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"Même les ministres ne sont pas au-dessus de la loi"
TAYEB BELAIZ À PROPOS DU SCANDALE DE BLIDA
Publié dans L'Expression le 23 - 05 - 2005

Loin d´être une "campagne ponctuelle", cette affaire peut en annoncer d´autres.
Rencontré en marge de la présentation du programme gouvernemental, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Belaïz, a accepté de revenir de manière laconique mais directe sur la fameuse affaire du scandale de Blida. "Il ne s´agit nullement d´une opération ponctuelle et encore moins d´un quelconque règlement de compte, comme tentent de le faire accroire certains." C´est en ces termes que le ministre aborde cette question pour le moins délicate, et concernant laquelle toutes les déclarations doivent être mûrement pesées, attendu qu´elle se trouve désormais en instruction devant la justice. Le ministre, qui nous indique au passage "avoir tenu toutes les paroles données précédemment", revient pour ajouter que "ce matin encore (hier. Ndlr) un autre CES (chargé d´études et de synthèse) a été suspendu". C´est dire, donc, si le grand nettoyage au sein des institutions publiques poursuit son petit bonhomme de chemin d´une manière jamais égalée depuis l´indépendance de la République algérienne. Le ministre, sur sa lancée, a ajouté, sans jamais faire directement référence à l´affaire de Blida, qu´"il s´agit là d´une preuve irréfutable que nul, désormais, n´est au dessus de la loi". Afin de donner plus de poids à cette affirmation, il ajoutera que "même les ministres ne sont pas au-dessus des lois et peuvent donc être passibles de poursuites judiciaires et de sanctions si le besoin devait s´en faire sentir". Cette véritable "révolution" dans les moeurs judiciaires algériennes, rendue possible grâce aux réformes entamées sur les chapeaux de roues sur instructions directes du président de la République, fera également en sorte, comme nous l´explique encore notre interlocuteur, que "la loi peut aussi bien protéger que punir". L´affaire de Blida, également unique dans les annales algériennes, concerne la mise en cause directe d´un wali en fonction dans des affaires délictueuses et dans lesquelles seraient impliqués de hauts cadres de l´Etat ainsi que des hommes d´affaires. Le fait que ni l´argent des uns ni le pouvoir et les connaissances des autres n´aient réussi à étouffer cette affaire, constitue la preuve que la justice commence à devenir indépendante dans ses actions, même si la protection des plus hautes autorités du pays lui est encore nécessaire. Au regard des nombreuses affaires qui éclatent, mettant en cause de nombreux hauts cadres, anciens et présents, il semble évident que l´ère de l´Algérie des intouchables est bel et bien révolue. C´est, du moins, la lecture qui en est faite par de nombreux analystes. Ceux-ci attendent toutefois l´aboutissement des enquêtes engagées concernant, notamment les détournements des terres agricoles. Même si la magnifique aire de Bouchaoui, sise à l´ouest d´Alger, arrive en pole position dans ce domaine, elle est loin d´être un cas unique puisque les enquêtes ouvertes dans la plupart des communes de la capitale, mais aussi dans de nombreux autres endroits du pays, ont démontré que ce phénomène n´a épargné que très peu d´exploitations agricoles, tant collectives qu´individuelles. Le ministre, sur un tout autre chapitre, nous a indiqué, sans ajouter le moindre commentaire, "ne pas vouloir recevoir la délégation d´Amnesty International". Cette décision, hautement politique et symbolique, constitue une sorte de condamnation de la part des pouvoirs publics algériens de la démarche suivie par cette ONG. Celle-ci, en effet, tente de "remuer le couteau dans la plaie" au moment où les esprits commencent à s´apaiser et où il est avant tout question de réconciliation nationale et d´amnistie générale. Même la très épineuse question des disparitions forcées, depuis la remise du rapport Ksentini au président de la République semble en passe de connaître un épilogue qui satisfait tout le monde.

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