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Généreuse et paradoxale Algérie!
Publié dans L'Expression le 16 - 07 - 2017


Nous sommes arriérés, nous n'avons pas d'histoire; nous ne sommes pas instruits, notre université est improductive et...et... Ah! Les compliments qui tombent drus quand d'aucuns évoquent l'Algérie. Cela n'est pas exhaustif, mais indicatif des clichés dont l'ancienne Numidie est affublée. Or, ce pays peut attester d'une légitimité plusieurs fois millénaire. L'une des plus vieilles villes du monde, se trouve donc dans cette archaïque Algérie [c'est Cirta-Constantine, trois fois millénaire]; les plus anciens dessins rupestres connus dans le monde sont localisés dans cette Algérie si mal dégrossie [au Tassili n'Ajjer, affichant plus de cinq millénaires] témoignages d'un passé antique unique dans les annales. C'est donc cette Algérie - qui n'existerait que dans l'imaginaire des Algériens - qui est ainsi décriée. Quand les Aguellid Massinissa et Jugurtha défiaient et tenaient tête à l'impérialisme romain, la France (ancienne Gaule) était encore plongée dans la non-existence. C'est de cette terre de «Barbares», si méprisée, qu'est pourtant partie la rénovation de la chrétienté avec saint Augustin - un Numide né à Thagaste (l'actuelle Souk-Ahras). Mais que dire de sa population donc peu instruite et de son université sinistrée et improductive qui arrive pourtant à produire, ici et là, quelques joyaux au grand bénéfice de ceux-là même qui nous dénigrent?. L'Algérie a ainsi produit quelques-uns des plus grands écrivains de langue française à l'instar de Assia Djebbar [élue à l'Académie française, immortalisée par la France] les oeuvres magistrales de Mohamed Dib et Kateb Yacine pour ne citer que ceux-là. C'est le terreau algérien qui façonna et donna à l'oeuvre de Albert Camus sa dimension universelle. Pour dire que, nonobstant sa mal-gouvernance - hier comme aujourd'hui - les incompréhensions qui la harcèlent, l'Algérie n'est pas aussi insignifiante que l'on veut l'accréditer. Nous reviendrons surtout sur cette université dite sinistrée et improductive qui, bon an mal an, parvient à sortir de petits «diamants» qui font, hélas, le bonheur des autres. Ainsi, il y a quelques jours un chercheur en robotique algérien - si, si, ça existe - Hamid Hadjar (pour ne point le nommer) expliquait au président français, Emmanuel Macron, comment il pourrait révolutionner et mettre à niveau les usines françaises déphasées dans les nouvelles technologies de l'industrie universelle. Ce jeune prodige travaille pour des firmes comme Airbus, BMW, Mercedes entre autres. Il est sorti d'une grande école algérienne (Ecole nationale polytechnique à El Harrach). Un cas parmi des milliers de ces Algériens qui apportent le plus à leurs pays d'accueil. Comme Noureddine Melikechi, physicien atomique diplômé de l'Usthb de Bab Ezzouar. Ayant poursuivi des études au Royaume-Uni, il mit au point une nouvelle technique d'analyse par le laser permettant de dépister le cancer de l'ovaire. C'est cette technique qui a permis, grâce à un dispositif, d'étudier la composition de la surface de la planète Mars. On peut en citer encore d'autres comme Elias Zerhouni (qui dirigea le fameux Institut de la santé états-unien, NIH), Kamel Senhadji formé par l'université de médecine d'Alger qui travailla à Lyon (France) avec les professeurs Jean-Louis Touraine et Luc Montagnier (prix Nobel de médecine en 2008) à la découverte du virus du sida. Selon le think tank américain, Pew Research Center, quelque 840.000 Algériens ont émigré entre 1990 et 2000 à l'étranger. Selon les statistiques françaises, plus de 10.000 médecins algériens travaillent en France alors qu'il y a un manque sévère de médecins dans nos hôpitaux. L'association Joussour (basée aux Etats-Unis) regroupe quelque 4000 chercheurs et universitaires algériens (chiffres de 2009). Ce qui est en fait inacceptable est que l'Algérie, qui forme ces cerveaux, n'en retire aucun profit, ni retombée sur son développement intrinsèque. Dans tous les secteurs - notamment ceux de l'industrie, de la santé et de l'agriculture - l'Algérie est dépendante à plus de 90% de l'importation pour ses besoins alimentaires, industriels, agricoles et médicaux. Une Algérie généreuse - jusqu'à former à perte des cerveaux pour les pays industrialisés - et paradoxale, incapable de retenir ses enfants, car inapte à mettre à leur disposition les moyens de leur réalisation. En effet, l'Algérie a échoué à mettre en place un cadre de vie approprié pour retenir ses cadres, comme de leur proposer une autre alternative que le choix de s'expatrier. Aussi, il n'y a pas lieu de se flatter des exploits à l'étranger de ces surdoués MIB (Made in Bladi) qui n'apportent rien à l'Algérie.

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