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Les cellules terroristes d'Alger réactivées ?
APRÈS LA PREMIÈRE SEMAINE DE RAMADAN
Publié dans L'Expression le 21 - 11 - 2001

Le lieu et l'heure de l'attentat à la bombe qui a explosé hier à Alger renseignent sur la nature et les visées des terroristes. Le lieu, un arrêt de bus très fréquenté par les étudiants. L'heure, 8h30 environ, c'est-à-dire une heure de forte influence.
Al'approche du mois de Ramadan, tous les connaisseurs des organisations terroristes s'accordaient à dire qu'il y avait un risque de recrudescence de la violence terroriste. Les récents témoignages de Boumehdi Djelloul, ancien chef de guerre proche de Zouabri, affirmaient que le chef du GIA prévoyait des attentats à l'explosif et à la voiture piégée dans la capitale et deux villes du Centre, Médéa et Blida.
Pour ce faire, les chefs de guerre du GIA projetaient de réactiver les «agents dormants» des cellules d'Alger. Ces affirmations d'un membre, qui a servi près de sept ans dans les hauts rangs du GIA, étaient autant d'indicateurs à prendre très au sérieux, d'autant plus que la désagrégation totale des structures de cette organisation armée poussait vers l'adoption d'une stratégie de guérilla urbaine.
Peu «coûteuse», discrète et pouvant être menée par seulement une cellule de quatre à cinq hommes au plus, la guérilla urbaine a l'avantage de frapper dans les grandes artères de la ville, - arrêts de bus, marchés, places publiques, etc. - faisant le maximum de victimes et assurant ainsi une large couverture médiatique, en fait le véritable effet recherché.
C'est donc le matin du cinquième jour qui a été choisi pour mettre Alger en émoi. Vingt-neuf blessés, dont cinq dans un état critique, est le bilan, déjà énorme en lui-même, mais qui peut l'être davantage si les gens cèdent à la panique.
Si la stratégie, les antécédents et les méthodes convergent vers la mise à l'index du GIA, d'autres indices pointent un doigt accusateur sur le Gspc. Car, il ne faut pas perdre de vue que cet attentat intervient à la suite de la guerre en Afghanistan avec la déconvenue des taliban et, partant, de Ben Laden. En portant le GIA et le Gspc sur la liste des organisations terroristes à combattre, les Etats-Unis ont obstrué toutes les voies de recours des deux organisations.
Le Gspc, qui a fait, en 1998, son allégeance à Ben Laden et Al-Qaîda, avait décrété, au lendemain des bombardements sur Kaboul, la guerre contre les intérêts américains et promis d'élargir son «champ d'action de guerre». Avec l'entrée du Ramadan, les attentats à la bombe pouvaient bien constituer la riposte, en même temps qu'ils permettaient de sortir du ghetto kabyle et transposer la guérilla dans la capitale.
Quel qu'en soit l'auteur, il y a un risque à prévenir l'urgence. On sait par expérience que le Ramadan a, de tout temps, constitué un espace-temps propice à la recrudescence de la violence, perçue dans la littérature fondamentaliste comme un acte de foi.
Cet attentat, qui a mis en émoi la communauté étudiante, peut être une tentative désespérée de faire rentrer Alger dans un nouveau cycle de psychose, comme il peut être un ultime sursaut d'orgueil d'une organisation terroriste complètement mise à plat sous les coups répétés des services de sécurité. La grande concentration des corps armés autour des zones sinistrées d'Alger ne doit pas faire oublier l'essentiel. Les cellules dormantes ont été réveillées et semblent être mises en marche. Le plan de sécurité et de prévention élaboré par la Gendarmerie nationale, sorte de filet mobile et mouvant autour de la capitale pendant ce mois de Ramadan, a été favorablement perçu par les citoyens, qui se sentent plus en sécurité. Mais il faut que les structures de sécurité agissant dans les quartiers carburent à plein régime pour endiguer le fléau terroriste.
Alger n'en finit pas de panser ses blessures. Après la catastrophe occasionnée par les pluies diluviennes du 10 novembre, l'attentat d'hier risque de désarticuler la sérénité des citoyens. D'autres attentats plongeraient la capitale dans une léthargie angoissée.
Aux services de sécurité de déjouer ce plan.


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