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Le riche itinéraire d'un moudjahid
62E ANNIVERSAIRE DU DECLENCHEMENT DE LA LUTTE DE LIBERATION:COMMEMORATION DU 40ÈME JOUR DE LA MORT DE RACHID ADJAOUD
Publié dans L'Expression le 01 - 11 - 2016

Debout de gauche à droite: Akli Mohand Oulhadj, le Dr Ahmed Benabid, Amirouche Ait Hamouda, Youcef Benabid et Mohand Said Aissani; accroupis: Hamid Mezzai et Rachid Adjaoud
Aujourd'hui, nous commémorons le quarantième jour de la mort de notre ami et ancien compagnon d'armes Rachid Adjaoud. Sa disparition a laissé un grand vide, non seulement auprès de sa famille, mais aussi bien auprès de ses anciens compagnons d'armes que des citoyens.
De par son passé révolutionnaire et ses intenses activités politiques, militantes et historiques, il est devenu une icône à travers toute l'Algérie. Pour en revenir à son parcours historique, Rachid Adjaoud a eu un itinéraire très riche tout au long de sa période de maquis du début de l'année 1956, jusqu'à la fin de la guerre, le 19 mars 1962.
Il fit ses débuts de maquis aux côtés de Si Hmimi Oufadel qui deviendra commandant de l'ALN, de Si Mohand Akli N'Ait Kaâbache, un autre responsable des maquis de la région de Seddouk et de la Soummam. Il eut surtout à jouer un rôle important aux côtés d'Amirouche Aït Hamouda, le futur chef de la Wilaya III historique qui décela en lui, un jeune d'une carrure exceptionnelle. Il devait lui confier plusieurs missions et des responsabilités, notamment dans le cadre de la lutte contre la bleuite.
Malgré son jeune âge, il est entré déjà dans la cour des grands de la Révolution lors du congrès de la Soummam le 20 Août 1956. Aux côtés de Tahar Amirouchen et de Salhi Hocine, il était chargé, avec Si Hadi, de la frappe du procès-verbal de la session, au fur et à mesure qu'on leur ramènerait les brouillons, feuille après feuille, rédigés de la main d'Abane Ramdane et de Larbi Ben M'hidi. C'est dire tout l'honneur pour lui, de jouer un rôle, aussi modeste soit-il, dans le congrès de la Soummam.
Aussitôt après, il rejoint le PC de la Wilaya III historique à Mezouara dans l'équipe au sein de laquelle je venais d'être affecté, ceci en septembre 1956. Et c'est là, dans ce haut lieu de commandement de la Wilaya III que je l'ai rencontré. J'ai vu tout de suite en lui, un moudjahid plein de courage, d'initiatives et qui débordait d'énergie comme il l'a fait jusqu'à ses derniers jours.
Il ne resta pas longtemps avec nous au PC de la Wilaya III puisque Si Amirouche le prenait souvent à ses côtés pour l'accompagner dans ses tournées, jusqu'aux confins de la Wilaya III. Nous le voyons réapparaître avec lui, pour quelques jours seulement, avant de repartir ensemble, vers d'autres destinations. C'est ainsi qu'il était partagé entre la Zone 1 (rive droite de la Soummam) où il était nommé aspirant politique et le PC de la Wilaya III. Et lors de la découverte «du complot des bleus», le colonel Amirouche le désigna au sein du comité d'interrogatoires, en même temps que Mahiouz Ahcène, Si Hmimi Oufadel et Akli Mohand Oulhadj qui deviendra deux ans plus tard, le chef de la Wilaya III historique.
Vers 1960, il rejoindra à nouveau la Zone 1 pour être adjoint de Cheikh Laifa, dans la région de Sétif, en alternant des séjours avec le PC de la Wilaya III où il était souvent sollicité auprès de la nouvelle équipe composée de Hamel Lamara, Ferhani Abdenour, Ouali Aït Ahmed et d'autres combattants.
Après le cessez-le-feu, le hasard a voulu que nous soyons tous les deux désignés au sein de la commission de cessez-le-feu, en même temps que Aïssani Amar, Mouloud Benmouffok et Aït Ahmed Ouali. Au lendemain de l'indépendance, il fut démobilisé sur sa demande pour embrasser une carrière dans la gestion des hôpitaux. Il exerça les fonctions de directeur des hôpitaux de Sidi Aïssa, Médéa, Sétif et enfin Sidi Aich d'où il décida de prendre sa retraite. Confiant de sa popularité auprès de la population, il fut élu député à l'Assemblée populaire nationale. Vers 1991, lorsque le pays se trouvait en danger, il s'engagea dans les rangs des patriotes pour sillonner à nouveau les maquis avec les services de sécurité et de l'ANP, pour participer à la lutte antiterroriste. Depuis une décennie, malgré son âge et des problèmes de santé, il se consacra entièrement à l'écriture de l'Histoire, l'organisation des conférences à l'intention des jeunes, aux émissions de radio et de télévision. Justement, nous voulons pour preuve, qu'une semaine seulement avant sa mort, il animait une conférence au centre culturel de la commune de l'Akfadou aux côtés d'éminents historiens venus de France et d'ailleurs. Il s'était entièrement investi dans l'Histoire, par patriotisme et aussi par le souci de transmettre le message de nos martyrs. D'ailleurs, il adressa une correspondance au ministre des Moudjahidine en date du 22 janvier 2015 pour lui faire part de ses préoccupations sur l'insuffisance de l'écriture de l'Histoire de notre guerre de Libération nationale et la nécessité de prendre en charge cet important domaine de son département. Rachid Adjaoud s'est éteint le dimanche 18 septembre de l'année en cours, provoquant une vive émotion au sein de ses anciens compagnons d'armes et de la population.


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