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Boudiaf a manqué à la fête
CEREMONIES DU CINQUANTENAIRE DE LA REVOLUTION
Publié dans L'Expression le 02 - 11 - 2004

Si Tayeb El Watani aura été incontestablement le grand absent des commémorations du cinquantenaire de la révolution.
On a beau fureter entre les interstices des discours des uns et des autres, à commencer par ceux prononcés par le président de la République ces derniers jours, une quelconque référence à ce chef charismatique qui avait pris une part active dans la lutte armée, n'est présente nulle part. S'agit-il d'une omission? Le fait mérite d'être souligné.
Il est des devoirs qu'impose l'honnêteté intellectuelle dont celui de se poser des questions sur cette impasse faite sur l'un des chefs historiques qui a été l'un des orfèvres pugnaces de la libération nationale. A l'heure où le dialogue ambiant exhorte à la transparence et à la concertation, cet oubli fait sciemment ou pas, renvoie à des interprétations insidieuses qui ne manqueront pas d'effleurer l'esprit.
Il ne s'agit pas d'apporter des jugements «a prioristes» mais la mémoire collective ne peut pas faire la soustraction d'une page écrite à l'encre rouge, même si on ne tire pas forcément vanité de certains de ses passages. L'histoire ne fait pas dans la complaisance.
Elle doit être objective et impartiale. Les erreurs commises sont innombrables, mais la quête de la vérité n'a cure des turpitudes et des frasques des acteurs de cinq décades qui ont, pour la plupart, disparus. Mohamed Boudiaf a été oublié durant ces festivités qui se voulaient pourtant un creuset où fondraient les haines et les animosités.
Cependant, cette défaillance «officielle» n'altère en rien l'estime portée à cet homme, connu pour s'être interrogé sur le destin de son pays dans son livre culte, Où va l'Algérie? Un clin d'oeil à cette personnalité controversée qui préféra transcender ces conflits avec ses frères d'armes en allant se réfugier dans «une enceinte fortifiée» choisie de plein gré, loin des feux de la rampe et qui revint pourtant par la grande porte, répondant à l'appel pressant du devoir. Hélas, son retour au bercail était synonyme de trépas. L'absurdité et la bêtise avaient fini par avoir raison de lui et de son rêve.
L'enfant de M'sila qui vit le jour le 23 juin 1919 était issu d'une famille modeste comme celles qui peuplent nos plaines et nos plateaux. Investi de cette conviction qui caractérise les rebelles, il s'engagea très tôt dans le Mouvement nationaliste dont il ne tarda pas à devenir l'un des dirigeants. Tour à tour, responsable du Parti du peuple algérien (PPA) et de l'Organisation secrète (l'OS) dans les wilayas de l'est. Il participa activement à la préparation du déclenchement de la Révolution du 1er Novembre 1954.
Il mena de nombreuses missions de coordination à Alger, au Caire et à Paris et crée en 1954 avec d'autres militants convaincus de la nécessité de passer à la phase de la lutte armée, le Crua (Comité révolutionnaire pour l'unité et l'action) qui réunit les conditions politiques et militaires de l'insurrection. Il fut détenteur à l'issue de la réunion des 22, sur les hauteurs d'Alger, de la carte n° 1 du Front de libération nationale (FLN) et est chargé de la coordination de la révolution.
Deux années après, le 22 octobre 1956, il fut arrêté en même temps que ses quatre compagnons, Ahmed Ben Bella, Mohamed Khider, Hocine Aït Ahmed et Mostefa Lacheraf à sa descente de l'avion qui les transportait du Maroc à Tunis, où devait se tenir une conférence des états maghrébins.
En 1958, Il fut nommé ministre d'Etat et vice-président dans le premier et le deuxième gouvernement provisoire de la République algérienne (Gpra). A sa libération en 1962, il participa à la session du Conseil national de la révolution algérienne qu'il quitte pour désaccord.
Il fut arrêté en 1963, puis relâché. Il créa en septembre 1962, le Parti de la révolution socialiste (PRS) et son journal El-Djarida et s'installa au Maroc à Kenitra. Son contact avec le pays ne fut pas rompu, mais il refusa de le rejoindre après l'instauration de la démocratie en 1989, estimant que celle-ci n'était pas initiée sur des bases saines.
Après la démission du président Chadli Bendjedid le 11 janvier 1992, il répondit à l'appel de revenir au pays pour contribuer à sauver la paix civile et à restaurer l'autorité de l'Etat. Il présida le Haut comité d'Etat institué le 14 janvier 1992. Il rejoignit le pays le 16 Janvier 1992 et prêta serment avec les membres du HCE, le même jour.
Le 29 juin 1992, au pouvoir depuis cinq mois, il fut assassiné à Annaba par un officier des services de sécurité de l'armée, le sous-lieutenant Lembarek Boumaârafi. La commission d'enquête conclura à «l'acte isolé».


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