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Vivre dans la terreur
RECRUDESCENCE DE LA CRIMINALITE A ORAN
Publié dans L'Expression le 20 - 12 - 2001

Jamais de mémoire d'Oranais le taux d'agression n'a jamais été aussi élevé que celui enregistré au cours du Ramadan.
Les chiffres des arrestations relevés tant par la gendarmerie que par la police sont effrayants à plus d'un titre et renseignent sur la capacité de nuisance des groupes de délinquants qui avaient imposé leur terreur.
Si certains lient cette recrudescence à la dernière mesure de grâce présidentielle prononcée à l'occasion du 1er Novembre, d'autres, en revanche, renvoient ses origines à la détérioration des conditions sociales, qui a poussé dans la misère des milliers de jeunes exclus du système scolaire et sans perspective d'avenir. Le profil des individus arrêtés au cours de cette période plaide en faveur de cette thèse, puisque la majorité de ces sinistres individus est constituée de délinquants primaires n'ayant pas encore d'antécédents judiciaires. Certes, sur le millier de prisonniers de droit commun élargis à Oran, environ le quart a réintégré les murs de la prison; mais cela ne veut, en aucun cas, dire qu'ils sont à l'origine de la détérioration de la sécurité urbaine.
Plusieurs citoyens refusent de prendre ce raccourci et avancent, comme explication à ce phénomène, la conjugaison de plusieurs causes qui ont généré cet état de fait. Plusieurs citent «l'emploi du temps» de la ville comme facteur ayant favorisé la recrudescence des actes d'agression. En effet, Oran se réveillait très tard le matin durant ce mois sacré. Sa grasse matinée se prolongeait jusqu'aux environs de 11h, ce qui se traduisait, dans les faits, par des rues désertes propices à des agressions pour vols et autres. Cet argument, qui paraît plus ou moins se défendre, est battu en brèche par ceux qui renvoient les origines du mal à la dégradation des conditions sociales. Pour ces derniers, plusieurs vols ont été commis en plein jour dans des lieux bondés de monde et non loin d'agents de police sujets à plusieurs critiques durant le Ramadan.
Cette thèse a été défendue, ou du moins confortée, par la réaction des commerçants du centre-ville qui avaient baissé rideau et observé un sit-in pour protester contre l'insécurité ambiante qui avait fait chuter le chiffre d'affaires de certains.
Oran est une ville jeune et la tentation y est trop forte. Plusieurs adolescents, qui ne rêvent que de «hedda», de vêtements made-in, de voitures de luxe et de sorties nocturnes, ne trouvent d'autre alternative pour y parvenir que de recourir au vol et aux agressions. En l'absence de perspectives d'avenir pour ces jeunes et devant celle de structures éducatives et de loisirs, ils se retrouvent livrés aux dangers de la rue. Les centres culturels, les maisons de jeunes ou les clubs de loisirs ne constituent plus des pôles attractifs pour ces «enfants de la rue».
Si l'Oranais a toujours joué à cache-cache avec les petits délinquants et autres pickpockets, ce Ramadan, il a dû faire face à une forme abjecte de violence qui relève d'actes de banditisme avec violence et voies de faits. Quand une bijouterie est attaquée en plein jour, quand un commerçant est obligé de donner, sous la menace, sa caisse, ou quand une femme est conduite au perron d'un immeuble pour être dépouillée de ses bijoux, le seuil du tolérable est allègrement franchi. Ce sont des actes criminels passibles de lourdes peines qui dépassent de loin celles prononcées par un tribunal correctionnel.
Des individus sont arrivés au point d'emprunter aux terroristes leurs modes d'action. En effet, plusieurs bandes de désoeuvrés sont arrivées au point de dresser de véritables faux barrages sur certains axes routiers pour intercepter des victimes et les dépouiller de leurs biens. Les axes Oran-Misserghine, Mostaganem-Oran et Oran-Es Sénia ont été le théâtre de ce type d'agressions et un vieil homme a perdu la vie, le deuxième jour de l'Aïd, quand son véhicule a été intercepté par une bande de voyous sur un tronçon de route situé entre Misserghine et El-Hassi. Plusieurs Oranais estiment que leur sécurité est menacée par l'indifférence, devenue maître des lieux, et par le manque de rigueur observé dans l'application des peines. «Des prisonniers font tout, à leur sortie de prison, pour réintégrer ces lieux qu'ils considèrent comme sûrs. Ils sont devenus des spécialistes du Code pénal et de celui des procédures, c'est pourquoi ils tentent de «vivoter» et de sévir tout en prenant le soin de ne pas franchir le seuil du tolérable», dira un citoyen qui ne se privera pas de proposer la révision de certaines dispositions du Code pénal pour rendre les peines plus dissuasives. «Il faudrait instituer des peines prévoyant des activités d'utilité publique pour les détenus ou encore pire prévoir la perpétuité en cas de deuxième récidive comme cela se fait dans certains Etats des USA depuis 1994», avouera-t-il.
Les Oranais attendent des mesures concrètes pour assurer leur sécurité, car ce qu'ils ont vécu durant ce Ramadan constitue un point qu'ils ne voudraient plus revivre. Des mesures urgentes doivent être prises pour éviter que la rue ne devienne un enfer où on ne risque de faire que de mauvaises rencontres.


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