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Gare à l'effet boomerang
PAIEMENT PAR CHÈQUES ET CARTES BANCAIRES
Publié dans L'Expression le 02 - 07 - 2015

Jamais un pays n'a rencontré autant de difficultés pour «vendre» le paiement par chèques lors de transactions commerciales
On connaît le poids, et le prix, de l'informel dans l'économie du pays et les barons qui règnent en toute impunité sur ce domaine sensible.
Jamais deux sans trois. La toute dernière sortie du ministre des Finances, fort de ses attaches avec l'Association des banques, sur le paiement obligatoire par chèque au-delà de certains montants dans l'immobilier, entre autres, a surpris par sa soudaineté et intrigué par ses visées effectives.
Après les deux tentatives avortées en 2006 puis 2011 qui ont failli mettre le feu aux poudres dans plusieurs régions du pays, le Sud compris, voilà que les sirènes de la modernisation retentissent sans crier gare.
Jamais un pays n'a rencontré autant de difficultés pour «vendre» le paiement par chèques lors de transactions commerciales dépassant un certain plafond. Des décrets ont été rédigés et soumis à la signature pour un lendemain de déconfiture. Là encore, va-t-on répéter les mêmes «expériences», au motif que les temps ont changé? Et d'ailleurs, ont-ils réellement changé? On peut penser ce que l'on veut des députés du FLN qui sont sortis du gué pour dénoncer vertement les effets d'annonce de Benkhalfa, le simple bon sens leur donne raison. Qu'on en juge. Sur les 1541 communes que compte le pays, combien y en a-t-il qui disposent d'agences bancaires? Et sur les 40 millions de citoyens, combien sont-ils à disposer d'un chéquier en bonne et due forme, c'est-à-dire régulièrement approvisionné? Mieux, quels sont les réflexes des maquignons qui ont vendu leur troupeau à la veille de l'Aïd? Courir déposer leur gain auprès de la première banque venue? Ce serait miraculeux. On connaît le poids, et le prix, de l'informel dans l'économie du pays et les barons qui règnent en toute impunité sur ce domaine sensible depuis des décennies vont-ils tranquillement siroter leur thé à la menthe à l'ombre des succursales bancaires en fleur? Tout cela pour dire que de telles mesures, si elles sont nécessaires et bienvenues dans le cadre d'une politique de modernisation de l'économie du pays, ne peuvent être prises un soir, à la chandelle, par des esprits devisant en prospective, sans emprise aucune sur la réalité sociale ambiante. La réaction de Mohamed Djemaï peut être sujette à caution, elle n'en comporte pas moins une once de vérité. Celle de Bahaeddine Tliba, le lendemain, est encore plus inscrite dans le terreau des choses vues.
Le député de Annaba dont on dresse volontiers un portrait sulfureux - on ne prête qu'aux riches - a néanmoins asséné des vérités irréfutables. Peu importe pour quels desseins, du moment que ses observations disent tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. Les décisions relatives au paiement par chèque et à la généralisation des cartes bancaires sont, ni plus ni moins, que des voeux pieux.
Benkhalfa n'aurait-il pas dû prendre le temps, tout le temps nécessaire, pour secouer le cocotier où sont installées confortablement nos vénérables institutions bancaires, avec des us et abus d'un autre âge? Dépoussiérer les mécanismes et les conditions qui hypothèquent la mutation, sans cesse promise et maintes fois reportée, de ces établissements. Inscrire dans les mentalités le recours au circuit bancaire, jusqu'à présent considéré comme l'apanage de ceux qui ont des ressources, dans tous les sens du terme. La majorité des ménages algériens fait confiance au CCP, à tort évidemment, mais le fait est là. Et l'informel domine à hauteur de 60% l'ensemble de l'activité commerciale. Comment parvenir, dans ces conditions, à propulser les banques comme des moteurs du dynamisme économique recherché par le gouvernement au lieu du rôle actuel de simple caisse d'enregistrement? Ce n'est pas chose aisée de transformer radicalement les mentalités et dans ce domaine, plus qu'ailleurs, les résistances sont énormes.
Autant dire qu'en mettant de la sorte la charrue avant les boeufs, le gouvernement risque de connaître un désagrément identique à ceux de 2006 et 2011, les mêmes causes produisant, on le sait bien, les mêmes effets.


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