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Le Royaume sur une poudrière
LE MASSACRE À HUIS CLOS CONTINUE AU MAROC
Publié dans L'Expression le 06 - 07 - 2005

La persistance des violations des droits de l'homme a marqué l'année 2004 au Maroc.
Alors que l'opinion internationale n'a de cesse de tirer la sonnette d'alarme, interpellant les instances de l'ONU pour une intervention au Sahara occidental, Rabat évolue à contre-courant de la légalité internationale. Encore une fois, le palais royal affiche la tolérance zéro à l'encontre de toute délégation voulant enquêter sur la situation des droits de l'homme dans les territoires occupés. En effet, une commission norvégienne qui devait assister au procès de militants sahraouis, a été expulsée du Sahara occidental par la police marocaine, dans la nuit de lundi à mardi derniers. Mohammed VI semble ainsi déterminé à camoufler la vérité sur les événements qui secouent, depuis quelques semaines, certaines villes du royaume. Les cinq membres de la délégation norvégienne, militants au sein du Comité de soutien au Sahara occidental, ont été accusés par le palais royal de contacts avec les «séparatistes» locaux. Allusion bien entendu aux manifestants sahraouis qui ont protesté contre l'occupation marocaine. Les Norvégiens, syndicalistes et hommes politiques, devaient assister à El Ayoun au procès de 16 opposants sahraouis arrêtés lors des dernières manifestations qui ont secoué cette ville rebelle du Sahara occidental. Une chose est sûre, l'attitude de Rabat, indéfendable, est une fuite en avant qui se caractérise par un refus catégorique à se conformer aux dispositions onusiennes, affirmant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. L'indignation est forte côté norvégien. Selon M.Hansen, l'un des membres de la commission, sa délégation a été expulsée manu militari de son hôtel, après s'être vu notifier un arrêté d'expulsion par plusieurs dizaines de policiers et conduite sous escorte vers la ville marocaine d'Agadir, rapporte également l'Agence de presse française. Les justifications avancées par la police marocaine reposent sur le fait que les Norvégiens sont accusés d'avoir des liens avec les «séparatistes» mais aussi pour des motifs de sécurité, a expliqué aussi M.Hansen. Le comble, a-t-il ajouté, un des militants des droits de l'homme, que la délégation devait rencontrer lundi, a été arrêté, a-t-il dit également. Ce refoulement vient s'ajouter à celui des quatre délégations espagnoles qui ont été récemment chassées à leur arrivée au Sahara occidental. Un autre coup de poignard dans le dos du palais royal, le royaume ibérique, par la voix de Miguel Angel Moratinos, chef de la diplomatie espagnole, a réaffirmé derechef qu'il défendra au Sahara occidental la «légalité internationale» qui stipule «clairement» le «droit à l'autodétermination du peuple sahraoui».
Il faut dire que l'Espagne qui ne cesse, depuis quelques temps, de soutenir les réclamations du peuple sahraoui, a une part de responsabilité dans l'histoire de la région du Sahara. D'ailleurs, M.Moratinos a souligné que «le gouvernement espagnol est du côté de la légalité internationale, qui a toujours été très claire quant à la défense du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et une solution définitive» au conflit du Sahara occidental. Il faut dire que la position du royaume ibérique constitue indiscutablement un appui des plus importants pour la cause sahraouie. Selon le chef de la diplomatie, il suffira de prendre en compte la défense du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et en même temps la recherche d'un dialogue politique entre les parties pour que les Nations unies puissent trouver une solution. Ce qui fait dire que l'Espagne s'agrippait toujours à l'idée que le conflit opposant le Front Polisario et le royaume chérifien doit être réglé dans un cadre onusien. D'ailleurs, il le dit ouvertement «je crois que si nous prenons en compte ces trois éléments: droit du peuple sahraoui, dialogue politique entre les parties et leadership des Nations unies, il n'y a pas de confusion», excluant ainsi indirectement l'idée revendiquée par les Marocains portant «constitution par Alger d'une partie du conflit». «Nous ne pouvons pas ignorer qu'il y a deux parties (le Maroc et le Front Polisario), ce sont les Nations unies qui le disent, non la diplomatie espagnole, et il faut aider ces parties, avec l'appui de la communauté internationale, à trouver une solution», a-t-il précisé.
A l'intérieur du royaume, la persistance des violations des droits de l'homme a marqué l'année 2004 au Maroc, notamment avec des enlèvements arbitraires, la pratique systématique de la torture, et les procès (politiques) inéquitables de militants, a indiqué, hier dans un rapport présenté à la presse, M. Abdelhamid Amine, président de l'Association marocaine des droits humains (Amdh). Le même rapport dénonce aussi la vague de répression, d'arrestations et de jugements de militants sahraouis lors des émeutes qu'avait connues la ville d'El Ayoun, au Sahara occidental. «Plusieurs détenus politiques, dont des étudiants et des militants sahraouis, se sont ajoutés à ceux déjà emprisonnés à Marrakech, Taza, Fès, Oujda et à El Ayoun durant cette période», précise l'Amdh. C'est, en fait, l'isolement total de Rabat sur tous les fronts. A l'intérieur progresse l'opposition et le malaise social et à l'extérieur la communauté internationale n'a de cesse de condamner l'acharnement marocain et réclamer l'indépendance du Sahara occidental.


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