Selon le ministre de la Santé, 1 450 médecins spécialistes seront affectés dans les régions du Sud sur un total de 2 400 diplômés. C'est un véritable renfort qu'il va envoyer dans le Sud. Le ministre de la Santé veut régler une bonne fois pour toutes le problème du manque des médecins spécialistes dans le Sud. Ainsi, 1450 médecins spécialistes seront affectés dans les wilayas du Sud dans le cadre du service civil. C'est ce qu'a déclaré le premier responsable du secteur, Abdelmalek Boudiaf dans sa réponse à une préoccupation d'un sénateur, lors d'une séance plénière consacrée aux questions orales tenue jeudi dernier par le Sénat. Cette décision sera d'un grand soulagement pour la population du Sud. Il faut rappeler que celle-ci galère pour se faire soigner. Faute de médecins spécialistes, les gens du Sud font des milliers de kilomètres et parfois se déplacent jusqu'à la capitale pour une consultation. Ce qui n'est pas évident pour la plupart d'entre eux vu les coûts de transport. Selon le ministre, sur un total de 2 400 diplômés, 1 450 médecins spécialistes seront affectés dans les régions du Sud, soit la plupart des diplômés. «Cette démarche s'inscrit dans le cadre des efforts visant à palier graduellement le manque flagrant de médecins spécialistes dans les régions du Sud et des Hauts-Plateaux», a expliqué Boudiaf tout en rappelant les mesures prises par l'Etat pour faciliter la mission de ces derniers en termes de conditions socioprofessionnelles. Or, malgré les affectations, il y a toujours eu des contestations de la part des médecins concernés par le passé. Les médecins spécialistes refusent toujours de se déplacer dans le Sud en raison du manque de moyens et d'absence des conditions socioprofessionnelles adéquates. Si réellement tous les médecins concernés vont se déplacer dans le Sud, cela va régler un des gros problèmes dont souffre la région du Sud. Par ailleurs, et en réponse à un sénateur de la wilaya de Tébessa concernant le manque de médecins spécialistes, notamment en cardiologie, gynécologie et l'ouverture d'une clinique de chirurgie pédiatrique, le ministre a indiqué que la wilaya jouissait d'une bonne couverture sanitaire pour la prise en charge des besoins de toute la population, relevant l'existence de sept hôpitaux publics, sept établissements de santé de proximité et 33 polycliniques comprenant neuf salles d'accouchement. Concernant la mise en place d'une clinique de chirurgie pédiatrique, Boudiaf a affirmé que le ministère prendra en charge cette préoccupation dans la mesure des moyens disponibles. L'hôte des députés a saisi cette occasion pour rappeler que le nombre de polycliniques fonctionnant 24h/24h est de 723 à travers l'ensemble du territoire national, ajoutant que «ces polycliniques assurent des prestations spécialisés de base et leur nombre sera augmenté à court terme en fonction des besoins nationaux. Répondant à une question du sénateur de la wilaya de Médéa relative à la fluctuation de l'approvisionnement de l'hôpital de Beni Slimane en oxygène, le ministre a fait état de l'installation d'un réservoir en plus des 48 bouteilles disponibles et des 22 en réserve, affirmant que cette quantité est suffisante pour ravitailler l'hôpital dont la consommation, a-t-il dit, «ne dépasse pas 12 bouteilles par jour». Au sujet de la relance du projet d'un hôpital dans la commune de Benchicao, d'une capacité de 160 lits, Boudiaf a fait état d' «une étude en cours de préparation pour relancer ce projet une fois les conditions propices réunies».