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Erdogan renforce ses pouvoirs
APRÈS SON TRIOMPHE ELECTORAL
Publié dans L'Expression le 26 - 06 - 2018


A l'Assemblée nationale turque en mars dernier
Confirmation est faite du poids et de la crédibilité de Recep Tayyip Erdogan, aux commandes de la Turquie depuis 2003, d'abord comme Premier ministre puis, à partir de 2014, comme président, et son électorat majoritaire va sans doute attendre de lui qu'il imprime son sceau polarisateur...
Le chef de l'Etat turc Recep Tayyip Erdogan est sorti vainqueur hier des élections présidentielle et législatives, obtenant dès le premier tour un nouveau mandat avec des pouvoirs autrement plus déterminants après avoir affronté une opposition qui a fait illusion le temps des commentaires surfaits de la presse occidentale, unanime à envisager la «chute du dictateur» d'Ankara..
Il est certain, désormais, que cette victoire face à une opposition «vigoureuse» au point de conjuguer toutes ses forces, souvent disparates et parfois même opposées, va peser lourdement dans la balance des relations internationales, et plus particulièrement au Moyen-Orient et en Europe où d'aucuns espéraient trouver un autre interlocuteur plus souple et plus soucieux d'honorer toutes les exigences des partenaires occidentaux. Pour le président réélu, lors d'un discours symbolique au balcon du parti AKP, à Ankara, «la Turquie a donné une leçon de démocratie au monde» et ce ne sont certainement pas les milliers de partisans qui agitaient des drapeaux et scandaient son nom qui vont en douter.
Confirmation est faite du poids et de la crédibilité de Recep Tayyip Erdogan, aux commandes de la Turquie depuis 2003, d'abord comme Premier ministre puis, à partir de 2014, comme président, et son électorat majoritaire va sans doute attendre de lui qu'il imprime son sceau polarisateur à un pays devenu, sous sa houlette, une puissance régionale avec laquelle il faut compter. Il est accusé de dérive autoritaire par ses détracteurs et par les pays occidentaux qui ont du mal à assumer sa volonté d'ancrer la Turquie dans un moule emprunté à l'Empire ottoman, peut-être avec une frénésie qu'illustre la réforme constitutionnelle adoptée l'an dernier par référendum. Nul doute que le président turc va vite mettre en place le nouveau système présidentiel prévu par cette réforme constitutionnelle et conduire les affaires internes et extérieures de main de maître pour avancer plus rapidement vers la grandeur dont il rêve pour la nouvelle Turquie promise à ses adeptes. N'a-t-il pas, pour cela, obtenu l'aval des électeurs qui lui ont consenti une majorité absolue au premier tour, tant comme candidat à la fonction présidentielle que comme leader du parti AKP? Ce n'est pas un hasard si le principal opposant, le social-démocrate Muharrem Ince, a reconnu sa défaite quelques heures à peine après la clôture du scrutin, avant d'exhorter le président à représenter «tous» les Turcs.
Les chiffres communiqués par l'agence de presse publique Anadolu sont éloquents: outre un taux de participation de 88%, il ressortait après dépouillement de 99% des bulletins, que Recep Tayyip Erdogan totalisait 52,5% des voix exprimées. Quant à la coalition initiée par Erdogan au niveau partisan, elle obtenait également 53,6% des suffrages, avec cette remarque concernant le partenaire de l'AKP, le parti conservateur MHP, qui, pour la première fois réalisait le score étonnant de 11%!
Les critiques et les campagnes hostiles n'y ont donc rien fait, le dirigeant de l'AKP est plus que jamais le leader politique turc le plus en vue depuis Mustapha Kemal, le fondateur de la République. Les électeurs confrontés à une crise monétaire spectaculaire lui ont renouvelé, contre toute attente, leur adhésion, prouvant ainsi qu'ils apprécient les transformations du pays depuis une quinzaine d'années, à coups de mégaprojets de gigantesques infrastructures et d'initiatives politiques majeures, faisant de la Turquie un acteur stratégique et diplomatique incontournable de la région moyen-orientale mais pas seulement.
Le Européens s'inquiètent de voir le maître d'Ankara ancré au pouvoir «jusqu'à 2023» mais leur préoccupation n'est guère partagée, semble-t-il, par la majorité du peuple turc!
Surfant sur la vague religieuse et devenu le chef de file de la mouvance des Frères musulmans, Recep Tayyip Erdogan exploite à dessein certaines fibres comme celle qui concerne la cause palestinienne.
Elle lui aura incontestablement servi, ces temps derniers, avec les efforts méritoires qu'il a déployés pour entraîner dans un bras de fer avec Israël les pays musulmans membres de la Conférence des Etats islamiques, au moment où la Ligue arabe ne peut faire autrement que de diffuser de timides communiqués relevant plus de la symbolique que des convictions profondes. Et tout le monde sait pourquoi...
Réactions à la réélection du président turc
Voici les réactions hier à la réélection dès le premier tour du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui obtient un nouveau mandat aux pouvoirs renforcés.
Russie: Dans un télégramme de félicitations, le président russe Vladimir Poutine, «a souligné que les résultats de l'élection attestent pleinement de la grande autorité politique de Recep Tayyip Erdogan». La réélection de M. Erdogan dès le premier tour témoigne «du large soutien accordé au cap fixé sous sa direction sur les questions sociales et économiques à laquelle la Turquie est confrontée, et au renforcement de la position du pays en termes de politique étrangère», selon un communiqué du Kremlin.
Iran: Le président iranien Hassan Rouhani a offert ses «félicitaions les plus sincères» à M. Erdogan, dans un message posté sur le site internet de la présidence. Il «espère» que les relations vont «se développer davantage» sur la base «des solides liens historiques, culturels, religieux, des relations de bon voisinage, du respect mutuel et des intérêts communs» entre les deux pays. Il a évoqué «la coopération étroite et responsable entre les deux pays pour ce qui concerne les développements dans la région et le monde musulman pour préparer le terrain au règlement des problèmes et promouvoir la paix et la stabilité et le bien-être des peuples de la région».
Bosnie-Herzégovine: «Je suis convaincu que vous allez continuer à diriger la Turquie pour le bien-être du peuple turc, mais que vous poursuivrez aussi, sur le plan international, la lutte pour les droits de ceux qui en sont privés», a écrit Bakir Izerbegovic, membre musulman de la présidence tripartite de Bosnie. «C'est justement pourquoi votre victoire est célébrée non seulement en Turquie mais à travers le monde musulman», a-t-il à M. Erdogan qui a tenu fin mai à Sarajevo un grand rassemblement électoral pour les Turcs de la diaspora, aux côtés de Bakir Izetbegovic.
Serbie: Le président Aleksandar Vucic assure que la Serbie «accorde une grande importance à son amitié avec la Turquie et reste attachée aux développement de bonnes et fermes relations entre les deux pays.» «Nous continuerons d'être un partenaire fiable de la Turquie et de son rôle de leader prêt à défendre les valeurs et les principes en ces temps plus que difficiles», assure-t-il, cité dans un communiqué.
Bulgarie: Le Premier ministre bulgare Boïko Borissov a félicité au téléphone M. Erdogan. «Je suis convaincu que nous travaillerons ensemble pour la consolidation des relations entre nos deux pays dans le domaine de la migration, ainsi que pour la paix et la stabilité dans la région», a-t-il déclaré. M. Borissov a informé le président turc de ce qu'il avait appelé l'UE, lors du mini-sommet de Bruxelles dimanche, à verser tout le financement à la Turquie prévu par l'accord entre l'UE et la Turquie pour contrôler l'immigration, selon le service de presse gouvernemental.
Hongrie: Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a félicité Recep Tayyip Erdogan pour sa réélection, estimant que «la stabilité de la Turquie est une bonne nouvelle» pour l'Europe. M. Orban a, selon un communiqué de ses services, adressé une lettre au président turc dans laquelle il affirme que «notre continent est confronté à de sérieux problèmes de sécurité et il est essentiel de les surmonter par une coopération prévisible et efficace avec la Turquie», selon un communiqué du cabinet du Premier ministre.
- Chine: La Chine a salué M. Erogan et «respecte le choix du peuple turc», a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Geng Shuang.»La Chine accorde une grande importance à ses relations avec la Turquie. Ces dernières années, sous la direction de nos deux chefs d'Etat, nos relations bilatérales et notre coopération dans tous les domaines ont progressé et obtenu beaucoup de résultats positifs». «La Chine désire coopérer plus avec la Turquie», a-t-il ajouté.
- Royaume-Uni: «Le Royaume-Uni a hâte de poursuivre ses rapports étroits avec la Turquie», a déclaré le porte-parole de la Première ministre Theresa May.»Les deux pays ont un éventail large d'intérêts communs, notamment la sécurité de la région, la lutte contre le terrorisme, les investissements et le commerce bilatéraux. Nous coopérerons avec le président Erdogan et son gouvernement pour développer cette important relation bilatérale». Il a déclaré attendre le rapport des observateurs de l'élection pour se prononcer sur son équité.
- Grèce: «J'espère qu'après cette victoire électorale, il (Erdogan) sera moins nerveux», s'est borné à répondre le ministre grec des Affaires étrangères Nikos Kotzias, interrogé par la presse. La semaine dernière, M. Kotzias avait déclaré que M.Erdogan «devait faire preuve de plus de flexibiilité et d'intention de résoudre les problèmes», faisant surtout allusion à la détention depuis mars de deux soldats grecs à Edirne, ville près de la frontière des deux pays.


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