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Constantine: le chantier permanent
CAPITALE DE LA CULTURE ARABE
Publié dans L'Expression le 25 - 10 - 2015


Certains chantiers sont en veille
Sept mois déjà depuis le début de la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe». Quel est le bilan à faire? Comment les Constantinois vivent cet évènement? Et que peuvent -ils espérer des cinq mois qui restent? La situation n'est guère celle qu'on souhaitait! Plusieurs travaux sont à la traîne, des trottoirs impraticables, ne semblant pas gêner les autorités locales qui ne se soucient même pas de l'image d'une ville qu'ils représentent et dont ils sont responsables.
Un vrai gâchis, notamment quand on constate que certains travaux lancés à 15 jours de la manifestation sont en veille. Il s'agit des opérations de réhabilitation des immeubles du centre-ville, des routes et accès entre les cités, de certains hôtels comme le Panoramic devant être réceptionné en septembre, que dire de l'hôtel Cirta dont les travaux n'avancent pas. La cité Kadour Boumedous qui devait connaître aussi une réhabilitation, les travaux sont à l'arrêt depuis la chute mortelle de deux jeunes ouvriers. C'est dire que rien ne va plus sur ce plan. Le chef de l'exécutif se donne beaucoup de peine pour gérer la situation, mais nul ne répond à ses instructions. Des visites sont programmées parfois deux fois par semaine, mais ça bloque toujours.
Exit les Constantinois
Les entrepreneurs à qui on a confié la réalisation de certains projets ne sont pas en mesure d'assumer leur rôle, par incompétence et c'est souvent le cas, mais aussi par inadvertance. L'on constate aussi la saleté de la ville. Le manque d'incivisme des citoyens qui n'ont pas la moindre honte à jeter leurs ordures partout, ignorant que la ville reçoit des invités de qualité, mais c'est aussi la faute aux services concernés qui n'ont aucun problème à voir la ville sale, manquant d'apporter une réflexion à cette absence d'hygiène. Un comportement d'incivisme devrait être pénalisé, mais on n'en est pas encore à ce stade de civilisation. Sur un autre chapitre, relatif aux manifestations culturelles, l'on constate que la population demeure en marge de ce qui se passe.
On n'arrive toujours pas à expliquer le retrait des Constantinois par rapport à une manifestation d'une dimension internationale! Dans la rue beaucoup accusent le manque de communication, pour eux l'information ne passe pas, sinon que très rarement. Concernant par exemple les évènements organisés au niveau de la grande salle de spectacle Ahmed Bey, les responsables sont contraints d'amener en bus des étudiants depuis leurs résidences universitaires pour remplir la salle constamment vide. Ce qui se passe à Constantine comme manifestation est inaperçu. Par contre on retrouve un site qasantina2015.org, qui rapporte régulièrement des informations sur les évènements et une revue «Maqam» dont le dernier numéro date du mois d'août qui met en valeur les artistes qui se sont produits dans le cadre de «Constantine, capitale de la culture arabe», variant ses articles, entre le cinéma, le théâtre en passant par la musique.
Le prochain numéro en cours de validation par le commissaire de la manifestation, Sami Bencheikh est prévu dans les quelques jours à venir. Mais autrement dit, on s'aperçoit que la population est de moins en moins impliquée. Nous avons rencontré quelques citoyens dans la rue qui sont tous d'accord pour dire qu'ils sont déçus et qu'ils attendaient plus de cette manifestation. Certains ont même préparé leurs demeures pour accueillir des invités venant d'autres pays. Mais les choses ne se passent pas comme on le souhaitait.
Pour Nabil «il y a comme une absence d'enthousiasme, pour cette manifestation, pourtant méritée par une ville comme Constantine, vu son histoire, son patrimoine, ses vestiges et sa situation géographique qui lui donne le droit d'être une ville particulière», Besma pensent que «les autorités locales semblent désintéressés, à l'exception de l'ouverture qui a été extraordinaire, l'on sent que tout s'est produit le 16 avril et puis plus rien après. L'on sent comme un malaise, hormis les visites du ministre qui donnent un plus aux évènements, rien de bien particulier qui peut renseigner que la ville vit une grande fête internationale». Tout résume au fait que la culture est un comportement et c'est exactement «ce comportement» qui est remis en cause.
Le manque de motivation en serait-il la cause? Cependant, quelle en est la cause dès lors que l'on a l'impression que la manifestation ne concerne qu'une poignée de personnes? Difficile de répondre à la question quand on ne trouve pas des personnes capables de répondre à cette attente. Cette déception pensent certains est due également à la population qui n'est pas intéressée. L'Etat a consacré 700 milliards de centimes pour la manifestation, afin d'assurer une bonne couverture, dont la prise en charge des invités, cet argent devait aussi servir de l'avis des citoyens de mener des campagnes de sensibilisation pour motiver les Constantinois et certes, pour les impliquer, néanmoins ces derniers refusent de vivre pleinement cet évènement. La société civile décide de boycotter la grande salle de spectacle. La cause est liée au comportement des agents de sécurité qui brutalisent les citoyens. Les hommes et femmes de culture connus dans la ville décident de répondre uniquement à des manifestations «du goût» faisant la distinction parfois arbitraire entre telle et telle wilaya lors des semaines culturelles, alors que celles-là sont censées apporter un plus à la capitale de la culture. Est-il trop tard pour rattraper le coup? Que peut- on espérer à l'avenir? Comment intéresser le citoyen à cette manifestation qui est la sienne? Il ne reste que cinq mois pour la fête, pour tout rattraper cela paraît impossible, mais du moins on doit faire l'effort pour engager les Constantinois. C'est une question de finalité autrement dit y introduire un objectif pour la manifestation.
La société civile boycotte
Car ce n'est pas une question relevant de l'organisation des spectacles musicaux, de production des pièces de théâtre ou de parler seulement du cinéma, encore moins de programmer des fêtes où l'on échange des cadeaux. L'objectif est de faire de cette ville une destination aussi bien pour les étrangers que pour les Algériens, de partager une culture, de créer des canaux de communication et surtout de faire de cet évènement une expérience devant servir d'exemple à l'avenir à d'autres villes de l'Algérie et pourquoi pas à d'autres pays. Pour atteindre cet objectif, c'est l'effort de tous qui est souhaité.
Le commissaire de la manifestation l'avait exprimé à chaque fois soulignant que «seul, je ne pourrai pas atteindre l'objectif souhaité de cette manifestation», rassurant, qu' «il ferait de son mieux pour être à la hauteur de sa responsabilité». Pour sa part, le directeur de la culture au niveau de la wilaya de Constantine Djamel Foughali, présent à toutes les manifestations a fourni tous les efforts pour réussir à apporter un plus à Constantine, lui qui se prépare à accueillir des troupes du malouf venant d'Espagne, de Belgique, du Liban, de la Syrie et de l'Irak pour ne citer que ces pays, dans le cadre du Festival international du Malouf qui est à sa neuvième édition. Cette année, le festival est programmé sous l'égide du commissariat de «Constantine, capitale de la culture arabe». De son côté, le ministre de la Culture avait constaté une défaillance dans la communication et avait déclaré lors d'une conférence de presse que cette défaillance sera rattrapée.
Lon espère toujours cette étincelle qui va tout changer !


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