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La polémique s'installe
TROIS JOURS APRÈS L'ATTENTAT DE NICE
Publié dans L'Expression le 17 - 07 - 2016

Le dispositif de sécurité mis en place a volé en éclats
Malgré toutes les mesures prises pour neutraliser les attaques terroristes, la France découvre à ses dépens toute sa fragilité.
Au fur et à mesure que l'enquête progresse, les failles sont mises en évidence. Et comble de l'histoire c'est au moment où le président François Hollande appelle à la cohésion nationale qu'apparaissent les fissures au sein de la classe politique française. La polémique s'installe. Manuel Valls tente d'éteindre ce début d'incendie. Il réfute la thèse de la défaillance des forces de sécurité. «Le dispositif de sécurité pour le feu d'artifice du 14 Juillet était le même que lors du carnaval de Nice et que celui de l'Euro de football qui s'est en partie déroulé dans la ville de la Côte d'Azur», a déclaré le Premier ministre français. Cela n'a pas suffi à calmer certains esprits. En effet l'attentat de Nice qui a vu mourir 84 personnes sur la promenade des Anglais, a laissé place, 72 heures après le sinistre événement, à des questionnements sur le profil du tueur fou,mais également sur le mode opératoire de ce dernier. Deux traits de caractère de cette opération kamikaze qui ont fait voler en éclats le dispositif de sécurité mis en place et provoqué la mort atroce de dizaines d'innocents. La France veut en savoir davantage sur cet acte barbare. Les informations parviennent au compte-gouttes. Rappelons les faits. A l'issue du feu d'artifice célébrant la traditionnelle fête du 14 Juillet, 30 000 personnes étaient encore rassemblées sur l'esplanade. C'est alors que le camion fou a foncé sur la foule, sur plus de deux kilomètres, écrasant sur son passage les habitants et les touristes présents, accompagnés de nombreux enfants. En 45 secondes, il a parcouru plusieurs centaines de mètres. Suffisant pour provoquer un massacre. Pour la première fois, cet attentat de masse a touché des enfants, ajoutant au choc ressenti en France. Le carnage a eu lieu sur la zone piétonne. Mohamed Lahouaiej Bouhlel, le chauffeur du poids lourd, décrit comme étant un Franco-Tunisien de 31 ans, a été abattu par la police à l'issue d'une fusillade de 5 à 6 minutes selon les témoins. Le camion s'arrête enfin, pneus crevés et pare-brise criblé d'une cinquantaine de balles. L'homme est retrouvé gisant sur le siège passager du véhicule. La vile entreprise aura fait 84 morts et 202 blessés. Lahouaiej n'était pas fiché S, mais connu de la justice française pour des faits de droit commun, notamment de violences. Plus exactement «faits de menaces, violences, vols et dégradations commis entre 2010 et 2016». Une arme de poing de type 7.65 mm a également été retrouvée par les services de police à bord du semi-remorque, de location. Le tueur en aurait fait usage vers la fin de sa virée meurtrière. Après l'attentat, la France s'interrogeait sur l'efficacité des mesures de sécurité en vigueur dans le pays, de même que l'on s'interrogeait sur la façon dont le camion frigorifique de 19 tonnes a pu pénétrer jeudi soir en pleine fête nationale dans une enceinte réservée aux piétons et sécurisée par les forces de l'ordre en période d'état d'urgence. Après une période de flottement, l'attentat a finalement été revendiqué, hier, par le groupe jihadiste Etat islamique EI, via son agence de propagande Amaq. Le carnage, son l'ampleur, le mode opératoire et le profil de son auteur placent la France face à «un attentat de type nouveau» selon les autorités. D'aucuns diront néanmoins que le modus operandi aura été vu à d'autres occasions malheureuses. Le choix du mode opératoire et de cette date hautement symbolique évoque en effet les consignes de groupes jihadistes comme Al Qaïda ou Daesh. Dans un message audiodiffusé en 2014, le porte-parole officiel de Daesh, Abou Mohammed Al-Adnani, encourageait, rappelle-t-on, ceux qu'il nomme «les soldats du califat» à utiliser n'importe quelle arme disponible. A l'image du jihadiste de Daesh Larossi Aballa, qui a assassiné au couteau le 13 juin un policier et sa femme dans leur domicile de Magnanville, en région parisienne: «Si vous ne pouvez pas faire sauter une bombe ou tirer une balle», leur disait-il, «débrouillez vous (...) renversez-les avec votre voiture». Toutefois les profilers se sont immédiatement heurtés aux zones d'ombres qui entouraient la personnalité du tueur de Nice. Ce dernier ayant été au préalable décrit comme étant un déséquilibré, mais davantage porté sur l'exubérance bien qu'il ait été catalogué comme solitaire. Selon son père, il avait fait une dépression au début des années 2000 et n'avait pas de lien avec la religion. Pour le procureur de Paris, François Molins, patron des magistrats antiterroristes français, cette attaque meurtrière, non revendiquée, correspond «très exactement aux appels permanents au meurtre des jihadistes». L'homme, un chauffeur-livreur, en instance de divorce, était néanmoins «totalement inconnu des services de renseignement (...) et n'avait jamais fait l'objet de la moindre fiche ni du moindre signalement de radicalisation», a indiqué François Molins. Mais selon le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve: «Il semble qu'il se soit radicalisé très rapidement. En tout cas, ce sont les premiers éléments qui apparaissent à travers les témoignages de son entourage.» L'enquête n'a probablement pas encore livré tous ses secrets.


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