Les policiers de la sûreté de ladite localité ont, en un laps de temps, réussi à arrêter deux individus impliqués directement dans une affaire de moeurs. C'est contre toute attente, l'actualité qui a marqué la partie ouest d'Oran, faute d'événements politiques, économiques ou culturels. Ces histoires de détournements de mineurs et d'abus sexuels perpétrés sauvagement à leur encontre ne semblent plus s'estomper en dépit de toutes les lois châtiant les «acteurs» de ces actes hautement criminels. Alors que l'affaire du petit Miloud Chaïbi, enregistrée dans la wilaya de Sidi Bel Abbès, n'est pas encore bouclée, qu'une autre vient d'être enregistrée dans la wilaya d'Oran, très précisément dans la commune de Hassi Bounif, localité située à moins d'une dizaine de kilomètres à l'entrée est de la ville d'Oran. Les policiers de la sûreté de ladite localité ont, en un laps de temps, réussi à arrêter deux individus impliqués directement dans une affaire de moeurs: le détournement d'un mineur qu'ils ont kidnappé en le menaçant d'une arme blanche, le ligotant avant de l'embarquer dans leur voiture et le conduisant ensuite dans une habitation isolée située dans le douar Boudjema, toujours dans la partie est de la ville d'Oran. Les deux mis en cause sont des récidivistes âgés de 35 et 38 ans. L'adolescent, un lycéen âgé de 16 ans, a fait l'objet de sévices sexuels par ses deux bourreaux sui l'ont ensuite abandonné sur les lieux du drame, le laissant à son triste sort loin de son domicile. De tels actes barbares ont été mis à nu par les policiers dès que la famille de la victime a déposé plainte étoffant le dossier de sa déposition par un certificat médical attestant leurs dires et délivré par le médecin légiste confirmant que l'adolescent a fait l'objet d'une extrême violence liée essentiellement à des abus sexuels. Les policiers ou encore les gendarmes ne chôment plus ces dernières années en intervenant dans le cadre du dispositif mis en place à l'effet de juguler un telle criminalité qui continue à prendre des formes phénoménales, les détournements de mineurs suivis d'abus sexuels. La question n'est plus un simple fait divers ni encore un événement banal tant que des récidivistes continuent à sévir. A l'instar du reste du pays, la partie ouest dont essentiellement la wilaya d'Oran n'a pas échappé à un tel diktat imposé souvent par des criminels aux casiers judiciaires noircis de sales affaires pour lesquelles ils ont été jugés, reconnus coupables et condamnés par le tribunal criminel à plusieurs années de prison ferme. En Algérie, les kidnappings d'enfants suivis de viols sont phénoménaux. Ce nouveau terrorisme est contre toute attente motivé par «le silence et la loi de l'omerta» souvent observés par les victimes», de peur des tabous sociaux. Le détournement, suivi de viol a souvent pour conclusion le meurtre perpétré contre l'enfant kidnappé. En 2014, près de 200 enfants, dont 53 garçons, ont été enlevés, alors que durant la période allant de janvier jusqu'à la fin du mois d'août 2015, ce sont pas moins de 52 autres enfants, dont 39 fillettes, qui ont été kidnappés et violés. Ce n'est pas tout. Les services en charge de la protection des enfants indiquent que «pas moins de 23 enfants ont été tués durant ces deux périodes». Dans plusieurs affaires traitées, les conclusions sont paradoxalement étonnantes et accablantes. Des enfants sont souvent kidnappés par des voisins et autres membres de la famille pour faire chanter les parents. C'est d'ailleurs ce qu'ont révélé les conclusions des graves affaires traitées tout récemment par les enquêteurs. L'affaire du petit Yarichène, enregistrée à Alger, a été fomentée et mise en application par des amis du père de la victime. La deuxième, qui vient d'être élucidée par les enquêteurs de Sidi Bel Abbès, a été orchestrée et exécutée par des voisins de la famille du petit Chaïbi Miloud. L'affaire de ce petit continue à dominer les débats locaux. La vigilance est de plus en plus de mise. Depuis peu, plusieurs dizaines de parents semblent avoir renoncé à la «démission parentale» en accompagnant leurs enfants le matin, à midi et l'après-midi puis viennent les attendre devant le portail de l'établissement scolaire concerné à la sortie de classe.