Officiellement, le CET est conçu de façon à ne laisser s'échapper aucune substance ou mauvaise odeur. La joie suscitée par la mise en exploitation du Centre d'enfouissement technique de la commune de Béjaïa à Sidi Boudrahem de par ce qu'il a induit en matière d'éradication de la décharge de Boulimat, a été de courte durée. Quelques mois à peine après son exploitation, voilà qu'il suscite inquiétude et préoccupation et des réunions suivies de démarches sont déjà entreprises en vue de sa fermeture jusqu'à sa mise en conformité. La préoccupation est soulevée à Oued Ghir, une commune limitrophe à la ville de Béjaïa et située en bas du site. Ce mécontentement, qui prend forme dans la commune limitrophe d'Oued Ghir, trouve sa raison d'être dans les mauvaises odeurs dégagées par ce site. Il risque à la longue de se transformer en colère. Le mouvement associatif de la région a évoqué récemment ce désagrément lors d'une réunion tenue au siège de l'APC de Oued Ghir en présence du directeur de l'environnement. Ce dernier s'est engagé, selon le procès-verbal en notre possession, qu'«un bureau d'études a été dégagé pour réaliser une étude qui consiste à dégager une solution adéquate», au problème posé, en attendant «la mise en place d'une station dépuration». Le constat effectué par une commission communale fait état de «l'existence d'un écoulement de lixiviat, un écoulement tout au long du ravin du lieu d'enfouissement technique, jugé comme «un produit toxique», qui traverse la ville de Hellil et des terres agricoles avant de se jeter dans l'oued Soummam», ce qu'a confirmé dans le même PV «le professeur Salhi Essaïd, cité en qualité de docteur d'Etat en métallurgie et expert international en énergies renouvelables», même si le directeur de l'environnement persiste à affirmer qu'il «n'y a aucun danger dans l'immédiat». Partant de ce constat, il est demandé dans le procès-verbal, signé par le maire de la commune et trois associations, la fermeture du CET jusqu'à sa mise en conformité». Le procès-verbal n'a cependant pas été paraphé par la direction de l'environnement de la wilaya. Il est utile de préciser que le CET de Béjaïa a été ouvert, il y a quatre mois. Depuis, tous les déchets de la commune de Béjaïa, et de bien d'autres communes, selon le mouvement associatif d'Oued Ghir, y sont entreposés à la suite de l'éradication de la décharge publique de Boulimat. Ce CET, d'une durée de vie de 4 ans, a été implanté au niveau du plateau de Sidi Boudrahem, où sont, depuis traitées les ordures ménagères de la ville. Officiellement, le CET est conçu de façon à ne laisser s'échapper aucune substance ou mauvaise odeur. Mais la réalité est tout autre, à en croire le mouvement associatif de la commune d'Oued Ghir située en contre-bas du site.
