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Rien ne va dans le bâtiment
DES CHANTIERS À L'ARRÊT ET DES MILLIERS D'EMPLOIS MENACES
Publié dans L'Expression le 18 - 05 - 2017

Des milliers de citoyens attendent depuis longtemps leurs logements
Le secteur du bâtiment et des travaux publics fait face à une réelle crise menaçant ainsi une armée de travailleurs de licenciement.
Ce constat n'est pas le produit de supputations, c'est une sonnette d'alarme que vient de tirer le ministre de l'Habitat et ministre par intérim du Commerce Abdelmadjid Tebboune.
Il a accusé nommément le ministère des Finances et le Crédit populaire algérien (CPA) d'être derrière le retard enregistré voire l'arrêt de certains chantiers de construction à cause des impayés auxquels les entreprises de réalisation font face. Dans ce sens, le ministre Tebboune souligne que «185 000 unités ont atteint un taux de réalisation de 60%, mais ces projets sont affectés par le manque de financement du ministère des Finances et du CPA», a-t-il rétorqué. Les projets concernés sont ceux qui ont un rapport direct avec les besoins des couches larges et de la classe moyenne, à savoir la formule de social, l'Aadl et le LPP.
Cette situation d'impasse est due à la crise économique qui frappe de plein fouet le pays depuis 2011, et aussi à la gestion volontariste des dossiers purement économiques et financiers. Le secteur du bâtiment et des travaux publics est le secteur le plus pourvoyeur de l'emploi en Algérie, si ce dernier s'arrête, le risque d'un chômage endémique se répercutera inexorablement sur le tissu social et notre économie se fragilise davantage. Tebboune tire à boulets rouges sur la banque et le ministère des Finances en leur endossant toute la responsabilité de l'impasse dans laquelle se trouve le marché de l'habitat et des travaux publics. Cette situation d'instabilité du marché de la construction des logements engendrera des mécontentements qu'il sera parfois très difficile de contrôler, dans la mesure où beaucoup de citoyens attendaient avec impatience l'arrivée imminente du jour de la remise des clés. Cette situation est porteuse de beaucoup de points d'interrogations quant au devenir à moyen terme du rythme de réalisation au sein des chantiers de construction de logements à caractère social. Le retard dans le paiement des entreprises de réalisation a fait arrêter plusieurs chantiers de construction que ce soit les chantiers de l'Aadl, LSP, LPP ou ceux qui s'inscrivent dans la formule du logement social locatif.
Est-ce que le problème est réellement posé au niveau du ministère des Finances et de la banque du CPA? Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a soulevé cette question du manque de liquidité pour financer les entreprises de réalisation lors de sa visite de travail à Médéa en affichant clairement son rejet à continuer de financer des chantiers au détriment de la situation budgétaire du secteur; le Premier ministre a insisté sur l'idée que le gouvernement doit cesser de financer la construction des logements sans arrêt.
D'ailleurs beaucoup de spécialistes et de consultants dans le domaine de l'habitat se posent des questions sur la priorité économique du pays après la crise pétrolière qui a commencé en 2011 et les moyens financiers pour répondre aux exigences du marché national dans le secteur du bâtiment et les travaux publics. Ils sont presque méfiants quant aux retombées de la crise dans ce secteur et qui risquent de déborder et toucher d'autres segments de l'économie du pays; l'analyse qui est faite consiste à s'interroger: est-ce qu'on peut se demander avec ce manque de ressources budgétaires enregistré actuellement si l'Algérie ne vit pas au-dessus de ses moyens? Peut-on assurer à chaque citoyen un logement uniquement par les ressources budgétaires? Tout cela invite à poser la question de la cohérence de la politique de l'habitat. Si seulement on assure l'équité dans la distribution des logements, une grande partie du déficit en logement sera couverte. La location de logements à des prix modérés avec un environnement institutionnel garantissant les droits et des propriétaires et des locataires devrait faire partie de la panoplie de solutions adéquates susceptibles de régler la crise du logement, sans recours systématique aux aides du Trésor public. Autre incohérence dans la politique de l'habitat: l'outil de réalisation national n'est pas au rendez-vous. Au moment où l'Algérie a besoin de réduire ses importations de services, elle n'a jamais été autant dépendante des entreprises de construction étrangères pour réaliser l'essentiel de ses programmes de logement. Un signe que la réforme sectorielle n'a pas beaucoup avancé. La constitution de grands groupes du BTP revendiquée depuis plus de 10 ans par les entrepreneurs tarde à voir le jour.
De l'avis des spécialistes du monde du BTP, il faut que cela soit revu de fond en comble pour laisser place à la gestion fondée sur des programmes réalistes et en osmose avec la situation budgétaire et les besoins réels du marché. Pour revenir au problème que vient de soulever le ministre de l'Habitat Abdelmadjid Tebboune, il est d'emblée en rapport avec la crise financière qui s'est étalée au secteur du bâtiment et des travaux publics, d'ailleurs il signale au CPA « son désengagement vis-à-vis des accords signés avec le ministère de l'Habitat», a-t-il déclaré.
Les créances impayées se sont accumulées pour atteindre le montant colossal de 130 milliards de dinars (1,2 milliard de dollars).
Cette situation est critique, reste à trouver un moyen pour convaincre les bénéficiaires de plusieurs formules de logements censés être distribués incessamment.
Le mois de Ramadhan est à nos portes, le front social connaît une ébullition sans précédent à cause de l'érosion du pouvoir d'achat de larges couches de la société, et si on ajoute à cela le problème des milliers de citoyens qui attendent depuis longtemps leurs logements, dès qu'ils sauront que cela risque de prendre beaucoup de temps à cause de la manne financière qui fait sérieusement défaut, cela pourrait provoquer un climat délétère et pousser les gens à sombrer dans le désarroi le plus total.


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