Le cataclysme de l'abstention lors des législatives du 4 mai est venu tempérer les réjouissances de nombreuses formations politiques. L e soir du jeudi 4 mai, il s'est quand même produit quelque chose d'assez sidérant, quelque chose qui laisse un goût de cendres et augure bien mal des analyses à venir sur la nécessaire refondation de la scène politique. Le taux d'abstention lors de cette importante consultation est élevé, plus de 65% des électeurs ont tourné le dos aux urnes! Une défaillance citoyenne ou expression démocratique? L'abstention qui est un acte politique, est un comportement qui se développe dans toutes les grandes démocraties.Les partis politiques, dans leur majorité, ont fait de mauvaises campagnes, incapables de se hisser à la hauteur des grands défis de l'heure. Les programmes sont restés trop flous, trop ambigus. Ils ont été incapables de capter l'opinion. Il est difficile de convaincre les citoyens, lorsqu'on est incapable d'apporter des réponses claires et précises à leurs préoccupations. Le 4 mai a marqué la défiance du peuple envers les partis politiques. Les états-majors des différentes formations politiques refusent de se mettre à niveau, ils doivent comprendre que le peuple réclame un renouvellement complet des élites politiques, ils exigent de nouvelles têtes et surtout de nouvelles pratiques. Les partis politiques sont dans une logique d'exclusion et non de rassemblement, certains sont de véritables machines à exclure les compétences! Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a placé très haut la barre en réunissant toutes les conditions d'un scrutin crédible, propre et transparent, et, pour faire de ce 4 mai une fête de la démocratie et de l'Algérie, hélas les partis politiques ont gâché la fête, la barre était trop haute! Ils ont failli dans le choix des candidats, les citoyens n'ont pas toujours reconnu les meilleurs en tête d'affiche! D'ailleurs, si le taux de participation est faible, ce n'est pas la faute de l'administration, qui a été à la hauteur, d'ailleurs, il est temps d'en finir avec la ritournelle: «C'est la faute au pouvoir!».C'est le moment pour les partis politiques d'être attentifs aux craintes de la population au lieu de les balayer d'un revers de la main. Ils doivent incarner l'avenir, en permettant aux nouvelles générations qui ont un réel besoin d'avenir, d'espérer.Le 4 mai doit servir de leçon. Les uns et les autres doivent se pencher sur une refonte de l'action politique, les vieux schémas ne mènent nulle part, si ce n'est vers l'abstention et le vote blanc. Le président Bouteflika a réussi à instaurer la stabilité et la paix dans le pays à travers sa politique de Réconciliation nationale et les différents programmes de développement. Il a montré la voie.Faisons en sorte que les législatives du 4 mai 2017, soient celles de cette prise de conscience indispensable: les partis politiques doivent se livrer à une autocritique et se résoudre à rejoindre l'effort que la situation leur demande. Ils sont condamnés à écouter et parler aux 65% des électeurs, des électeurs qui aiment leur patrie au même titre que les 35% qui ont voté...