Pour sa première saison en division 1, ce club est soumis à un dur apprentissage. La dernière place au classement général, occupée par la formation anasrie à l'issue de la phase aller de la compétition, se veut le témoignage de la grande difficulté qu'elle éprouve à se mettre dans le rythme de ce championnat. Il se trouve, cependant, qu'elle n'offre pas le visage d'une équipe en plein désarroi. Elle sent qu'il ne faudrait pas grand-chose pour repartir sur de bons rails et sauver sa saison. Pourtant, l'équipe olympienne avait été de celles qui avaient entamé la saison de bonne manière. Un match nul à domicile, d'entrée de jeu, contre le MCOran, le 20 août dernier, avait fait croire qu'elle n'était pas prête pour ce genre de compétition. Mais, une semaine plus tard, elle avait répondu à ceux qui doutaient d'elle de fort belle manière, en allant s'imposer sur le terrain de l'USChaouia. C'était le signe que l'OMR n'avait rien d'une formation dépassée par les évènements. D'ailleurs, à l'occasion de la 3e journée du championnat, elle avait aligné une seconde victoire consécutive face au CSC (3-0), se plaçant sur la plus haute marche de la hiérarchie du football algérien. Une situation qui n'avait pas tardé mais qui n'en montrait pas moins que les Olympiens étaient à prendre au sérieux. La JSK puis le CRB, tout heureux d'arracher (et le verbe n'est pas exagéré) le match nul contre eux, lors des deux matches suivants, en avaient subi l'expérience. Tout marchait pour le mieux, alors, pour cette équipe quand est arrivé le match contre le MCA qu'elle devait recevoir, le 14 octobre, dans son stade du 20 Août. Un MCA qui devait se présenter en leader de la compétition mais qui ne faisait pas peur à la formation anasrie. Mais la veille du match, il y eut un incident (une dalle de béton était tombée d'une tribune) qui obligea la wilaya d'Alger à interdire le déroulement du match dans ce stade. Il fut, donc, transféré à Kouba et se joua 4 jours plus tard. Ce fut un match que l'OMR n'aurait pas dû perdre s'il n'y avait pas eu un arbitre complaisant avec le Mouloudia. Mais les faits étaient là et l'OMR venait de subir sa première défaite en division 1 au bout de six journées de compétition. Ce fut, alors, le début d'un long calvaire même si les Olympiens réussirent, juste après, à ramener le point du match nul de Annaba. Leur entraîneur, Djamel Menad, suspendu par la LNF pour 4 matches, préféra rendre le tablier et laisser le club sous la conduite de son adjoint Hocine Yahi. Il y eut comme un ressort de cassé dans la mécanique du club qui, jusqu'à la fin du cycle aller, devait aligner une série de 12 matches sans victoire. Son bilan est surtout négatif à domicile où, en 8 matches, il ne s'est imposé qu'une seule fois, a fait deux fois match nul et enregistré 5 défaites (les 5 derniers matches à domicile). Mais il est bon de rappeler que l'OMR n'a plus joué dans son stade depuis le match contre la JSK, le 24 septembre dernier. En déplacement, son bilan est meilleur avec un succès, 4 nuls et 2 défaites. Sur le plan offensif, l'équipe anasrie n'est que 13e avec 12 buts inscrits (7 chez elle et 5 à l'extérieur) alors que sa défense est en 9e position avec 16 buts encaissés (10 chez elle et 6 en déplacement). Younès Ifticène, qui est maintenant à la barre technique, estime que sa formation est en mesure de s'en sortir. Il lui reste 15 rencontres pour mener à bien sa mission. Une mission non impossible si l'on tient compte des dispositions affichées par l'OMR en début de saison et au fait qu'il va récupérer son stade.
