ans de guerre, «la présence chrétienne n'est plus que l'ombre d'elle-même», pointe le département d'Etat, soulignant que «dans la ville de Homs le nombre de chrétiens s'est effondré d'environ 160.000 avant le conflit à un millier» aujourd'hui. (2)
Boat people rohingyas, les damnés de l'Asie du Sud-Est
Un peuple musulman en détresse dans le silence assourdissant des institutions hypocrites comme l'OCI et qui regardent ailleurs, même pas mus par des raisons humanitaires. En Birmanie, les violences contre des musulmans à Meikhtila ont conduit à la mort de 100 personnes et contraint 12.000 autres à quitter la région au début de l'année dernière. «Partout dans le monde, des individus sont victimes de discriminations, violences et agressions (...) pour simplement exercer leur foi», s'insurge la diplomatie américaine, égrenant des cas au Pakistan, en Egypte, en Arabie saoudite, Iran, Chine ou encore au Bangladesh.
Des centaines de migrants rohingyas de Birmanie et du Bangladesh, fuyant la misère et les persécutions, sont enfin secourus depuis quelques jours après avoir été rejetés en mer par la Thaïlande et la Malaisie. Sous la pression internationale, la diplomatie asiatique se met lentement en action afin de trouver une solution à l'accueil de la minorité «la plus persécutée au monde», selon l'ONU. Les Rohingyas, décrits par l'ONU comme une des minorités les plus persécutées au monde, sont des musulmans apatrides dont le groupe le plus important se situe dans l'ouest de la Birmanie. Mais la situation de ces migrants prend une tournure dramatique depuis plusieurs semaines car la Thaïlande s'est attaquée aux réseaux de trafiquants de ces êtres humains. Depuis le début de la crise des migrants en Asie, la députée birmane Aung San Suu Kyi est restée bien silencieuse. Le dalaï-lama s'est ému, jeudi 28 mai, de l'attitude de la prix Nobel de la paix dans une interview accordée au quotidien The Australian. Il critique le silence d'Aung San Suu Kyi sur les Rohingyas: «Je lui ai déjà parlé de ce problème, et elle m'a dit qu'elle se heurtait à certaines difficultés, que les choses n'étaient pas simples mais très compliquées. Malgré cela, je pense qu'elle peut faire quelque chose.» (3)
Le deal amoral : Israël et Arabie saoudite
Qui va faire les frais des ententes amorales des pays? Ce sont naturellement les citoyens ou les sujets. Il en est ainsi du deal Arabie saoudite - Israël, qui, du même coup, offre un enterrement de première classe à la cause noble palestinienne au profit de potentats arabes qui n'inventent rien et dont la capacité de nuisance est proportionnelle à la somme de leurs réserves pétrolières. On dit donc que les Saoudiens et Israéliens sont unis face à la menace d'un Iran nucléaire, les deux pays que tout oppose se sont rencontrés à cinq reprises depuis 2014 pour contrecarrer Téhéran. D'un côté, l'Etat
hébreu, une démocratie ultra-militarisée. De l'autre, une pétromonarchie absolue fondée sur l'islam wahhabite, une idéologie ultra-rigoriste qui a inspiré des groupes djihadistes tels que l'organisation Etat islamique (EI). Mais ces deux Etats aux antipodes l'un de l'autre demeurent sous la protection d'un même allié inconditionnel: les Etats-Unis, qui les soutiennent pour des raisons idéologiques et stratégiques (Israël), ou économiques (alliance pétrole contre sécurité avec l'Arabie saoudite). (...) Vent debout contre la perspective d'un accord final sur le nucléaire iranien le 30 juin prochain à Vienne qui signerait le retour de l'Iran sur le devant de la scène internationale, Israël et l'Arabie saoudite, ont entamé depuis 2014 des discussions secrètes. À cinq reprises, des représentants des deux pays se sont rencontrés en Inde, en Italie et en République tchèque pour évoquer les moyens de contrer l'influence de l'Iran dans la région (...) Cette fois, l'influence grandissante de l'Iran dans la région est un sujet autrement plus brûlant aux yeux des deux pays. Par l'entremise du Hezbollah au Liban, de Bachar el-Assad en Syrie, du gouvernement et des milices chiites en Irak, ou des rebelles houthis au Yémen, la République islamique avance ses pions, au détriment d'Israël mais surtout de l'Arabie saoudite.»(4)
Etat islamique: le génocide dont l'Occident est complice
Justement, l'Etat islamique dont on dit qu'il prospère à partir d'une création ex nihilo par les Occidentaux et l'Arabie saoudite semble poser problème pour sa soi-disant neutralisation.
Quand on sait que la coalition fait quelques bombardements par jour contre des milliers par jour quand il s'est agi de Saddam: «Comment a-t-il été possible lit-on dans la contribution suivante de déposer Saddam Hussein en quelques semaines et Mouammar Kadhafi en quelques mois alors que l'Etat islamique ne subit que des défaites épisodiques, voire quand il ne remporte pas de franches victoires? En moins d'une semaine sont tombées Ramadi, une des capitales de province d'Irak, et Palmyre, cette oasis au nord-est de Damas qui abrite les ruines monumentales d'une grande ville qui fut l'un des plus importants foyers culturels du monde antique. (...) La situation urge en effet.
Malgré les raids de la coalition dirigée par les Etats-Unis, l'Etat islamique a repris plus de la moitié du territoire syrien, soit près de 90.000 km2. (...) Loin de faire plier le djihadisme, les guerres menées par l'Occident depuis l'ère Bush l'ont au contraire renforcé en multipliant ses foyers.» (5)
«Il faut négocier avec Daesh»
Ce qui devait arriver arriva. Comme pour les taliban créés et couvés par les Etats-Unis; ils avaient même pignon sur rue à New York et avec lesquels on a ensuite négocié. Cette contribution nous éclaire plus que jamais que tout est programmé pour que tout se déroule ainsi. Ainsi: «Devant l'échec de la coalition dirigée par les Etats-Unis contre l'Etat Islamique, le prince Zeid Ra'ad al-Hussein, haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, préconise de négocier avec les terroristes plutôt que de les bombarder. Avant de développer ses propositions, précisons que Zeid Ra'ad al-Hussein est membre de la famille royale jordanienne, Pour M.Zeid, puisqu'il n'a pas été possible de venir à bout de Daesh malgré «un investissement presque sans précédent en termes d'argent et de force de frappe militaire», il faudra mettre en place des conférences de paix comme celles qui s'étaient tenues avec les taliban d'Afghanistan et les paramilitaires d'Amérique centrale. (...) Avec les déclarations de Zeid, nous comprenons maintenant un peu mieux la stratégie des utilisateurs de Daesh, et la raison pour laquelle leurs raids aériens perturbent plus les lézards du désert que les quelques gueux dépenaillés, drogués et déboussolés, encadrés de spécialistes qui eux savent pourquoi ils sont là. L'objectif, à terme, est d'introduire l'ONU dans le processus au moment où le chaos sera tel que tout le monde aspirera à une paix, quel qu'en soit le prix. (...) Il ne serait donc pas étonnant que, demain, Al Baghdadi ou son représentant soit reçu en grande pompe à l'ONU ou à la Maison-Blanche, ou encore mieux à Paris dans une de ces grandes conférences internationales dont la France a le secret.» (6)
Qui sauvera les musulmans de leurs dirigeants?
Dans ces conditions de désespoir quel est le sort des musulmans dans le monde? Il nous faut tout d'abord signaler que tous les potentats arabes instrumentalisent l'islam et les citoyens ne sont pas libres Ghannouchi a pu dire lors d'une interview qu'il se sentait plus libre dans un pays occidental que dans un pays dit musulman.
Cependant, les musulmans d'Occident sont à des degrés divers, depuis quelques années l'objet d'actes d'islamophobie L'exemple suivant nous apprend qu'à Boston, aux Etats-Unis, les musulmans sont tenus pour responsables d'actes commis par des «supposés musulmans».
Ils passent donc leur temps à jurer «qu'ils n'y sont pour rien» «not in my name», allant même jusqu'à dénoncer ces brebis galeuses. Certains proposent des programmes visant à encourager les jeunes musulmans à rechercher de véritables héros et de les convaincre qu'ils «ne devraient pas aller à l'université YouTube et ne pas écouter l'imam Google.»
Seules la science et l'éducation sauveront les musulmans. A ce titre, le Premier ministre Narendra Modi - présenté comme un faucon vis-à-vis des musulmans, par les Occidentaux et pour cause- a loué l'islam pour souligner l'importance de l'éducation.. «Le Coran mentionne le mot ilm 800 fois''.
Il est parmi les mots les plus répétés après Allah. Ceci est l'importance de la connaissance dans la religion», a déclaré Modi un auditoire comprenant les hauts commissaires des pays de la Saarc et les envoyés des pays musulmans: «Nous sommes chanceux que nous vivons dans un pays où les gens parlant la même langue et une culture similaire suivants suivent différentes religions.
Cette compréhension des différentes perspectives est pas possible partout ailleurs dans le monde», a-t-il dit. «Comprendre l'Autre est le point entre les différentes communautés de la réunion,» a-t-il ajouté. (...) Si nous n'embrassons pas la modernité, le monde va aller de l'avant et nous laissera en arrière.» (7)
Ramadhan Karim à tous les musulmans du monde et paix sur Terre.
1.http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur_chitour/165182-aung-san-suu-kyi-preserve-sa-carriere.html
2.http://www.lepoint.fr/monde/conflits-religieux-des-millions-de-personnes-deplacees-en-2013-28-07-2014-1849798_24.php
3.http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20150528-birmanie-dalai-lama-dame-rangoon-aung-san-suu-kyi-rohingyas/4.http://www. lepoint.fr/monde/israel-et-arabie-saoudite-les-discussions-secretes-12-06-2015-1936005_24.php#xtor =CS3-190
5. http://www.resistance-politique.fr/etat-islamique-le-genocide-dont-loccident
6. http://reseauinternational.net/ il-faut-negocier-avec-daech-selon-un-haut-commissaire-de-lonu-bientot-un-ambassadeur-au-conseil-de-securite/11 juin 2015
7. Amin Ali, http:// timesofindia.indiatimes.com/india/Modi-plays-host-to-envoys-from-Muslim-nations-praises-Islam/articleshow/47683680.cms 16 juin 2015


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