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Les élections réléguées au second plan
LES CITOYENS ABSORBES PAR LES SOUCIS DU QUOTIDIEN
Publié dans L'Expression le 09 - 11 - 2017

Cette abstention historique lors des joutes du 4 mai dernier, n'a pas été prise comme un indice majeur d'une forme de dépolitisation
Cette image hideuse d'une classe politique à travers des partis qui font dans la figuration et la prébende repousse le citoyen devant prendre part au processus électoral qui le concerne en premier lieu, puisqu' il y va de son intérêt direct.
La campagne électorale n'arrive pas à faire un saut qualitatif en mesure de permettre au citoyen de se faire une opinion positive quant à sa participation aux joutes des locales du 23 novembre prochain, comme une manière pour se démarquer du spectre de l'abstention qui s'est transformée en un grand parti politique dans les joutes électorales précédentes. La bérézina des législatives du 4 mai dernier en dit long sur la déconfiture de l'urne et du suffrage universel. Ces législatives avaient montré une sorte de dégringolade sans précédent de la participation des citoyens éligibles à ce genre d'élections. Cette abstention historique lors des joutes du 4 mai dernier, n'a pas été prise comme un indice majeur d'une forme de dépolitisation aux relents d'une crise enveloppée sous le couvert d'un désintéressement en vouant aux gémonies toutes les stratégies visant à escamoter le véritable enjeu d'une élection quelle que soit sa portée.
Les grilles de lecture sont innombrables, mais la cause primordiale et principale se lit d'elle-même, c'est la prestation et le rendement piètre pour ne pas dire piteux de la classe politique en général et les partis politiques censés être les vecteurs d'une dynamique politique et partisane en particulier. Le taux effarant, qui n'a jamais été enregistré dans les annales des élections algériennes depuis l'indépendance, a frôlé les 65% de suffrages non exprimés lors des dernières législatives. Avec un total de 23 251.503 électeurs inscrits dans le corps électoral, seulement 8 millions d'électeurs se sont exprimés en tenant compte des quelque 2 millions de bulletins nuls. Ce tableau désastreux et abracadabrant n'a pas réveillé la conscience des responsables de la chose politique pour tirer la sonnette d'alarme et pourquoi pas faire leur mea culpa pour que ce genre de phénomène ne se reproduise pas.
Beaucoup de facteurs ont fait que l'abstention s'est frayée un chemin dans la scène politique nationale, parmi ces facteurs, il y a un élément essentiel, voire déterminant qui a plaidé pour ce phénomène potentiellement ravageur sur le plan de la vie politique de la société et de l'Etat, c'est celui de la dépolitisation en se référant à une classe «politique» hybride et sans ancrage. Cette classe a détourné et a dénaturé la pratique politique en la transformant en une espèce de positionnement social permettant aux arrivistes de tirer profit de la rente en s'incrustant dans les institutions élues de l'Etat et se faire une carrière non pas politique au sens noble du terme, loin s'en faut. Cette pratique a affecté y compris les partis politiques qui avaient des traditions de lutte et qui faisaient de la militance un référentiel politique de choix, voire leur existence de premier ordre.
De ce point de vue, il est à remarquer que les citoyens ne sont pas à blâmer quant aux résultats des élections qui s'affichent avec une posture morne et piètre. Le citoyen est censé choisir des programmes, des conceptions et des projets politiques pour ne pas dire des projets de société.
Le citoyen qui est confronté à une situation politique, économique et sociale somme toute de crise et d'impasse, ne pourra pas se faire une lecture ni d'avoir une visibilité et une cohérence politiques, ce sont les partis politiques et les pouvoirs publics qui doivent assumer le rôle propédeutique et pédagogique de la vulgarisation et de la sensibilisation par rapport aux grands dossiers qui constituent la matrice de fond des préoccupations des citoyens.
Quand on a affaire à une campagne électorale qui ressemble à tout, sauf à un espace où le politique au sens propre est délogé, voire «excommunié» par une espèce d'indifférence mortelle de la part de ceux qui sont censés le promouvoir et le développer davantage. Cela se répercute sur la situation politique et les résultats des élections de façon drastique et dramatique.
L'abstention, le refoulé d'une situation socio-économique
L'abstention est dans son entité un phénomène qui renvoie à une réalité économique et sociale qui exprime un désarroi qui prend un caractère politique pacifique, en brandissant la seule et unique carte de l'abstention pour sommer le personnel politique dans son ensemble, comme une sorte d'avertissement quant à sa performance le moins que l'on puisse dire médiocre et sans substance.
Certes, dans l'ensemble, l'abstention est vue comme un indice d'une situation générale qui n'inspire pas l'adhésion des masses dans le processus politique de par les promesses tenues et qui n'étaient pas suivies par des actes et des résultats probants et concrets de la part des responsables politiques et leurs structures respectives en matière de réalisations de leurs programmes électoraux qui se sont traduits par des échecs pour certains d'entre eux et par la trahison des autres qui ont écorné et écorché le capital essentiel, pour ne pas dire l'amour-propre des citoyens, à savoir, leur confiance.
Le cas des élections locales du 23 novembre prochain, se profile à travers leur campagne électorale, si la cadence se maintient en l'état, elle risque de repousser les plus habitués à la participation dans les joutes électorales à cause des programmes électoraux que brandissent les candidats qui sont dans beaucoup de cas en déphasage avec les vrais problèmes qui taraudent l'esprit des citoyens. Surtout que l'enjeu électoral des locales se joue dans les grandes cités et villages qui constituent la lame de fond des communes et Assemblées de wilayas.
On a vu de toutes les couleurs dans cette campagne électorale, même des mensonges et de la démagogie qui ne tiennent plus la route y compris pour les chérubins, à telle enseigne que tout le processus de cette campagne n'en garde que des discours faits de sarcasmes et d'hilarité qui se recoupent avec un contenu programmatique pauvre de certains partis politiques qui profitent de ces élections pour se faire une place dans le gotha des carriéristes et les rentiers dans les institutions élues, que ce soit au niveau de l'APN que dans les communes et les Assemblées de wilayas. Cette image hideuse d'une classe politique à travers des partis qui font dans la figuration et la prébende, repousse le citoyen devant prendre part au processus électoral qui le concerne en premier lieu, puisque il y va de son intérêt direct. Mais la prestation piteuse de ces candidats des partis et certaines listes indépendantes qui ne sont à vrai dire que les transfuges de leurs partis respectifs, a contribué dans la dégradation de la pratique politique et à faire fuir les citoyens d'un devoir constitutionnel noble quand bien même c'est la quintessence d'un choix libre en l'âme et la conscience de tout un chacun.
Campagne anti-abstention, et grands défis
Face à la menace et au spectre de l'abstention et pour éviter le scénario des législatives du 4 mai dernier qui s'est soldé par un fiasco saillant quant à la participation la plus faible dans l'histoire de l'Algérie indépendante, les pouvoirs publics ont accentué les mesures de sensibilisation pour parer aux signes de l'abstention qui pourrait se manifester lors des élections locales du 23 mai prochain.
Seulement, les pouvoirs publics investissent le volet médiatique en recourant au choix des spots publicitaires en mesure de flasher l'esprit des citoyens dans le sens de la participation massive et d'apporter sa voix dans ce rendez-vous électoral majeur des locales.
Une autre mesure a été prise par les pouvoirs publics et le ministère de l'Intérieur en l'occurrence pour renverser la donne et inciter les citoyens à aller voter massivement durant les locales prochaines. En effet, le ministère de l'Intérieur à travers ses services au niveau des communes et wilayas a opté pour la mise en place des bureaux mobiles qui se déplacent dans les grandes villes et cités pour sensibiliser les relogés à s'inscrire pour bénéficier de la carte de vote.
Ces mesures, à elles seules ne pourront pas enclencher l'amorce d'une participation qui effacera le scénario «cataclysmique» des dernières législatives. Le seul pari qui puisse réussir par rapport à l'enjeu de la participation et l'adhésion massive des citoyens dans les joutes électorales, c'est celui de rendre à la politique ses lettres de noblesse et combattre ce nomadisme politique qui se dresse contre la société et l'Etat avec ses méfaits ravageurs dont seul le citoyen est la victime potentielle puisqu'il sera privé de son droit à choisir et exprimer sa voix.


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