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Un casus belli pour l'UGTA
Publié dans L'Expression le 03 - 11 - 2004

Une réunion des fédérations, troupes de choc de la Centrale, est prévue ce matin à la Maison du peuple.
Finalement, Ouyahia n'a pas mis longtemps à sortir la grosse artillerie depuis sa dernière tripartite avec l'Ugta, durant laquelle il avait laissé entendre en filigrane que les pouvoirs publics étaient désormais les plus forts et qu'ils pouvaient, autant de fois que nécessaire, se passer de l'assentiment du partenaire social dans les prises de décisions engageant le devenir de l'économie nationale. La preuve, en effet, nous en avait été administrée à la suite du désaccord traduit noir sur blanc, intervenu entre le gouvernement et l'Ugta autour de l'article 18 du projet de statut de la fonction publique, ce qui n'a pas empêché Ouyahia de décider de faire passer le texte sans autre forme de procès. Si pour la première mesure quelque 500.000 Fonctionnaires risquent un jour ou l'autre de «la sentir passer» puisqu'il suffirait de refuser de renouveler le contrat de quelqu'un sous prétexte de déficit budgétaire pour procéder à des compressions déguisées administrées à doses homéopathiques, pour reprendre l'avis du Snapap, un syndicat fortement implanté dans le secteur de la Fonction publique. Ouyahia se montre beaucoup plus direct s'agissant de la privatisation, attendu qu'il n'annonce rien moins que la prochaine privatisation des quelque 1200 entreprises publiques que compte encore le pays, n'en ménageant que ce qu'il qualifie de «secteur stratégique» sans en définir la nature ni l'importance. Ce ne sont pas moins de 1,2 million de travailleurs qui sont concernés par cette décision, annoncée à l'emporte-pièce en marge de la cérémonie de commémoration du cinquantenaire de la guerre de Libération nationale.
Sans le moindre doute, les réactions ne pouvaient pas manquer de fuser. Du côté de l'Ugta, entrée déjà en guerre contre le gouvernement lorsque Temmar prônait la même démarche, il semble que «rien n'a changé depuis qu'il a été décidé qu'aucune décision de privatisation ne saurait désormais être prise sans que le partenaire social, directement concerné, n'ait été consulté». En cas de litige, avait-il également été décidé, «l'arbitrage reviendrait automatiquement au gouvernement d'une part, et à la Centrale d'autre part». Des sources proches de cette dernière, en l'absence de Sidi Saïd, nous indiquent ainsi que «si le chef du gouvernement persiste dans sa démarche, alors qu'elle est en contradiction avec la politique actuelle telle que décrite dans la loi de finances, nous n'aurons pas d'autres choix que de nous y opposer par tous les moyens».
Une rencontre des fédérations, troupes de choc de la Centrale, est même prévue pour ce matin en présence de Sidi Saïd et de Badreddine, secrétaire national chargé des affaires économiques. Le sujet, qui concerne une bonne partie des secrétaires généraux de fédérations, ne laissera pas accaparer le haut du pavé lors des débats. Dès à présent, Kamel Benabbou, secrétaire général de la fédération de l'agroalimentaire, s'indigne haut et fort pour souligner que «les travailleurs s'opposeront par tous les moyens à cette démarche». Il ajoute: «Nous irons vers des sit-in et des grèves s'il le faut, mais il est absolument hors de question que nous nous laissions faire sans réagir.»
Cette fédération, pour rappel, projetait d'embraser le secteur dès la rentrée sociale. C'est sur demande instante de la Centrale qu'elle a accepté de surseoire à ses marches, sit-in et grèves en attendant que se tienne la bipartite. Cette dernière, qui n'a fait qu'effleurer le dossier de la privatisation, y développant des documents sur lesquels nous reviendrons en détails dans notre prochaine édition, l'a ainsi reporté à la tripartite, annoncée par Ouyahia pour après le mois de Ramadan. Pourquoi alors autant de précipitation dans l'annonce de ces privatisations massives ? Il est vrai que Sidi Saïd, dans l'entretien qu'il nous a accordé à la veille de la bipartite, avait souligné ne pas être foncièrement contre une pareille démarche, pour peu qu'elle se fasse rationnellement, que les emplois et les productions soient préservés. Or, aucun accord n'a pu être conclu en ce sens puisque le sujet a été reporté. Des cadres syndicaux vont encore plus loin en s'écriant qu'«il appartient à la CEN, instance suprême entre deux congrès, représentant la base qui nous a élus, de décider de cette orientation engageant le devenir de millions de travailleurs ainsi que de toute l'économie nationale».
Pour le PT, dont la direction était en réunion, notamment autour de cette question, le débat ne souffre même pas de tergiversations. Se basant sur «la Constitution elle-même qui interdit certaines privatisations, mais aussi sur l'exceptionnelle embellie financière due aux nombreux sacrifices consentis par tous les Algériens, le PT rejette catégoriquement une pareille option et se dit prêt à militer pour l'en empêcher».
Ouyahia, qui a passé sans encombre l'écueil de la rentrée sociale, va-t-il au devant de graves remous qu'il a lui même générés? Nul doute que les prochains jours ou semaines apporteront une réponse satisfaisante à cette question.


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