Le chef de l'Etat «l'impératif pour l'économie de notre pays de se libérer de la dépendance excessive aux hydrocarbures et de tirer avantage de ses nombreuses et énormes potentialités» Dans un message à l'occasion du 61e anniversaire de la Journée nationale de l'étudiant (19 mai 1956), célébrée sous le thème «L'étudiant, gloire d'hier, fierté d'aujourd'hui», lu en son nom à Oran par la ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Iman Houda Feraoun, le président Bouteflika a affirmé que «l'Algérie, confrontée à la chute des prix des hydrocarbures, à ses retombées socio-économiques et à des défis nouveaux pour dépasser cette conjoncture, a besoin de son élite pour expliquer les raisons de la crise et réfléchir aux moyens et solutions de s'en sortir». «La contribution de notre élite sous forme d'expertises auxquelles peuvent recourir le gouvernement et toutes les institutions en charge de la gestion du pays est une nécessité impérieuse», a estimé le chef de l'Etat, ajoutant que «la sensibilisation aux nouveaux défis et ce qu'ils impliquent en termes de détermination et d'adhésion de la part de la société constitue une entreprise importante dans la mobilisation de notre pays face à la conjoncture actuelle». Il a soutenu que «le concours de l'élite nationale permettra incontestablement à élever le niveau de conscience au sein de la société et partant, barrer la route aux manoeuvres, orchestrées tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, dans le but de semer le doute et le désespoir». Il a souligné que l'explication de «l'impératif pour l'économie de notre pays de se libérer de la dépendance excessive aux hydrocarbures et de tirer avantage de ses nombreuses et énormes potentialités pour un processus de développement durable et la pérennité de nos choix sociaux et solidaires sont autant d'apports que notre élite de diplômés et d'étudiants peut promouvoir au sein de son milieu familial et social et partant dans l'ensemble du pays». Il a estimé que «c'est ainsi que seront mobilisées les volontés et libérées les initiatives pour atteindre l'effort escompté et la détermination espérée pour venir à bout de nos difficultés financières actuelles». Il a rappelé que «l'Algérie a déployé des efforts colossaux qui lui ont permis de se doter de millions de diplômés issus de ses établissements de formations. Des établissements qui comptent encore des dizaines de millions d'étudiants et d'élèves de notre système d'éducation ainsi que des stagiaires de notre dispositif de formation professionnelle». Evoquant, par ailleurs, les dangers de la mondialisation qui sont de nature à oblitérer l'identité nationale et culturelle, saper leurs fondements linguistiques et religieux pour consacrer l'hégémonie économique, il a exhorté «les jeunes à s'inspirer des sacrifices de ceux qui ont porté l'étendard de la lutte, de la résistance pour la défense de notre chère patrie, et à préserver l'identité nationale et son héritage civilisationnel pour contrer tous les dangers qui planent sur notre pays». Les festivités officielles marquant le 61ème anniversaire de la grève des étudiants (19 mai 1956) se sont déroulées, hier, à l'université Ahmed Ben Bella d'Oran 1 qui a abrité de nombreuses activités à l'occasion de la Journée nationale de l'étudiant. Les festivités ont été présidées par le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs et ministre des Moudjahidine par intérim, Mohamed Aïssa, en compagnie du ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels et ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique par intérim, Mohamed Mebarki, et de la ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Iman Houda Feraoun. A cette occasion, une rencontre sur le thème «19 mai 1956, mobilisation des étudiants pour répondre à l'appel national» a été organisée.