Ce qui était une simple rumeur sur la démission du wali de Blida de son poste, a été confirmée par plusieurs sources dans l'entourage du wali qui n'hésitent plus à en faire cas ouvertement. Ces dernières indiquent que le wali a présenté sa démission suite aux «pressions maffieuses» dont il a été récemment l'objet. Vu son passé révolutionnaire, son âge et aussi son travail et son engagement, le wali a jugé bon de ce retirer parce qu'il a estimé qu'on a trop attenté à son honneur et à sa dignité, a estimé un cadre qui a gardé l'anonymat. Cette démission est venue suite aux derniers remous qu'a connus la ville de Blida dont l'affaire dite des factures surévaluées concernant le paiement des effets vestimentaires destinés aux démunis à l'occasion de l'Aïd. Les services de la wilaya s'étaient défendus jusqu'au bout pour les mettre sur le compte exclusif des présidents des APC qui avaient accepté de signer de leur propre gré les bons de compte et donc endossent seuls la responsabilité. Le président de l'APC de Blida qui, en même temps faisait face à un retrait de confiance des élus locaux, s'est, cependant, après avoir pourtant réceptionné et distribué la marchandise, rétracté et a refusé de payer les factures en constatant, après coup, le gonflement exagéré des prix de la part des fournisseurs. Ce fut la goutte d'eau qui a fait déborder le vase en créant un climat de tension entre la wilaya et l'APC. Durant toutes les journées de dimanche et de lundi, un va-et-vient incessant de cadres et de notables de la wilaya a été remarqué au cabinet du wali, venus se renseigner ou apporter leur soutien au wali. Selon d'autres sources, le premier magistrat de la wilaya de Blida a été contraint de présenter sa démission en se sentant lâché par la tutelle qui aurait été plus encline à céder à «certains articles de presse virulents» qu'aux thèses de la wilaya. Deux commissions, l'une du ministère de l'Intérieur et l'autre des Services de la présidence auraient été dépêchées sur place pour enquêter sur l'affaire de surfacturation. Le wali de Blida s'était distingué surtout durant la campagne présidentielle en jouant un grand rôle en tant que redresseur du FLN, dépassant même le cadre local.
