D'autres changements au niveau des différents sommets pyramidaux des outils de l'Etat sont attendus incessamment. Une année après, presque jour pour jour, le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, a procédé, jeudi, à un mouvement dans le corps des walis, conformément aux prérogatives qui lui sont conférées par l'article 78-9 de la Constitution. Cette valse des commis de l'Etat, qui incarnent la puissance publique, intervient dans un contexte particulier. Très attendus par l'opinion publique après les récentes affaires ayant éclaboussé ce corps, ces changements n'ont concerné que quelques wilayas. En outre, certains walis ne sont restés en poste que le temps d'un cycle avant de plier bagage. A titre d'exemple, Abdelkader Zoukh, ancien wali de Mostaganem, Aïn-Témouchent, M'Sila, continue de sillonner l'Algérie. Une année après sa nomination à la tête de la wilaya d'Oran, il vient d'être affecté à Médéa. Néanmoins il est à signaler que les walis des régions ayant connu ces derniers temps une grogne populaire, telles que Béchar et Tarf, ne sont pas concernés par ce mouvement. Seul Messaoud Djari, ancien wali de Tamanrasset, a fait les frais de ce mouvement. Il est nommé wali d'Adrar et a été remplacé par Abderrahmane Boubekeur, ancien wali-délégué de Sidi-M'hamed. De ce fait, les hautes autorités semblent satisfaites du dernier mouvement effectué dans le corps des walis. C'est ce qui ressort de la liste des nouvelles affectations. Pour le moment, il est difficile de se prononcer sur l'utilité d'une telle décision du fait qu'aucune évaluation sur l'efficacité, et les retombées sur le quotidien du citoyen ne peut être avancée après une année d'exercice seulement. De ce fait, le mouvement s'est surtout caractérisé par les mutations de walis en exercice et la promotion de cinq fonctionnaires au rang de walis alors que cinq autres, issus des rouages de l'Etat, s'installent à la tête de daïras en qualité de walis-délégués. Par ailleurs il a été mis fin aux fonctions de quatre walis-délégués. L'on retiendra également la «cessation de fonction» de quatre walis, ceux d'El-Oued, Omar Hattab, d'Annaba, Zoubir Bensebbane, de Saïda Rafaâ Mohamed El Kebir et Mostepha Kouadri Mostefaï de Médéa. Ce dernier, à l'instar d'Abdelkader Ouali, ancien wali de Batna, appelé à d'autres fonctions, devrait être, selon certaines indiscrétions, appelé à occuper des fonctions de haut rang. A ce sujet, il n'est pas exclu de voir Abdelkader Ouali à la tête du ministère de l'Intérieur et des Collectivités Locales en remplacement de Nordine-Yazid Zerhouni qui aurait demandé à partir, lors du prochain lifting auquel compte procéder le chef de l'Etat. Pour les observateurs avertis, ces changements sont dictés par le souci de mener à bien le plan présidentiel portant aide à la relance économique. En outre, ce mouvement dans le corps des walis entre en droite ligne des réformes administratives initiées par le président de la République, lesquelles consistent à réinstaurer la confiance du contribuable envers les institutions de l'Etat, longtemps mise en berne. Avec ce mouvement, le président de la République compte mettre de son côté tous les atouts à même de réussir une pléthore de projets politiques, attendus pour la rentrée sociale dont le référendum sur la réconciliation nationale et les élections partielles de Kabylie, sans oublier le plan de relance économique. Dans le même sillage, certaines sources très au fait de la gestion publique n'écartent pas l'éventualité que ce mouvement sera immédiatement suivi par un autre dans le corps des magistrats. Cependant, ce deuxième changement dans le corps de la magistrature ne devrait intervenir qu'après l'entrée en vigueur du projet de loi relatif à la prévention et la lutte contre la corruption. Ce sont des dizaines de juges, procureurs généraux et présidents de cour qui seront ainsi concernés par ce mouvement. Cela dit, plusieurs observateurs de la scène nationale n'écartent pas l'éventualité d'un autre vaste mouvement qui concernera, cette fois, les directeurs centraux et les SGP, avec, en perspective, une rentrée sociale qui verra l'essentiel de l'édifice des différents sommets pyramidaux des outils de l'Etat incessamment rénové. Le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, a procédé, jeudi, à un mouvement dans le corps des walis, conformément aux prérogatives qui lui sont conférées par l'article 78-9 de la Constitution. Ce mouvement comporte les nominations et fin de fonctions suivantes: Les walis nommés: - Bouazghi Abdelkader, wali de Batna, précédemment wali de Khenchela - Baliouz Mabrouk, wali de Khenchela, précédemment wali d'Adrar - Djari Messaoud, wali d'Adrar, précédemment wali de Tamanrasset - Boudiaf Abdelmalek, wali de Constantine, précédemment wali de Ghardaïa - Sekrane Tahar, wali d'Oran, précédemment wali de Constantine - Zoukh Abdelkader, wali de Médéa, précédemment wali d'Oran - Bengayou Brahim, wali d'Annaba, précédemment secrétaire général du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales - Boubekeur Abderrahmane, wali de Tamanrasset, précédemment wali-délégué de Sidi M'hamed - Fehim Yahia, wali de Ghardaïa, précédemment wali-délégué de Draria - Layadi Mostefa, wali d'El Oued, précédemment chef de cabinet de la wilaya d'Alger - Benteftifa Mohamed, wali de Saïda, précédemment secrétaire général de la wilaya de Tizi Ouzou Fin de fonctions - Hattab Omar, wali d'El Oued - Kouadri Mostefai Mostepha, wali de Médéa, appelé à exercer d'autres fonctions - Bensebbane Zoubir, wali d'Annaba, appelé à exercer d'autres fonctions - Rafaâ Mohamed El Kebir, wali de Saïda, à sa demande. - Ouali Abdelkader, wali de Batna, appelé à d'autres fonctions Les walis-délégués nommés - Cherradi Salah, wali-délégué de Birtouta, précédemment wali-délégué de Bir Mourad Raïs - Ould Salah Zitouni, wali-délégué de Bir Mourad Raïs, précédemment wali délégué de Chéraga - Beldjoud Kamel, wali-délégué de Chéraga, précédemment chef de daïra de Batna - Bessaïh Hocine, wali-délégué de Draria, précédemment secrétaire général de la wilaya d'Oran - Khelfi Mohamed Laïd, wali-délégué de Sidi M'hamed, précédemment chef de daïra de Ghardaïa - Aboubeker Abdelmalek, wali délégué de Rouiba, précédemment secrétaire général de la wilaya de Djelfa - Hattab Mohamed, wali délégué d'El-Harrach, précédemment secrétaire général de la wilaya de Sétif - Lebka Mohamed, wali-délégué de Baraki, précédemment chef de daïra de Zighoud Youcef (wilaya de Constantine) Fin de fonctions: - Hachemi Mohamed, wali-délégué d'El-Harrach, appelé à exercer d'autres fonctions - Kaïd Aïssa, wali-délégué de Baraki, appelé à exercer d'autres fonctions - Benlahrech Mohamed Seghir, wali-délégué de Rouiba, appelé à exercer d'autres fonctions - Haffar Youcef, wali-délégué de Birtouta, appelé à exercer d'autres fonctions.
