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Un sommet pour quoi faire?
ASSASSINAT DES DEUX DIPLOMATES ALGERIENS
Publié dans L'Expression le 30 - 07 - 2005

Le président égyptien, Hosni Moubarak, a invité les Arabes à un sommet extraordinaire à Charm El-Cheikh.
«J´appelle à la tenue d´un sommet arabe à Charm El-Cheikh pour examiner la situation générale dans le monde arabe. Les Arabes sont capables de relever les défis auxquels la nation arabe est confrontée actuellement», a déclaré le président égyptien Hosni Moubarak en marge de l'annonce de sa candidature pour un cinquième mandat consécutif à la magistrature suprême de son pays. M.Moubarak qui indiqua que le monde arabe doit «établir une base commune pour l´action arabe» n'ajouta toutefois aucune autre précision quant à l'ordre du jour ou les thèmes qui seront abordés par un tel sommet. Il est patent qu'en ces heures difficiles qu'il traverse, le monde arabe a besoin de faire le point et de resserrer les rangs. Toutefois une telle réunion aurait été plausible et la bienvenue dans ces moments cruciaux où l'ensemble arabe est confronté à moult problèmes, avec des dossiers aussi explosifs que le sont la question palestinienne, l'occupation de l'Irak et la montée du fléau du terrorisme. Donc, nonobstant l'absence de précision quant à l'ordre du jour du sommet, il peut être estimé que la Palestine, l'Irak et le terrorisme en constitueront les thèmes centraux. Or, que cela soit sur la question palestinienne, -à l'ordre du jour depuis 58 ans-, le terrorisme islamiste, -en arrière-fond arabe depuis près de trois décennies-, ou l'Irak, le monde arabe n'a jamais eu de position claire et cohérente sur ces dossiers qui lui auraient donné de jouer le rôle clé qui devait être le sien dans des problématiques qui l'interpellent directement. Or, les Arabes ne sont pas maîtres sur le dossier palestinien, ni sur l'Irak, et encore moins sur le terrorisme islamiste, le monde arabe ne s'étant pas signalé ces dernières années par des positions rationnelles faisant des Arabes des partenaires incontournables pour toute solution à ces faits qui interpellent aujourd'hui la conscience internationale.
Sur le dossier palestinien: depuis toujours, la question palestinienne a été le monopole d'Israël qui désigne lui-même la, ou les partie (s) ayant droit de regard sur un problème qui touche pourtant au plus près le monde arabe. Or, le monde arabe, tenu à l'écart de toute recherche de solution à ce pénible dossier, n'a jamais eu droit de cité, et le prochain retrait d'Israël de la bande de Gaza se fera, non point du fait d'une action arabe concertée -qui mette la communauté internationale face à ses responsabilités- mais parce que le Premier ministre israélien Ariel Sharon en a décidé ainsi dans son dessein d'entraver l'édification d'un véritable Etat palestinien doté de tous les attributs de la souveraineté. Ne nous payons pas de mots: le monde arabe est totalement absent quant au devenir des territoires palestiniens occupés, et ce n'est pas un énième sommet arabe qui va changer une donne politique et stratégique qui échappe totalement aux Arabes.
Sur la guerre en Irak: là également les Arabes ne sont que des pions desquels on n'attend qu'un suivisme qui ne (re)mette pas en cause l'hégémonisme américain sur cette stratégique région arabe qui enferme les trois-quarts des réserves énergétiques mondiales. Nombreux sont les pays arabes, -à commencer par l'Egypte, qui bénéficie de la plus grande aide militaire et financière américaine-, qui font allégeance aux Etats-Unis et ont fait preuve de compréhension lorsque Washington décida de porter la guerre en Irak. Beaucoup d'autres pays arabes, à l'instar de Bahreïn et du Qatar où sont regroupés dans l'un les quartiers généraux des troupes américaines d'occupation en Irak, et abritant le vaste mouillage de la VIe flotte américaine pour l'autre. Le trône wahhabite, qui a essaimé la graine du terrorisme fondamentaliste dans le monde, ne tient, lui, qu'au soutien que lui apportent les Etats-Unis. De fait, tous les pays arabes, à l'exception notable de la Syrie, doivent à un titre ou un autre, leur «stabilité» à l'aide tous azimuts que leur apportent les Etats-Unis. Aussi, que peut bien proposer un sommet arabe, aussi extraordinaire soit-il, dans une crise irakienne sur laquelle les Arabes n'ont aucune prise?
Sur le terrorisme islamiste: voilà un problème qui interpelle le monde arabe depuis de longues années sans que les responsables arabes aient eu la volonté de réellement prendre le problème en charge pour essayer de lui apporter les réponses à même de leur permettre de l'éradiquer ou, à tout le moins, le démobiliser. Or, les prémices sont là comme l'assassinat du président égyptien Anouar Al-Sadate en 1981, -revendiqué par une cellule islamiste-, l'attentat en 1993 du Word Trade Center de New York par des islamistes sous la férule du cheikh égyptien Omar Abderrahmane, les années sanglantes que l'islamisme a imposées à l'Algérie durant près d'une décennie, les attentats, -tout aussi meurtriers en Egypte-, revendiqués par les groupes islamistes, la récidive en 2001 contre New York, en 2004 contre Madrid et tout récemment contre Londres, attribués à la nébuleuse islamique Al Qaîda, pour dire que le fait islamiste remonte à loin et aurait dû faire agir et réagir le monde arabe en temps réel pour prendre les devants d'une lutte qui ne pouvait être ajournée sous aucun prétexte. Or, outre le fait que la volonté politique de traiter ce problème n'a jamais existé, les Etats arabes, chacun drapé dans son quant-à- soi et dans des positions hermétiques contre-productives, n'ont jamais jugé qu'il était urgent de mettre le holà à ce phénomène jusqu'au moment où il est devenu un problème universel interpellant la conscience mondiale. Les derniers attentats (Londres et Charm El-Cheikh notamment, ont mis à nu la légèreté avec laquelle les Arabes ont appréhendé ce fléau pris en charge par les grandes puissances mondiales..
Aussi, ma question se pose, «convoquer» un sommet arabe (prévu semble-t-il pour le 3 août), pour quoi faire et pour quelle fin? Ne faut-il pas pour les Arabes qu'ils clarifient d'abord leurs positions sur tous ces dossiers, qu'ils parlent d'une seule voix de questions qui les interpellent, condition sine qua non susceptible de donner à cette entité de pouvoir peser sur le devenir de questions aussi récurrentes que le sont le terrorisme islamique, la guerre en Irak et le conflit israélo-palestinien. Les Arabes sont-ils en fait prêts à des concessions, sans doute déchirantes, qui leur donneraient de mobiliser leurs capacités véritables? Il est permis d'en douter, car, hélas, le monde arabe n'en est pas encore là: abandonner des parcelles de souveraineté pour faire, à terme, triompher cet objectif de faire respecter (enfin) le monde arabe pour ce qu'il est et pour ce qu'il peut apporter au monde. Or, c'est loin d'être le cas lorsque les Arabes se réfugient dans un nationalisme étroit qui a eu beaucoup de séquelles sur la cohésion de cette région. Nous nous répétons, alors que les Arabes ne sont pas prêts, organiser un sommet arabe pour quoi faire?


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