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60% de l'eau produite ne sont pas rentabilisés
TIZI OUZOU
Publié dans L'Expression le 22 - 03 - 2018

Ce n'est pas avec 1600 agents qu'une entreprise peut gérer 8 000 kilomètres de réseau
Les administrations et les communes ont une dette de 74 milliards envers l'ADE de Tizi Ouzou.
Les administrations et les communes ne payent pas leur consommation d'eau. Ces institutions de l'Etat ont une dette de 74 milliards envers l'Algérienne des eaux (ADE) de Tizi Ouzou. L'information a été révélée par le directeur de l'Unité de Tizi Ouzou qui tenait un point de presse à l'occasion de la Journée mondiale de l'arbre.
L'orateur est longuement revenu sur les efforts déployés par l'entreprise, afin d'assurer de l'eau potable à tous les foyers avec des moyens humains dérisoires. C'était d'ailleurs l'occasion pour lui de renouveler son appel pour le renforcement de l'entreprise qui n'a pas assez de personnel pour gérer une demande en constante croissance.
Ce n'est effectivement pas avec 1600 agents qu'une entreprise peut gérer 8 000 kilomètres de réseau, 1 200 réservoirs et 200 stations de pompage. Un déficit de personnel qui fait que l'ADE ne soit pas bien déployée au point d'être dans l'incapacité de maîtriser son portefeuille client. Pis encore, même le personnel parti en retraite n'a pas été remplacé, creusant un déficit déjà abyssal. Ayant 193 milliards de créances, la société se retrouve elle aussi endettée envers la Sonelgaz d'une somme de 60 milliards de redevances.
Les problèmes ne sont pas uniquement d'ordre financier ou humain. Sur le terrain, cette société de distribution est confrontée à une multitude d'autres soucis. En premier lieu, ce sont les pertes occasionnées généralement par la vétusté du réseau et les piquages illicites qui rendent inopérantes toute stratégie de déploiement.
Ce sont 40% du volume pompé qui se retrouvent dans la nature. Chaque jour, 150 000 m3 sont perdus. Sans ces pertes colossales, ajoute le directeur de cette unité, le citoyen possède un taux quotidien de 200 litres. Par conséquent, quelque 60% d'eau produits ne sont pas rentabilisés. Au chapitre des indicateurs optimistes, le taux de remplissage du barrage de Taksebt. Bien qu'il ne soit rempli qu'à 47%, le volume contenu peut assurer un été sans pénurie.
Au même registre, le directeur de l'unité de Tizi Ouzou a précisé que l'alimentation des communes du littoral sera renforcée afin d'assurer une saison estivale sans souci. Cependant, ce que n'a pas signalé l'orateur, ce sont les responsabilités des autres organismes et autres institutions intervenantes. Quel que soit le nombre de piquages illicites et les consommations non payées par les clients, ils ne peuvent égaler les pertes sur le réseau défectueux. Il est en effet facile de constater que l'essentiel de ce volume perdu, part dans la nature à travers les fuites. Dans certains endroits, les fuites ressemblent à des rivières torrentielles. Parfois cela dure des jours et des jours avant l'intervention des services concernés. Certains élus ne daignent même pas signaler ces fuites s'ils ne peuvent pas les réparer. Le citoyen ne peut pas servir de mouton de Panurge.
Ce ne sont pas les piquages illicites qui dégradent le réseau, mais ce sont plutôt les entreprises réalisatrices d'autres projets qui en sont les auteurs. A Boudjima, exemple parmi les très nombreux cas, des sources d'eau jaillissent du goudron donnant naissance à de véritables rivières. Le spectacle désolant se déroule devant des citoyens impuissants. En cause, les travaux de bitumage effectués l'été dernier sur les routes, alors que les fuites ne sont pas encore réparées par les services concernés. Quelques mois plus tard, celles-ci bouchées provisoirement par le goudron étalé avec la complicité des élus, commencent à libérer l'eau.


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