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"J'ai voulu raconter la petite histoire..."
KARIM TRAIDIA, REALISATEUR ALGERIEN, À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 10 - 10 - 2016


Une scène du film «Chronique de mon village»
Né en Algérie, Karim Traïdia vit aux Pays-Bas depuis vingt ans. Diplômé de la Nftva, Ecole de cinéma d'Amsterdam, il a réalisé plusieurs courts-métrages avant de signer son premier long métrage, La Fiancée polonaise, en 1998, présenté à la «Semaine de la critique» au festival de Cannes la même année. Il enchaînera en 2000 avec Diseurs de vérité et récemment Chronique de mon village, une fiction, comédie dramatique à la fois simple et drôle, poignante et tendre où il revient sur sa propre enfance pendant la guerre de Libération. Il nous en parle brièvement...
L'Expression: Pourquoi un film sur l'enfance sur fond de guerre et non pas sur la guerre comme on nous a habitués ces derniers temps?
Karim Traïdia: Comme c'est moi qui ai écrit l'histoire, c'est basé sur ma vie, il y a beaucoup de fantaisie, d'imaginaire, j'ai choisi de raconter la petite histoire de ma famille, de mon village, en y ajoutant plein de fantaisie, et d'imaginaire. Si chacun arrive à raconter sa petite histoire, nous raconterons notre grande histoire algérienne. C'est pour cela que j'ai choisi de ne pas faire un film qui parle de la guerre mais qui effleure la guerre. En plus, j'aurai pu faire dix heures. Je m'en souviens de ces Français et Sénégalais qui ont cassé les jarres remplies d'eau de ma mère. Elle leur a tenu tête, est partie donner une gifle à ce Sénégalais, car pensant que c'est un misérable comme nous dans la même galère et puis elle a exigé qu'on lui rachète d'autres jarres et qu'on les lui remplisse d'eau. Je me souviens aussi de ce dentier que ma mère partageait avec ma grand-mère.. C'est ce genre d'histoires et de folklore qui m'incitaient à ne pas parler de la guerre. Cette dernière était dans le montage, c'était là-bas, c'était loin, en plus j'ai voulu raconter cette histoire à partir du regard de l'enfant. Les souvenirs de l'enfant.
Un mot sur cette fin bien triste et cette parabole sur la guerre confisquée?
Dans mon village à moi nous avons vécu cette confusion. Qui allait gouverner? Je ne sais pas si c'est un cliché. À partir du moment où il y a les soldats français qui partent, c'est à partir de là que la confusion commence. Comment le peuple va t-il se comporter et cet enfant à qui on vole enfant sa chose, pour moi c'est la désillusion et j'ai fini par un tableau des plus sombres, l'oncle meurt, je l'ai tué car quelque part c'est l'innocence de cet enfant qui a été tuée... Pour cette scène de l'enfant qui vole l'Autre. Je n'ai pas beaucoup réfléchi, sinon je ne l'aurai pas faite. Pour moi c'était ma désillusion à moi. J'ai voulu témoigner. J'ai voulu être le plus intègre possible. C'est ma façon de dire, «vous avez planté beaucoup de rêves et de promesses dans la tête de certains, comme Tchicha. Où sont-elles ces promesses?».
Pourquoi avoir choisi la comédienne tunisienne Fatma Ben Saâdane?
Au début, quand j'avais écrit le scénario j'avais en tête une seule comédienne, Fatouma. Je l'ai rencontrée à Paris en 2000. Cela ne s'est pas fait. Elle avait adoré le scénario, mais elle a refusé deux scènes. C'était pour elle une question d'image. Je ne me serai pas pardonné à moi si j'avais enlevé quelques scènes pour faire plaisir à une comédienne, avec tout le respect que je lui dois. Fatma Ben Saâdane je l'ai vu jouer plusieurs fois. Je lui ai proposé le rôle au téléphone. Elle a immédiatement accepté. C'est une dame qui a énormément d'énergie, qui a une discipline de fer sur le plateau. C'est un plaisir de travailler avec elle. Les autres comédiens se sont réjouis de sa présence.


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