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L'Algérie ou l'équation de la stabilité
REGION MEDITERRANEENNE ET SAHELIENNE
Publié dans L'Expression le 22 - 02 - 2018

L'expérience acquise sur le terrain par l'Algérie de la lutte contre le terrorisme suscite un intérêt croissant des chancelleries étrangères
La région méditerranéenne et africaine est interpellée par la lutte contre le terrorisme, le crime organisé, les trafics en tout genre ainsi que la lutte contre l'émigration clandestine.
Trois importantes rencontres internationales sont programmées durant le premier semestre en Algérie, entre mars et juin 2018, l'une à la salle des conventions sur «la sécurité énergétique et alimentaire» sous la haute présidence de Son Excellence Monsieur le président de la République, une autre organisée par le ministère de la Défense nationale, Institut militaire de documentation, évaluations et de prospective, sur «la sécurisation et économie des frontières au Maghreb et au Sahel, enjeux et perspectives» et enfin une par le ministère des Affaires étrangères sur la sécurité dans la région et le danger du terrorisme», en collaboration avec les Etats-Unis d'Amérique, faisant suite à la dernière visite (février 2018) de responsables américains en Algérie.
C'est que toute la région méditerranéenne et africaine, est interpellée par la lutte contre le terrorisme, le crime organisé, les trafics en tout genre ainsi que la lutte contre l'émigration clandestine. Préoccupée, l'Algérie active sur plusieurs fronts. La stratégie de l'Algérie dans ses constantes diplomatiques et militaires est guidée par trois principes fondamentaux: non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats; non intervention de l'armée algérienne hors du territoire; prise en charge endogène de la sécurité régionale. L'expérience acquise sur le terrain par l'Algérie de la lutte contre le terrorisme suscite un intérêt croissant des chancelleries étrangères qui découvrent les dangers de ce phénomène transnational. Durant l'année 2017, le directeur général de la Sûreté nationale de l'Algérie a été élu à la tête du mécanisme de l'Union africaine de coopération policière, Afripol, comme nous avons assisté à la désignation d'un responsable de la Dgsn pour présider le groupe des experts d'Interpol de lutte contre la cybercriminalité. Ainsi, il est reconnu le rôle stratégique de l'Algérie comme acteur majeur de stabilisation de la région et que toute déstabilisation aurait un impact négatif sur toute la région.
Le tout-sécuritaire a une limite car il existe des relations dialectiques entre démocratie impliquant la population dans sa sécurité, développement qui relève des prérogatives du gouvernement et sécurité, un non-développement accroissant l'insécurité.
Les relations entre les deux rives
Les relations entre les deux rives du Sahara et les dynamiques de la conflictualité saharienne actuelle interpellent tant les pays de la région que l'Europe et les USA. Des stratégies d'adaptation sont nécessaires de l'Occident et particulièrement l'Europe en direction de leur Sud et sur les relations de toutes natures entre le Maghreb et l'Afrique. D'où l'importance danalyser les politiques africaines, maghrébines, les mutations de la géopolitique saharienne après l'effondrement du régime libyen, les conséquences pour la région des tensions au Mali, l'importance des échanges économiques (formels et informels) et des échanges humains de part et d'autre du Sahara, les flux migratoires, notamment des migrants subsahariens qui s'installent désormais dans les pays du Maghreb. C'est pourquoi il y a lieu d'accorder une attention particulière aux tensions au niveau du Sahel où la ceinture sahélienne recouvre, entièrement ou en partie, les pays suivants: l'Algérie (à l'extrême sud), le Sénégal et la Mauritanie (au sud), le Mali et le Burkina Faso (au nord), le Niger et le Nigeria (à l'extrême nord), le Tchad (au centre).
Cet espace est soumis à des logiques géopolitiques divergentes, et doit inciter l'Occident à avoir une autre vision de notre Sud en évitant une vision européo centriste. Il y a lieu d'éviter des déclarations hâtives de verser dans la xénophobie qui alimente le discours des extrêmes, car l'islam autant que toutes les grandes religions monothéistes, le judaïsme, le christianisme sont des religions qui prêchent la paix et la tolérance. Ce qui se passe actuellement ne saurait en aucune manière refléter les idéaux de l'islam.
L'origine de la situation présente
Les organisations extrémistes fondamentalistes ne sauraient donc référer les idéaux de l'islam profitant d'une crise tant morale, que de la mauvaise gouvernance au niveau de certains dirigeants locaux, accroissant la misère dans les pays d'origine.
Selon bon nombre d'experts du renseignement, l'origine de la situation présente dans la région provient du conflit au Moyen-Orient, mais également de l'intervention occidentale en Libye et selon certaines informations récentes, «Daesh se déplacerait récemment de la Syrie et de l'Irak vers la région du Sahel.
C'est pourquoi (voir la récente déclaration du G5 à Alger janvier 2018), la plupart des dirigeants du Maghreb, de l'Afrique, l'Europe et des Etats-Unis d'Amérique s'accordent dorénavant sur la nécessité de coopérer davantage face à la menace de l'insécurité et du crime organisé, insistant sur une coopération étroite, notamment dans le domaine du renseignement. Il est mis l'accent sur l'obligation de mettre en application une stratégie interrégionale qui associe l'ensemble des pays de la zone en plus des partenaires européens -américains du fait que la région est devenue un espace ouvert pour divers mouvements terroristes et autres groupes qui prospèrent via le trafic d'armes ou la drogue, menaçant la sécurité tant des espaces africains que de la région euro-méditerranéenne.
Crime organisé:urgence d'une coopération régionale
D'où l'urgence d'une coopération tant régionale que mondiale dans la lutte contre la criminalité transnationale nécessitant une amélioration des bases de données afin de lutter efficacement contre le crime transfrontalier et le terrorisme et d'un dialogue stratégique qui doit jouer un rôle essentiel afin de renforcer leurs relations futures dans les domaines politique, économique, culturel, scientifique et sécuritaire, notamment de lutter contre le terrorisme international et le crime organisé où nous avons différentes formes de criminalité transnationale organisée qui est une industrie en constante évolution, qui s'adapte aux marchés et crée de nouvelles formes de délinquance.
Il s'agit d'un commerce illicite qui transcende les frontières culturelles, sociales, linguistiques et géographiques, et qui ne connaît ni limites ni règles, renforcé récemment par la cybercriminalité, liée à la révolution dans le domaine des systèmes d'infirmation qui peut déstabiliser tout un pays tant sur le plan militaire, sécuritaire qu'économique.
Il englobe plusieurs domaines exploitant notamment de plus en plus l'Internet pour dérober des données privées, accéder à des comptes bancaires et obtenir frauduleusement parfois des données stratégiques pour le pays. Ainsi, sans compter la corruption à travers des surfacturations qui, en Afrique, entraîne une hausse de prix des produits importés entre 10/20%; nous avons différents trafics illégaux, qui, selon les données internationales 2016/2017 se chiffrent en plusieurs centaines de milliards de dollars, notamment les trafics d'armes, les trafics de drogue, la traite des êtres humains et l'immigration illégale, le trafic de ressources naturelles et le tout aboutissant souvent au blanchiment d'argent dans les paradis fiscaux.
Il s'agit donc de lever les contraintes du fait que la corruptibilité générale des institutions, pèse lourdement sur les systèmes chargés de l'application des lois et la justice pénale en général, qui ont des difficultés à s'adapter aux nouveaux défis posés par la sophistication des réseaux du crime organisé. La collaboration inter-juridictionnelle est ralentie par l'hétérogénéité des systèmes juridiques, notamment en Afrique du Nord et en Afrique noire.
De plus, la porosité des frontières aussi bien que la coordination entre un grand nombre d'agences chargées de la sécurité aux frontières posent de grands problèmes.
À terme, la stratégie vise à attirer graduellement les utilisateurs du système informel vers le réseau formel et ainsi isoler les éléments criminels pour mieux les cibler tout en diminuant les dommages collatéraux pour les utilisateurs légitimes. C'est que la résolution de ce mal implique de s'attaquer à l'essence (un co-développement) et plus de libertés et non aux apparences si l'on veut éviter une crise majeure. Les élites des pays d'Afrique se sentent marginalisées, une jeunesse abandonnée au désespoir et le fossé entre les riches et les pauvres de plus en plus grand, reflété par l'écart de revenus, qui renforce les inégalités en matière de richesse, d'éducation, de santé.
Des études récentes dans le domaine politique, militaire et économique mettent en garde contre les conséquences pernicieuses du chômage: «Une génération qui commence sa carrière dans un désespoir étant une bombe sociale à retardement».
Aussi, face au crime organisé transnational, l'Afripol constitue une base continentale de communication, de concertation, de coopération et de coordination. La police algérienne étant devenue une référence internationale, suite à la réunion consultative tenue le 12 décembre 2016 à Alger en présence de nombreux responsables de police africains, visant à permettre le partage d'expériences en matière de coopération. L'Algérie a abrité la première Assemblée générale d'Afripol à Alger avec la participation de 48 pays et au cours de laquelle les représentants des pays africains ont défini les cadres généraux de coopération pour les institutions de police aux niveaux national, continental et international. Durant l'année 2017, le directeur général de la Sûreté nationale de l'Algérie a été élu à la tête du mécanisme de l'Union africaine de coopération policière (Afripol), comme nous avons assisté à la désignation d'un responsable de la Dgsn pour présider le groupe des experts d'Interpol de lutte contre la cybercriminalité.
L'Algérie, acteur déterminant de la stabilité de la région
Comme l'Algérie active dans le cadre du G5 dont celui récemment tenu en janvier 2018 à Alger, étant considérée comme un acteur incontournable pour la stabilité de la région, en contribuant à intensifier la coopération internationale contre ce fléau planétaire. Dans le cadre de la stabilisation de l'Algérie et de la région il faut rendre hommage à l'ANP, aux forces de sécurité et à la diplomatie algérienne qui s'activent pour apaiser les tensions régionales, le terrorisme étant une menace planétaire.
La sécurité de l'Algérie est posée à ses frontières. La frontière Algérie Mali est de 1376 km, la frontière entre l'Algérie et la Libye de 982 km, la frontière Algérie Niger de 956 km, la frontière Algérie Tunisie est de 965 km à surveiller. Le problème est plus grave pour les frontières conjointes avec le Mali et la Libye. Dans le contexte des crises libyenne et malienne, la sécurité aux frontières est devenue une préoccupation majeure des autorités algériennes.
Selon les experts militaires, la stratégie algérienne se déploie sur trois niveaux: premièrement, la mise en place d'un dispositif de sécurité aux frontières et la restructuration des forces armées et de sécurité; deuxièmement, l'amorce de processus bilatéraux de coopération avec les pays voisins et enfin troisièmement, le développement d'un processus multilatéral à travers l'initiative des pays du champ.


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