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Fini l'Etat-Providence?
REFORME DU SYSTÈME DES SUBVENTIONS
Publié dans L'Expression le 05 - 06 - 2017


Le lait va-t-il connaître une augmentation?
Le consensus sur la question est quasi parfait. Il manque la volonté politique d'agir. Le gouvernement Tebboune y est-il prêt? Attendons pour voir.
La stagnation des prix du pétrole et les exigences qui s'imposent, notamment la satisfaction des grosses demandes en logements, remettent la question de la réforme des subventions au goût du jour. C'est même, selon certaines indiscrétions, l'un des principaux chantiers auxquels devrait s'atteler le nouveau gouvernement Tebboune dans les mois à venir. C'est que, considère-t-on, la situation est intenable compte tenu des sommes faramineuses allouées par l'Etat dans ce cadre et qui n'apportent aucune plus-value, de quelle espèce que ce soit, au pays.En effet, en plus du fait que les subventions entraînent des gaspillages tous azimuts, faussent l'allocation des ressources, elles découragent l'investissement et stimulent les importations, puisque la majorité des produits subventionnés sont importés, à savoir le lait, la semoule, l'huile, l'essence, le gasoil, le sucre, etc. Pis encore, les subventions alimentent la contrebande aux frontières, notamment des carburants, et font perdre à l'Algérie, selon Ahmed Ouyahia, plus de 2 milliards de dollars par an. Néanmoins, malgré cet état de fait déplorable, le gouvernement, tout en reconnaissant le caractère intenable de la situation, reste otage d'un populisme d'Etat dont l'unique objectif, piètre au demeurant, est «le maintien de la paix sociale», seul élément d'explication à sa réticence à engager une réforme sérieuse et rigoureuse des transferts sociaux. En 2011, dans le sillage du printemps arabe, le ministre du Commerce d'alors, Mustapha Benbada, avait vivement insisté sur la réforme du système des subventions dans le sens d'un meilleur ciblage. «Notre système de subvention est trop généreux. Il profite à tout le monde. Il ne profite pas aux nécessiteux. L'aide de l'Etat doit aller à ceux qui la méritent, alors qu'aujourd'hui tout le monde peut acheter un sachet de lait à 25 dinars», a-t-il expliqué, en précisant que «l'Etat algérien pourrait ne pas avoir les moyens prochainement pour subventionner les produits de première nécessité». Ahmed Ouyahia aussi a plaidé pour la suppression des subventions généralisées. Depuis, bien de l'eau a coulé sous les ponts sans qu'une quelconque décision soit prise dans ce sens, excepté une augmentation de l'ordre de 34% des prix de certains carburants.
A présent, au vu des tensions budgétaires induites par la chute des prix du pétrole redoublant de plus en plus de férocité, la question se pose avec acuité. En plus du FCE, qui bat sans cesse les pavés de la République pour exiger une réforme du système des subventions qu'il juge, tout comme Benbada et Ouyahia, «trop généreux», il y a le Fonds monétaire international qui ne rate aucune occasion pour recommander des mesures allant dans ce sens. Dans son dernier rapport, publié il y a quelques jours, cette organisation a appelé le gouvernement algérien à «poursuivre la réforme des subventions tout en protégeant les plus démunis». Alexandre Kateb, expert et conseiller à la Présidence, a, lui aussi, abondé dans le même sens. «En Algérie, il s'agit de réformer un Etat providence qui est démesurément dispendieux par rapport à l'impact social. Je préconise la mise en place d'un système de chèques ou cartes de produits et services universels comme il en existe dans les pays européens. La gestion du système elle-même pourrait être confiée à des partenaires privés. Cela générerait un écosystème nouveau, ce que l'on appelle l'économie sociale et solidaire qui permet de décharger l'Etat de la gestion directe de ces prestations, tout en maîtrisant davantage leur coût pour la collectivité», a-t-il, indiqué dans une intervention publique suite aux recommandation récentes du FMI. Pour précision, les subventions ont coûté aux pouvoirs publics environ 14% du PIB en 2015, soit 25,84 milliards US, puisque le PIB de 2015 était de 172,3 milliards de dollars. Si on ajoutait à ce chiffre les 2 milliards de dollars que grignote la contre-bande annuellement, on obtient 27,84 milliards US. En 2017, le volume a augmenté, malgré la crise, pour dépasser les 29 milliards de dollars. Ces sommes sont insupportables pour le budget de l'Etat qui s'amenuise sans cesse sous l'effet de l'affaissement des prix des hydrocarbures et qui met l'Etat sous une terrible pression. Le gouvernement, qui réitère depuis au moins deux ans, sa volonté de rationaliser la dépense publique, va-t-il fléchir sous la nécessité de supprimer les subventions anarchiques progressivement et de mettre en place une politique d'aide ciblée au profit des couches vulnérables et seulement de celles-ci? Le consensus sur la question est quasi parfait. Il manque la volonté politique d'agir. Le gouvernement Tebboune y est-il prêt? Attendons pour voir.


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