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La France dira-t-elle non?
CONSTITUTION EUROPEENNE
Publié dans L'Expression le 17 - 04 - 2005

La progression du non a fait réagir le président français qui s'est invité dans la campagne.
Le «non» culminait hier à 56% selon les sondages publiés au lendemain de la prestation, assez médiocre du président français, Jacques Chirac, qui est entré en scène dans la campagne référendaire pour le «oui». Ainsi, si le scrutin avait lieu aujourd'hui, 56% des personnes interrogées voteraient non et 44% voteraient oui, selon un sondage réalisé pour le quotidien Le Parisien par l'institut CSA vendredi, au lendemain de l'intervention de M.Chirac.
De fait, Charles Pasqua, président du parti souverainiste, le Rassemblement pour la France, résumait parfaitement la situation lorsqu'il indiqua, jeudi soir, que l'intervention de M.Chirac a été «un excellent exercice de pédagogie en faveur du non». Ce qui a été largement démontré, vendredi, le «non» ayant encore progressé d'un à deux points selon les sondages. En réalité, en s'investissant personnellement dans la campagne pour le oui et en mettant son prestige dans la balance pour convaincre les Français à approuver le traité constitutionnel européen, Jacques Chirac se livrait à un hasardeux jeu de poker. Jeu qui ne lui réussit pas en vérité, comme en témoigne le bide des législatives anticipées qu'il décida lors de son premier mandat, alors qu'il disposait de la majorité parlementaire, avec au bout du compte la perte de cette majorité au profit de la gauche. Ce qui risque d'arriver au référendum pour la Constitution européenne, alors que le président Chirac avait la possibilité de faire adopter le projet constitutionnel européen par le Parlement qui lui est totalement acquis. En convoquant les Français les invitant à dire leur sentiment sur la nouvelle loi fondamentale européenne, Jacques Chirac jouait avec le feu, alors que les partisans du non semblaient l'emporter dans l'opinion publique française. L'enjeu aujourd'hui est de faire adopter par les Français la nouvelle Constitution européenne, dont nombreux sont les Français qui la récusent, tant dans les rangs de l'opposition que dans ceux de la majorité présidentielle. En fait, les choses ne sont pas aussi simples, car la ligne de partage ne se fait pas entre la gauche et la droite traditionnelles mais sur des convictions solides qui font se retrouver côte à côte un leader socialiste, tel Laurent Fabius, et un baron du gaullisme, Charles Pasqua, qui militent tous deux pour le «non». Nombreux sont aussi les personnalités de la gauche et de la droite qui préconisent le non, alors que l'on retrouve aux côtés des partisans du oui, comme le président Chirac, le Premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande, et le staff dirigeant du Parti socialiste de même qu'une brochette d'hommes de gauche et de droite qui invitent les Français à voter pour le «oui». Cette affaire franco-française inquiète les partenaires européens de la France qui redoutent un non français. Ainsi, le président portugais, Jorge Sampaio, en visite d'Etat en France, assurait qu'un «non» ouvrirait «indiscutablement une crise». C'est en fait, les scores négatifs dans les sondages pour le oui depuis mars, (quatorze enquêtes d'opinion consécutives, tous instituts confondus, donnent entre 53 et 55% au non à la Constitution européenne dans les intentions de vote des Français) qui ont incité M.Chirac à monter en ligne et à donner de sa personne, en faveur du oui au référendum, choisissant, pour ce faire, de s'adresser directement aux Français, au travers d'un débat avec un panel représentatif de 80 jeunes adultes, s'engageant ainsi «résolument» tout en refusant de débattre avec des leaders politiques. Jacques Chirac qui a été, selon les analystes, peu convaincant et quelque peu crispé, a néanmoins mis en garde ses compatriotes contre un «non» qui ferait de la France «le mouton noir» de l'Europe, indiquant: «Vous aurez en réalité 24 pays qui voteront oui et puis le mouton noir qui aura tout bloqué», a-t-il insisté lors de cette émission à grand spectacle au palais présidentiel de l'Elysée, où étaient absents les journalistes et les contradicteurs, diffusée, jeudi soir, sur la chaîne privée TF1. Le président français indiqua qu'au cas où le «non» l'emporte le 29 mai, «on garde le système actuel, un système dont chacun voit les faiblesses et les difficultés», s'interrogeant: «Quelle va être, demain, dans le système européen, au Conseil européen, la voix de la France alors qu'elle aura dit non?». Tout en soulignant que «l'Europe devait être forte et organisée», M.Chirac souligne: «Si la France, d'aventure, ne la votait pas, (la Constitution européenne), la France, au moins pendant un certain temps (...) cesserait d'exister politiquement au sein de cette Europe, parce qu'on lui dirait «vous, vous ne l'avez pas votée». C'est ça qui m'inquiète». Certes, mais au total, comme l'ont montré les sondages, d'après son intervention, les Français ne semblent pas avoir été convaincus par les arguments du chef de l'Etat et restent toujours majoritairement partisans du «non» au référendum du 29 mai prochain. M.Chirac doit encore «ramer», persifle pour sa part une presse française qui, unanime, a trouvé son intervention «décevante». L'esprit cocardier des Français semble avoir encore la vie dure parmi une population française qui n'est pas entrée de plain-pied dans la mouvance européenne, ni acquise à la supranationalité européenne. Sans doute qu'être Européen, cela aussi se mérite.


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