Elle a estimé que «certains syndicats», doivent tenir compte des propositions faites par la tutelle, seul moyen de trouver un terrain d'entente. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit se veut catégorique et refuse de parler d'échec des négociations avec les différents syndicats du secteur. «Les réunions avec les syndicats concernés se déroulent le plus normalement du monde», a-t-elle indiqué hier, en marge d'un point de presse tenu au siège de son département à Alger. Faisant allusion aux tensions qui marquent sa relation avec le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste), la responsable, sans donner plus de détails, insiste: «Le champ du dialogue et du débat est toujours ouvert.» Elle a par ailleurs estimé que «certains syndicats», doivent tenir compte des propositions faites par la tutelle, seul moyen de trouver un terrain d'entente. Nouria Benghebrit a en outre soutenu qu'en dépit de quelques mésententes, il y a tout de même lieu de signaler que des «changements drastiques ont été opérés en faveur de l'amélioration des conditions socioprofessionnelles du personnel de l'éducation». Elle expliquera que pour ce qui est des revendications en suspens de quelques syndicalistes, il y a un temps pour tout et que certaines questions doivent s'adapter à des circonstances précises et à un climat particulier. Evoquant les grèves qui sont annoncées pour bientôt dans son secteur à peine quelques jours après la reprise des cours, Nouria Benghebrit rassure n'avoir aucune appréhension à ce sujet. Elle a d'ailleurs tenu à rassurer les élèves et leurs parents quant à cette situation, en ajoutant que cela n'aura aucune conséquence fâcheuse. Par ailleurs, la ministre s'est étalée, lors d'une séance de travail portant sur la convention signée entre son département ainsi que celui de la culture. En présence du premier responsable de ce secteur, Azzedine Mihoubi, Nouria Benghebrit a présenté le premier bilan de cette collaboration. Ainsi, elle a énuméré en premier lieu, la série de mesures «souhaitées et saluées par toutes les composantes de la communauté éducative». Il s'agit entre autres de revaloriser le patrimoine littéraire algérien en l'introduisant dans le cursus scolaire, saisi dans la diversité de ses expressions linguistiques. Aussi, l'organisation d'ateliers sur le théâtre scolaire, d'ateliers sur la lecture. A ce titre, elle a mis en exergue l'importance de cette activité qui est en perte de vitesse. Sachant que la lecture booste la créativité et l'imaginaire des plus jeunes. Nouria Benghebrit a précisé que l'objectif de conjuguer les efforts avec le ministère de la Culture est de «renforcer le socle national des références». D'où la nécessité de consolider «la dimension culturelle nationale dans le système scolaire algérien». Pour sa part, Azzedine Mihoubi a indiqué que l'évolution dans le bon sens de l'école est le seul garant pour qu'une société progresse davantage. Il a encore ajouté que le fait d'intégrer des activités artistiques dans le programme scolaire, contribuera à l'éveil du grand potentiel qui caractérise l'enfant algérien. Par conséquent, «cette collaboration avec les représentants de l'Education nationale est primordiale et naturelle», a-t-il conclu.
