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«La Cnpa est confiante»
ACCORD D'ASSOCIATION ALGERIE-UE MOHAND SAID NAIT-ABDELAZIZ
Publié dans L'Expression le 11 - 09 - 2005

L'Algérie ne peut se permettre de rater le train de cette dynamique de croissance.
Les retombées économiques qui découleront de l'Accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne (UE) ne peuvent être que «très positives», a martelé avec insistance le président de la Confédération nationale du patronat algérien (Cnpa) M.Naït- Abdelaziz Mohand Saïd, dans un entretien accordé à l'Expression.
«Nous sommes conscients des effets négatifs que pourrait produire l'Accord d'association, mais nous insistons aussi sur les aspects beaucoup plus positifs que cette étape économique apportera à notre pays» a souligné Naït-Abdelaziz.
Cet accord global, dont les négociations ont débuté en 1996/97, alors que l'Algérie était sous un «embargo» qui ne disait pas son nom, est connu depuis janvier 2001.
Sa signature récente et son entrée en vigueur depuis le 1er septembre 2005 viennent aujourd'hui à point nommé conforter la position de l'Algérie qui a renoué avec la stabilité politique et sécuritaire et qui connaît une embellie financière non négligeable, a estimé le patron de la Cnpa.
Sur le plan économique, c'est un cadre propice, dans sa globalité, qui verra un vaste épanouissement du partenariat et sera favorable à un essor économique, à l'investissement et surtout à la coopération.Ce dernier facteur étant, à son avis, indispensable à la mondialisation technologique de notre économie.
Le président de la Cnpa louera la mise en place de la zone de libre-échange prévue par l'accord, laquelle permettra la libre circulation des marchandises qui fera le lit d'une compétitivité bénéfique.
Les textes ont programmé une période de « transition » ne dépassant pas 12 ans, moins six jours au maximum.
Cette période devrait permettre la mise en place progressive d'un processus de démantèlement tarifaire douanier.
Dans l'immédiat, a indiqué le président de la Cnpa, on assiste, bien sûr, aux appréhensions des uns et des autres quant à l'application de l'accord, en vertu duquel 1200 positions tarifaires sont entrées en vigueur depuis le début de ce mois.
Notre interlocuteur a regretté que les «pouvoirs publics n'aient pas joué le «jeu» dans la conduite des négociations en n'associant pas, voire en « écartant» les organisations patronales. En participant, celles-ci auraient pu donner leur avis sur la situation de certaines filières.
Des rencontres avaient été organisées autour de l'accord mais sans aller dans le détail des négociations, a regretté Naït-Abdelaziz qui remarquera que «l'accord est là et comment le gérer intelligemment», notamment dans son système de «Fifo: First In, First Out», terminologie anglaise équivalant à «le premier entré, le premier sorti» lors du dédouanement et du débarquement des produits importés, ce qui implique éventuellement des refus de dédouanement sans déboursement de taxes pour les marchandises soumises à des quotas d'importations à ne pas dépasser, sans taxes douanières.
Dans ce contexte, a encore fait remarquer le leader de la Cnpa, il faut que la commission de suivi et d'évaluation de l'application de l'accord, installée récemment par le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub, soit vigilante à souhait et reste en veille pour assurer le respect des dispositions de l'accord.
La commission de suivi et d'évaluation de l'application de cet Accord, qui est composée d'un panel de cadres venant de diverses administrations économiques dominantes, et installée il y a quelques jours par le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub, doit être vigilante pour veiller et répondre aux inquiétudes émises ici et là, comme celle remarquée de l'industrie agroalimentaire.
Ce secteur a été, en effet, le seul, a dit Naït-Abdelaziz, à réagir légitimement en premier, vu sa grande «vulnérabilité» face, par exemple, aux importations de sucre, pour ne citer que ce cas.
De l'avis de la Cnpa, une concertation était nécessaire pour recenser les difficultés pouvant surgir dans le mode d'application de l'accord. Il faut néanmoins souligner que l'accord prévoit des mécanismes de réflexion pensés par le comité d'association de l'UE.
Cet organe est censé en effet recevoir les doléances des pays associés et habilités à demander la révision de certains points de l'accord.
L'Algérie ne peut se permettre de rater le train de cette dynamique de croissance offerte par cet accord mais elle souffre, hélas, d'un manque flagrant de préparation de ses entreprises publiques et privées qui auraient dû «décortiquer» depuis quelque trois ans, les clauses de l'accord pour faire face à cette échéance pourtant programmée, a estimé Naït-Abdelaziz.
Dans une économie à visage concurrentiel, la vision de protection des marchés est dépassée, a indiqué le président de la Cnpa, aussi la nécessité d'une mise à niveau réelle des entreprises, à laquelle le programme Meda n'a rien apporté de concret, est devenue impérative si l'on veut s'amarrer à une économie qui va vers l'ère de la mondialisation et de la globalisation, a-t-il souligné.
Le programme Meda, a rappelé Naït-Abdelaziz, n'a apporté qu'une mise à niveau «immatérielle». En Tunisie ou au Portugal, dira-t-il, des milliers d'entreprises ont été mises à niveau et pour ce faire, l'entreprise avait déboursé de l'argent et l'Etat aussi.
En Algérie, il n'existe que des industries, publiques et privées, de transformation et pas de technologie, pas d'équipement suffisant.
Les perspectives d'investissements directs étrangers (IDE) sont bloquées à différents niveaux par, notamment, les lenteurs bureaucratiques, la corruption, un système bancaire désuet...
Cet accord, devait souligner notre interlocuteur, va donner «une assurance aux investisseurs étrangers potentiels» et «je suis convaincu que l'économie algérienne va se développer, à moyen terme, dans un autre esprit où dominera la transparence dans les relations commerciales avec les 25 pays européens».Selon lui, il ne faut pas sous-estimer les compétences des opérateurs économiques algériens qui peuvent encore «faire beaucoup mieux», pour peu qu'ils soient «accompagnés par des mesures à même de leur permettre d'accéder aux crédits et autres facilités, ou en un mot,
procéder à la levée des contraintes exercées par différentes administrations».
Nous allons tarabuster les pouvoirs publics dans le cadre des différentes institutions pour qu'elles apportent cette assistance nécessaire et nous réaffirmons que l'Algérie va s'en tirer « à bon compte » avec cet accord. Celui-ci, a souligné le président de la Cnpa, va certes, causer des dégâts aux entreprises au début de son application, mais elles vont s'en sortir et mieux développer leurs parts de marché.
Les pouvoirs publics de leur côté, sont tenus de rester à l'écoute des préoccupations des entreprises pour prévenir tout dérapage.
A cet égard, le patron de la Cnpa réitère sa proposition, déjà énoncée, de création d'une Agence nationale de mise à niveau, réelle, concrète et objective, qui fonctionnera avec une autonomie de décision, et ce, sous l'autorité directe du gouvernement, pour orienter les activités des entreprises.
Parlant des investisseurs étrangers, Naït-Abdelaziz estime qu'il faut les impliquer davantage dans le secteur touristique qui reste un terrain vierge qui ne demande qu'à être exploité en parallèle du volet de l'artisanat, secteur qui rapporte, rappelle-t-il, à nos voisins tunisiens plus d'un milliard de dollars à l'exportation.
Il recommandera aux opérateurs économiques de lire attentivement les clauses de l'accord pour mieux cerner les avantages et aussi les lacunes qu'il peut contenir. Organisation des plus représentatives du patronat, la Confédération nationale du patronat (Cnpa), qui embrasse l'ensemble des activités, a été créée en mars 1992 avec quelque 3200 membres adhérents s'est redéployée depuis sept ans pour atteindre 4 à 5000 adhérents actuellement. Avant de conclure son entretien avec le quotidien l'Expression, Naït-Abdelaziz Mohand Saïd n'a pas manqué d'évoquer la situation précaire de l'emploi en Algérie pour lequel la Cnpa a proposé des mesures incitatives afin de résorber cette situation.
L'emploi, dira-t-il, connaîtra toutefois un «plus» avec la création de nombreux postes d'emploi prévus avec l'avènement de l'Accord d'association avec l'UE.
Cet accord devra en outre favoriser une croissance durable avec l'amélioration du potentiel des ressources humaines qui souffre d'un déficit énorme (main-d'oeuvre, techniciens et managers qualifiés). Naït-Abdelaziz a estimé enfin que l'entreprise devrait créer des richesses durables et de l'emploi pour contribuer de manière efficace au «bond» économique qui se dessine pour le pays.
Prié de situer le niveau de dialogue entre son organisation et le gouvernement, le patron de la Cnpa s'est félicité de l'esprit positif qui anime le chef du gouvernement Ahmed Ouyahia. «C'est un homme de dialogue, je le dis et je le pense» a-t-il tenu à réaffirmer avant de le qualifier de «très fin négociateur».


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